1. Les différentes étapes pour fermer sa société
Avant qu’une société ne disparaisse définitivement, différentes étapes sont nécessaires. On parle de dissolution, de liquidation et de radiation. Mais alors comment s’y retrouver ?
La dissolution
Il s’agit de l’acte prononçant la fin de la société. La dissolution entraine la cessation d’activité mais n’entraine pas la perte de la personnalité morale. En effet, la société a besoin de sa personnalité morale pour agir en justice et régulariser sa situation avant sa disparition totale.
La liquidation
Il s’agit de la conséquence directe d’une décision de dissolution, qu’importe la raison de cette dernière. La liquidation permet le plus souvent de rembourser les créanciers sociaux et accessoirement, si la situation le permet, de diviser les liquidités restantes entre associés.
La radiation
Il s’agit de l’étape ultime à la fermeture d’une société. La radiation signifie la suppression de l’inscription de la société au Registre du Commerce et des Sociétés, ce qui entraîne la disparition totale de la société, et donc de la personnalité morale. Il sera notamment impossible d’agir en justice contre une société qui a été radiée.
2. L'auteur d'une demande de dissolution
En dehors du cas où la dissolution émane d’une décision du juge ou d’une décision de l’assemblée générale des associés, une demande de dissolution peut également être formée par une personne physique.
C'est le cas lorsqu'un associé de la société se trouve en situation de mésentente avec les associés restants. En outre, l’associé doit se prévaloir d’un intérêt légitime, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être à l’origine de la mésentente.
Il faut être très vigilant avec cette exigence posée par le droit, car un associé auteur d’une mésentente et ayant exercé une action en dissolution, peut se voir condamné à payer des dommages et intérêts pour abus de l’exercice de son droit.
Enfin, pour que la dissolution soit prononcée, il faut que le conflit entre associés soit suffisamment grave et sérieux pour entraîner la paralysie de la société.
ATTENTION : pour entamer une telle procédure, il est indispensable d’être assisté par un avocat.
3. Rôle et nomination du liquidateur
Dans le cas d’une liquidation judiciaire (dépôt de bilan, paralysie de la société), le liquidateur est nommé par le juge selon une liste établie par une commission régionale instituée au siège de chaque cour d’appel. Le liquidateur est donc un mandataire judiciaire.
Si la liquidation est amiable (décision des associés ou fin de vie de la société par exemple), le liquidateur est désigné directement par les statuts ou par les associés réunis en assemblée (en général au même moment que la décision de dissolution).
Dans le cadre d’une liquidation amiable, le liquidateur peut être le gérant, un associé ou encore un tiers. Il est également possible de prévoir une éventuelle rémunération pour le liquidateur amiable (à défaut, ce dernier peut la réclamer auprès du président du tribunal de commerce, qui en détermine le montant).