Vous venez tout juste ou êtes sur le point de vous mettre à votre compte ? Liberté, souplesse, autonomie… le statut de freelance vous fait rêver ! Vous allez enfin devenir votre propre patron. Mais savez-vous à quel prix facturer vos prestations ? En effet, la fixation de vos tarifs est une étape indispensable au démarrage de votre activité. Et il vaut mieux l’anticiper pour éviter de commettre une erreur qui pourrait vous être fatale. Cet article vous indique les différentes précautions à prendre pour s’assurer de fixer les bons tarifs :
SOMMAIRE :
Réalisez une étude de marché
Faire une étude de marché consiste tout simplement à analyser le secteur d’activité dans lequel vous envisagez de créer votre entreprise : le marché du web design, le marché des traducteurs, le marché des développeurs, le marché de la recherche, etc.
Avant tout, vous devez identifier les concurrents déjà présents sur le marché. Par exemple, si vous êtes web designer, il faut vous intéresser aux différents types de web designers qui existent en France et plus particulièrement dans votre région. Vous devez analyser les prestations qu’ils proposent, notamment s’ils proposent des services communs aux vôtres. Vous devez enfin vous pencher sur les prix pratiqués. En fonction de ces prix et de votre expérience professionnelle, vous pourrez préciser vos tarifs. L’intérêt est de pouvoir vous différencier que ce soit au niveau des prestations ou des prix.
Autre point très important : prenez le temps de bien identifier la clientèle que vous ciblez. Pour ce faire, vous devez vous poser les bonnes questions : quelles sont les habitudes de vos futurs clients ? quels sont leurs niveaux de revenus ? quels sont les types de services qu’ils recherchent ? quels sont leurs besoins ?
Toutes ces questions vont aideront à déterminer des tarifs adaptés et quel statut choisir pour travailler en freelance.
Calculez vos dépenses
Vous devez ensuite anticiper toutes les dépenses que vous êtes amené à engager en tant que freelance. En effet, si vous gagnez 500 euros à la fin de la journée, vous vous doutez que vous n’aurez pas 500 euros dans votre poche.
Il faut en effet que vous teniez compte des dépenses récurrentes comme le loyer, internet, le téléphone, l’assurance, les impôts, les cotisations sociales, etc.
Pensez également à prendre en compte les dépenses qui sont liées directement à votre activité : achat du matériel, formations, déplacements professionnels, assurance responsabilité civile professionnelle, hébergement de votre site Internet, les frais de commission si vous faites appel à une plateforme de mise en relation, etc.
Par ailleurs, vous avez tout intérêt à garder de l’avance sur votre trésorerie afin de sécuriser votre activité, prévenir et surmonter d’éventuels retards de paiement ou impayés de la part de vos clients.
Déterminez votre expertise en tenant compte de votre valeur ajoutée
La qualification professionnelle (par exemple, les études que vous avez faites, les diplômes que vous avez obtenus) et votre expérience professionnelle (stages, contrats de travail, etc) sont des facteurs qui vont influencer le niveau des tarifs que vous allez pratiquer.
En effet, si vous vous lancez aujourd’hui, c’est parce que vous estimez avoir les compétences suffisantes pour répondre à une demande dans votre secteur d’activité. Alors ne vous sous-estimez pas ! D’ailleurs, si vous fixez des tarifs trop bas, cela peut éventuellement alerter vos clients sur votre niveau d’expertise ou votre manque de références.
N’hésitez pas à mettre en avant ce qui fait votre différence et votre originalité. Par exemple, si vous avez suivi une formation spécifique et que vous en avez tiré des enseignements innovants et intéressants, vous pourrez éventuellement proposer une nouvelle prestation en ce sens et en tenir compte dans la fixation de vos tarifs.
Par ailleurs, aménagez-vous un peu de temps pour vous former et acquérir de nouvelles compétences. Pour devenir une référence sur le marché, vous devez améliorer vos points forts et travailler sur votre valeur ajoutée.
Définissez un objectif de jours travaillés et de revenu net par mois
Pour définir votre Taux Journalier Moyen (TJM), vous devez d’abord définir un nombre de jours travaillés. En effet, sur les 365 jours de l’année, il faut comptabiliser les jours chômés et fériés, les congés payés et les éventuels jours de maladie.
Vous devez aussi tenir compte de toutes les tâches chronophages que vous devez accomplir et pour lesquelles vous n’allez pas vous rémunérer : administratif (devis, facture, comptabilité), prospection commerciale, gestion de la communication, préparation des missions, etc. Elles peuvent vous prendre plus de temps que vous ne le pensez.
N’oubliez pas de tenir compte de la technicité de vos missions et du délai nécessaire pour les réaliser. En effet, selon la demande de votre client, vos tarifs peuvent varier. Par exemple, si un client vous demande de travailler sur une présentation PowerPoint, il est possible que vous ayez tout à refaire (branding, animation, organigrammes, graphiques, etc).
Anticipez également les allers-retours que vous risquez d’avoir avoir avec certains clients avant de valider votre travail.
Enfin, il vous faut définir le salaire idéal que vous souhaitez tirer de votre activité. Il doit vous permettre de payer vos factures et de travailler un nombre d’heures convenable tout en maintenant un haut niveau de service.
Les conseils à retenir et les pièges à éviter
En conclusion, ne surestimez pas votre salaire. Si vous facturez 300 euros en moyenne par jour, votre revenu apparent mensuel a de quoi vous faire rêver. Mais, en réalité, il est peu probable que vous consacriez 20 jours du mois à vos missions avec vos clients. Nous l’avons dit, vous allez également devoir vous acquitter de nombreuses tâches (administratives, prospection, etc.). Il vous faut également comptabiliser l’ensemble des cotisations, taxes, loyez, frais professionnels et matériels nécessaires à l’exécution de votre activité.
Ne confondez pas bénéfice et chiffre d’affaires.
Mais ne sous-estimez pas non plus vos tarifs. Il n’est pas rare que les consultants indépendants aient peur d’exercer des tarifs trop élevés et préfèrent s’aligner voire tirer à la baisse les prix pratiqués.
Pourtant, des tarifs trop faibles peuvent affaiblir votre crédibilité, donner l’impression que vous n’êtes pas expert dans votre domaine. Les clients auront alors du mal à se tourner vers vous par crainte d’un travail mal fait.
Notre conseil : ne négligez pas la spécialisation. C’est ce qui va vous démarquer des autres et légitimer vos tarifs.
Enfin, lors du premier contact avec votre potentiel client, prenez le temps de bien échanger avec lui, comprendre son besoin et son projet. Pourquoi fait-il appel à vous ? Son projet est-il bien défini ? Êtes-vous alignés sur le résultat à atteindre ?
Grâce à l’ensemble de ces questions, vous serez éventuellement en mesure de proposer différentes offres à votre client. Cela pourra notamment influer sur votre capacité et votre volonté à négocier vos tarifs.
A votre client ensuite de choisir la prestation qui lui convient.
- Pour fixer ses tarifs de freelance, la première étape consiste à réaliser une étude de marché, et notamment identifier vos concurrents et votre clientèle.
- Ensuite, vous devrez calculer vos dépenses (dépenses récurrents, dépenses liées à votre activité…) ainsi que veiller à conserver de l’avance sur votre trésorerie.
- Un autre élément important consiste en la détermination de votre expertise, en tenant compte de votre valeur ajoutée, ce qui vous différencie des autres.
- Enfin, vous devrez définir un objectif de jours travaillés et de revenu net par mois.
- Gardez également en tête certains conseils, notamment ne pas surestimer son salaire et ne pas confondre bénéfice et chiffre d’affaires.
Cet article vous est proposé par Captain contrat, en partenariat avec MAIF, dans le cadre de l’offre Services juridiques dédiée aux travailleurs indépendants.
Au-delà de l’assurance professionnelle, MAIF vous accompagne dans votre activité en vous proposant une gamme de services et de conseils pour vous aider au quotidien. |