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Devenir buraliste : le guide complet pour réussir en 2025

Pierre-Florian Dumez
Écrit par Pierre-Florian Dumez . Juriste de formation. Diplômé d’un Master II en droit économique
Relu par Sofia El Allaki.
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
  • Pour devenir buraliste, il faut obtenir l’agrément de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et signer un contrat de gérance avec l’État.
  • Le budget de reprise d’un bureau de tabac se situe entre 80 000 € et 300 000 €, selon la localisation et le chiffre d’affaires.
  • Une formation initiale obligatoire est imposée avant toute reprise ou création.
  • L’entreprise individuelle (EI) et la Société en Nom Collectif (SNC) sont les statuts juridiques les plus fréquemment retenus.
  • En plus de la vente de tabac, un buraliste peut diversifier ses services (jeux, presse, relais colis, téléphonie) pour renforcer sa rentabilité.
 

 

Qu'est-ce qu'un buraliste et quel est son rôle ?

 

Le buraliste est un commerçant agréé par l’État pour vendre du tabac au détail, dans le cadre d’un contrat de gérance avec la Direction des Douanes. Sa mission s’inscrit dans un monopole d’État très encadré.

Mais son activité ne se limite plus au tabac : elle s’élargit à des services complémentaires (jeux FDJ et PMU, presse, téléphonie, relais colis).

 

Pourquoi devenir buraliste ?

 

Devenir buraliste, c’est investir dans un commerce de proximité à la fois encadré et évolutif. Le modèle offre la stabilité d’un contrat sous licence publique, tout en laissant la liberté d’élargir son offre.

Les buralistes modernes misent de plus en plus sur la diversification pour augmenter leur marge et s’adapter aux nouveaux usages. C’est un métier de contact, ancré dans la vie locale, où la relation client reste un vrai moteur de fidélité.

 

Les conditions indispensables pour devenir buraliste

 

Qui peut devenir débitant de tabac ?

 

Le métier de buraliste est réglementé : tout le monde ne peut pas vendre du tabac.

Pour obtenir l’agrément des Douanes, il faut :

  • être majeur et de nationalité française ou ressortissant de l’Union européenne ;
  • ne pas avoir fait l’objet de condamnation incompatible avec la gestion d’un commerce (fraude, vol, trafic de tabac, etc.) ;
  • disposer de capacités financières suffisantes pour exploiter le fonds de commerce ;
  • justifier d’une bonne moralité et d’un casier judiciaire vierge.

 

Les prérequis légaux et réglementaires

 

L’activité de débitant de tabac s’exerce pour le compte de l’État, sous le contrôle de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

Avant l’ouverture, le futur buraliste doit donc 

  1. suivre une formation obligatoire ;
  2. signer un contrat de gérance.
Le mot de l’expert

Chaque bureau de tabac est aussi soumis à des règles d’exploitation strictes : horaires, affichage des prix, interdiction de vente aux mineurs et respect des normes d’accessibilité et de sécurité.

 

Les étapes clés pour devenir buraliste et ouvrir votre bureau de tabac

 

icon En bref : En bref :

Pour ouvrir un bureau de tabac, les étapes sont les suivantes :

  1. Présenter sa candidature à la Direction des Douanes ;
  2. Suivre la formation initiale obligatoire ;
  3. Choisir un statut juridique adapté ;
  4. Signer le contrat de gérance avec l’État ;
  5. Acquérir le fonds de commerce ;
  6. Obtenir les autorisations nécessaires ;
  7. Préparer l’ouverture du bureau de tabac.
 

 

Étape 1 : Présenter sa candidature à la Direction des Douanes

 

La première étape consiste à déposer votre dossier de candidature auprès de la Direction régionale des Douanes.

Le dossier doit contenir :

  • vos justificatifs d’identité (passeport, carte nationale d’identité) ;
  • un extrait de casier judiciaire ; 
  • une attestation de moralité ;
  • un projet d’exploitation (emplacement, financement, prévisionnel).

Après examen, la Douane peut délivrer un agrément provisoire, sous réserve de suivre la formation obligatoire.

 

Étape 2 : Suivre la formation initiale obligatoire

 

Avant de signer le contrat, le candidat doit suivre une formation agréée par les Douanes.

Cette formation, d’une durée moyenne de 3 à 5 jours, est indispensable pour exercer. Elle aborde la réglementation du tabac, la gestion commerciale et les obligations fiscales du buraliste.

 

Étape 3 : Choisir le statut juridique adapté à votre entreprise

 

Le buraliste agit pour le compte de l’État, mais reste un commerçant. Il doit donc choisir une structure adaptée et créer une entreprise :

  • Entreprise individuelle (EI) : simple à créer, elle permet de gérer seul le commerce.
  • Société en nom collectif (SNC) : obligatoire si plusieurs gérants exploitent le débit. Elle implique la responsabilité solidaire des associés.

On vous guide :

Le choix du statut a un impact sur votre fiscalité et votre protection. Nos experts vous accompagnent pour choisir la forme juridique la plus adaptée.

 

Étape 4 : Signer le contrat de gérance avec l’État

 

Une fois la formation validée, la Douane établit un contrat de gérance d’une durée de 3 ans renouvelable. Ce contrat précise les obligations du buraliste : conditions de vente, marges, contrôles et sanctions éventuelles.

 

Étape 5 : Acquérir le fonds de commerce

 

Le futur buraliste peut reprendre un bureau de tabac existant ou créer un nouveau point de vente, selon les zones autorisées par les Douanes.

La reprise comprend l’achat du fonds de commerce et du stock, avec un budget moyen de 120 000 € à 300 000 € selon l’emplacement.

 

Étape 6 : Obtenir les autorisations nécessaires

 

Outre le contrat de gérance, certaines activités annexes exigent des autorisations :

  • Licence de débit de boissons pour la vente d’alcool (si bar-tabac) ;
  • Accords spécifiques pour la FDJ, le PMU ou la presse.

 

Étape 7 : Préparer l’ouverture du bureau de tabac

 

Avant l’ouverture, vérifiez la mise en conformité du local : sécurité, accessibilité, affichage des prix et signalétique réglementaire. Avant l’autorisation définitive d’exploiter, un contrôle des Douanes peut être effectué.

 

Quel budget prévoir pour ouvrir un bureau de tabac ?

 

Estimation des coûts d'acquisition et d'aménagement

 

En moyenne, il faut prévoir entre 120 000 € et 300 000 € pour l’achat du fonds de commerce, le stock de tabac, et les frais liés à la reprise (droit au bail, notaire, etc.).

À cela s’ajoutent :

  • les travaux d’aménagement du local (mobilier, sécurité, agencement) : 10 000 à 30 000 € ;
  • les dépenses de démarrage : dépôt de garantie, enseigne, logiciel de caisse, communication locale.

À noter :

Les Douanes imposent parfois des travaux de mise aux normes avant l’ouverture (sécurité, accessibilité, conformité électrique).

 

Financement de votre projet : aides et crédits

 

La plupart des buralistes financent leur projet par un crédit professionnel et un apport personnel d’au moins 20 à 30 % du coût total.

Plusieurs dispositifs peuvent alléger l’investissement :

  • le Fonds de transformation des buralistes, qui subventionne les travaux de modernisation ;
  • les aides régionales ou de Bpifrance pour la reprise de commerce de proximité.

 

Un business plan solide et l’accompagnement d’un expert-comptable renforcent vos chances d’obtenir un financement bancaire.

 

Gérer efficacement votre bureau de tabac au quotidien

 

Les obligations légales et réglementaires du débitant de tabac

 

Le buraliste est soumis à une réglementation stricte. Parmi ses principales obligations :

  • Respecter les horaires fixés dans le contrat de gérance et toute modification doit être autorisée par les Douanes ;
  • Affichage obligatoire des prix du tabac et interdiction formelle de remise commerciale ;
  • Vente interdite aux mineurs et obligation d’apposer la signalétique réglementaire ;
  • Déclaration mensuelle des livraisons et gestion des stocks selon les règles des Douanes.

 

Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions, voire le retrait de la gérance.

 

Diversifier votre activité pour augmenter votre rentabilité

 

Les marges sur le tabac étant encadrées, la rentabilité repose sur la diversification de l’offre. De nombreux buralistes complètent leur activité par :

  • la vente de jeux (FDJ, PMU), de presse ou de produits de vapotage ;
  • un coin café, relais colis ou services de proximité (photocopie, paiement de factures).

 

Les outils et logiciels pour optimiser la gestion

 

Une organisation rigoureuse vous fera gagner en temps et en rentabilité. Pour faciliter la gestion quotidienne, investissez dans des outils : 

  • Logiciel de caisse certifié, conforme à la réglementation fiscale ;
  • Outil de gestion des stocks et de reporting des ventes ;
  • Solution comptable en ligne pour suivre les marges et préparer les déclarations.

 

Les perspectives d'évolution et les avantages du métier de buraliste

 

Être buraliste, c’est exercer un métier stable, mais en pleine mutation. Grâce au Fonds de transformation, les buralistes développent désormais des activités complémentaires. Cette diversification redonne du souffle au modèle traditionnel et permet d’attirer une nouvelle clientèle.

Le métier garde aussi ses atouts : une clientèle fidèle, un cadre réglementé qui sécurise l’activité et un soutien public constant. De plus en plus, le buraliste devient un commerçant de proximité polyvalent, un acteur essentiel du lien social local.

 

FAQ


  • En moyenne, un buraliste gagne entre 2 500 € et 4 000 € nets par mois, mais ce montant peut augmenter avec la diversification (jeux, presse, relais colis).


  • Oui, la reprise est même la voie la plus courante. L’acquéreur doit obtenir l’agrément de la Direction des Douanes, suivre la formation obligatoire et signer un nouveau contrat de gérance avec l’État.


  • Le contrat de gérance d’un débit de tabac est conclu pour une durée de 3 ans, renouvelable par tacite reconduction, sous réserve du respect des obligations légales et du bon fonctionnement du commerce.

Juriste de formation, Pierre-Florian est diplômé d’un Master II en droit économique de l'Université d'Aix-Marseille. À la fin de ses études, il crée une start-up spécialisée dans la mise en conformité des entreprises au règlement général sur la protection des données (RGPD). Aujourd'hui, il est responsable contenu.
Relu par Sofia El Allaki. Diplômée en droit
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