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Statut juridique entreprise : définition, exemples, avantages

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
  • Le statut juridique influence le fonctionnement de votre entreprise, ses finances, son avenir, mais aussi votre responsabilité vis-à-vis de vos créanciers.
  • Le choix d'un statut juridique doit aussi prendre en compte des critères personnels : votre futur statut social et votre situation fiscale.
  • L'entreprise individuelle n'est pas assimilable à une société : elle ne dispose pas de la personnalité juridique ni de son patrimoine propre.
  • Si vous souhaitez entreprendre sans vous associer, l'entreprise individuelle n'est pas la seule option. Vous pouvez opter pour la SASU ou l'EURL.
  • En revanche, pour créer une société à plusieurs, vous pourrez vous tourner vers ces statuts juridiques : la SAS, la SARL, la SCI.

 

Qu'est-ce que le statut juridique d'une entreprise ? 

 

Pourquoi le choix du statut juridique est-il crucial ?

 

Le statut juridique d'une entreprise (ou "forme juridique") définit sa structure et le cadre légal dans lequel elle évolue. 

En France, il existe plusieurs statuts juridiques, chacun présentant des spécificités propres. Ces différences portent principalement sur :

  • La responsabilité des associés : niveau d'engagement financier en cas de dettes ;
  • L'organisation et le fonctionnement interne : modalités de gouvernance, répartition des pouvoirs, prise de décision ;
  • Le régime fiscal et social du dirigeant : imposition des bénéfices, protection sociale, charges applicables.

À noter :
Le statut juridique ne doit pas être confondu avec les statuts constitutifs de l'entreprise. Ces derniers sont un document écrit, signé par les associés au moment de la création, qui détermine les règles de fonctionnement de l'entreprise. Pour éviter cette confusion, on parle souvent de "forme juridique" au lieu de "statut juridique".

 

Tableau comparatif des différents statuts juridiques

 

Statut juridique Nombre d'associés Capital social minimum Responsabilité des associés Direction Adaptée pour
Entreprise Individuelle (y compris micro-entreprise) Aucun associé possible (l’entrepreneur est seul) Aucun capital requis Responsabilité illimitée sur le patrimoine professionnel (personnel protégé sauf en cas de faute ou d’option spécifique) L'entrepreneur individuel Activités artisanales, commerciales ou libérales en nom propre
EURL Un seul associé 1 euro symbolique Limitée aux apports Un gérant (l'associé unique ou un tiers) Petites entreprises individuelles souhaitant une protection du patrimoine
SASU Un seul associé 1 euro symbolique Limitée aux apports Un président Startups, freelances, consultants souhaitant évolutivité et investisseurs futurs
SARL De deux à cent associés 1 euro symbolique Limitée aux apports Un ou plusieurs gérants TPE, PME, entreprises familiales
SAS Deux associés minimum, pas de maximum 1 euro symbolique Limitée aux apports Un président (personne physique ou morale) Startups, PME innovantes, entreprises souhaitant accueillir des investisseurs
SA Sept associés minimum 37 000 euros Limitée aux apports Conseil d’administration et président-directeur général ou conseil de surveillance et directoire Grandes entreprises, sociétés cotées en bourse
SNC Deux associés minimum Pas de capital minimum requis Illimitée et solidaire Tous les associés (sauf clause contraire) Activités nécessitant une grande confiance entre associés (boulangerie, tabac...)
SCS Deux associés minimum (commandités et commanditaires) Pas de capital minimum requis Illimitée pour les commandités, limitée aux apports pour les commanditaires Les commandités gèrent Projets industriels ou commerciaux nécessitant des investisseurs passifs
SCA Quatre associés minimum 37 000 euros Illimitée pour les commandités, limitée aux apports pour les commanditaires Commandités gèrent, commanditaires apportent le capital Grands projets avec besoin de levée de fonds
SCI Deux associés minimum Pas de capital minimum requis Illimitée (proportionnelle à la part de chaque associé) Un ou plusieurs gérants Gestion, détention et transmission d’un patrimoine immobilier
SCP Deux associés minimum Pas de capital minimum requis Illimitée et solidaire Un ou plusieurs gérants Professions libérales réglementées (avocats, médecins, notaires)
SCP Variable (salariés associés) Pas de capital minimum requis Limitée aux apports Gérance collégiale ou président élu Projets coopératifs, entreprises sociales et solidaires
SEL, SELARL, SELASU Un ou plusieurs associés (libéraux) Pas de capital minimum requis Limitée aux apports Selon la forme choisie (gérant ou président) Professions libérales souhaitant exercer sous forme commerciale

 

Entreprise individuelle et société : quelles sont les différences ? 

 

L'entreprise individuelle (EI) ne peut pas être assimilée à une société.

En effet, il existe des différences clés entre entreprise individuelle et société :

 

Tableau - choix de statut juridique : EI ou société
Différences Entreprise Individuelle (EI) Société
1. Personnalité juridique
  • Pas de personnalité juridique distincte : l'entreprise et l'entrepreneur ne font qu'un.
  • L'entrepreneur ne peut avoir qu'une seule EI.
  • La société possède une personnalité juridique propre, distincte des associés.
  • Un entrepreneur peut créer plusieurs sociétés.
2. Patrimoine
  • Pas de patrimoine propre : le patrimoine de l'entreprise est confondu avec celui de l'entrepreneur, sauf option pour l’EIRL.
  • La société dispose d’un patrimoine propre.
  • La responsabilité des associés est généralement limitée au montant de leurs apports.
3. Régime fiscal
  • Imposition par défaut à l'impôt sur le revenu (IR).
  • Imposition par défaut à l'impôt sur les sociétés (IS).
  • Certaines formes peuvent opter pour l’IR sous conditions (ex : EURL, SNC, SCS).
4. Formalités de création
  • Formalités simplifiées : simple déclaration d'activité via le guichet unique, fourniture de justificatifs.
  • Formalités plus lourdes et coûteuses : rédaction de statuts, annonce légale, dépôt du capital social, immatriculation, nomination des dirigeants.
5. Gestion de l'entreprise
  • L'entrepreneur gère seul son activité, sans obligation de rendre des comptes formels.
  • La gestion est assurée par un ou plusieurs dirigeants qui représentent la société.
  • Ils doivent respecter l'intérêt social et les règles fixées par les statuts ou un pacte d'associés. Risque de sanctions en cas d'abus.
6. Régime social du dirigeant
  • Travailleur non-salarié (TNS), affilié à la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
  • Variable selon la forme de la société : le dirigeant peut être TNS ou assimilé salarié
  • Exemple : gérant majoritaire de SARL = TNS ; président de SAS = assimilé salarié.

 

Différence n°1 : la personnalité juridique

 

  • Entreprise individuelle (EI) : pas de personnalité juridique ni de patrimoine propre, ne se distingue pas de l'entrepreneur. Un individu ne peut avoir qu'une seule EI.
  • Société : possède la personnalité juridique, entité distincte des associés. Un entrepreneur peut créer plusieurs sociétés, s'il le souhaite.

 

Différence n°2 : le patrimoine de l'entrepreneur

 

  • EI : l'entreprise individuelle ne dispose pas de son propre patrimoine, il se confond avec celui du dirigeant. Toutefois, le patrimoine personnel du chef d'entreprise est automatiquement séparé de son patrimoine professionnel. En cas de dettes de l'EI, seul le patrimoine professionnel peut être saisi.
  • Société : la société dispose de son propre patrimoine. Dans la plupart des cas, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports (sauf en cas de faute de gestion). Si vous apportez 1 000 euros au capital social de la société, vous ne serez redevable qu'à hauteur de cette somme auprès de vos créanciers.

 

Différence n°3 : le régime fiscal

 

  • EI : impôt sur le revenu (IR) par défaut.
  • Société : le plus souvent, assujettissement à l'impôt sur les sociétés (IS), même si des exceptions existent (EURL, SNC, SCS). Dans certains cas, il est possible d'opter pour l'IR pour une durée limitée. 

 

Différence n°4 : les formalités de création

 

  • EI : formalités simples (déclaration de début d'activité sur le guichet unique, transmission des justificatifs).
  • Société : formalités de création plus complexes et coûteuses (rédaction de statuts, publication d'une annonce légale, dépôt du capital social, immatriculation sur le guichet unique, nomination du ou des dirigeants).

 

Différence n°5 : la gestion de l'entreprise

 

  • EI : le chef d'entreprise est seul maître à bord. Il n'a aucune obligation de rendre des comptes. 
  • Société : le dirigeant représente la société vis-à-vis des tiers. Il doit agir dans l'intérêt social. Ses pouvoirs sont encadrés par les statuts et un éventuel pacte d'associés. Il peut être condamné pour abus de biens sociaux en cas d'utilisation des biens de la société à des fins personnelles.

 

Différence n°6 : le régime social du dirigeant

 

  • EI : obligatoirement travailleur non-salarié (TNS), affilié au régime de la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
  • Société : dépend de la forme juridique (assimilé salarié ou travailleur non-salarié).

 

Quels sont les différents statuts juridiques ?  

 

Statuts juridiques pour créer une entreprise seul(e)

 

Trois statuts juridiques permettent de se lancer en solo : 

  • l'entreprise individuelle classique : ce statut permet d'exercer une activité en nom propre. Vous pouvez opter pour le régime de la micro-entreprise (micro-social et micro-fiscal).
  • l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : l'EURL est la version unipersonnelle de la SARL ;
  • la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : la SASU est la version unipersonnelle de la SAS. 

 

Tableau - choix de statut juridique : créer une entreprise seul
Statuts Juridique Caractéristiques Adaptée pour
Entreprise Individuelle (EI)
  • Pas de personnalité juridique distincte : l’entrepreneur et l’entreprise ne font qu’un.
  • Simplicité de création et de gestion. Patrimoine personnel protégé en partie (grâce à l’EIRL ou statut micro-entrepreneur le cas échéant).
  • Dirigeant Travailleur non salarié (TNS)
  • Activité artisanale, commerciale, libérale individuelle.
EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
  • Version unipersonnelle de la SARL.
  • Responsabilité limitée aux apports. Fonctionnement encadré, adapté à une gestion individuelle.
  • Possibilité d’évolution vers SARL en intégrant d'autres associés.
  • Dirigeant Travailleur non salarié (TNS)
  • Projets nécessitant une structure commerciale simple, artisans, commerçants, professions libérales.
SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
  • Version unipersonnelle de la SAS.
  • Responsabilité limitée aux apports.
  • Statut très flexible, idéal pour intégrer des investisseurs ou passer en SAS si des associés rejoignent.
  • Moins de contraintes sur le fonctionnement.
  • Président Assimilé salarié (régime général de la Sécurité sociale)
  • Activités innovantes, freelances, consultants, startups à potentiel de développement.

 

À noter :
La SASU et l'EURL sont les deux seuls statuts qui permettent à une personne ne souhaitant pas s'associer de créer une société commerciale. La principale différence entre ces deux statuts est le régime social de l'associé unique (TNS en EURL et assimilé salarié en SASU).

 

Statuts juridiques pour créer une société à plusieurs

 

Tableau - choix de statut juridique : créer une entreprise seul
Statut juridique Caractéristiques Adaptée pour
SAS (Société par Actions Simplifiée)

  • Grande flexibilité d'organisation et de gestion.
  • Facilité d'entrée pour de nouveaux associés ou investisseurs.
  • Idéale pour attirer des capitaux.
  • Responsabilité limitée aux apports.

  • Startups, PME innovantes, projets à forte croissance.
SARL (Société à Responsabilité Limitée)

 

  • Fonctionnement encadré par la loi, offrant sécurité juridique.
  • Adaptée aux projets stables, notamment familiaux.
  • Responsabilité limitée aux apports.
  • TPE/PME, entreprises familiales.
SNC (Société en Nom Collectif)
  • Responsabilité illimitée et solidaire des associés.
  • Nécessite une grande confiance entre associés.
  • Peu utilisée en pratique en raison du risque financier élevé.
  • Petits commerces, entreprises artisanales.
SA (Société Anonyme)
  • Structure lourde adaptée aux grandes entreprises.
  • Obligation de capital minimum élevé.
  • Responsabilité limitée aux apports. 
  • Actions facilement cessibles (notamment pour les sociétés cotées).
  • Grandes entreprises, sociétés cotées en bourse.
SCS (Société en Commandite Simple)
  • Deux types d'associés : commandités (responsabilité illimitée) et commanditaires (responsabilité limitée à l'apport).
  • Bonne solution pour séparer gestion et financement.
  • Partenariats financiers, projets industriels ou commerciaux spécifiques.
SCA (Société en Commandite par Actions)
  • Fonctionne comme une SCS mais avec actions. Facilite la levée de fonds.
  • Séparation claire entre gestionnaires (commandités) et investisseurs passifs (commanditaires).
  • Grands projets nécessitant des capitaux externes.
SCI (Société Civile Immobilière)
  • Permet la détention, gestion et transmission d’un patrimoine immobilier commun.
  • Pas d’activité commerciale autorisée.
  • Responsabilité illimitée proportionnelle aux parts sociales. 
  • Projets immobiliers (location, gestion, transmission).
SCP (Société Civile Professionnelle)
  • Responsabilité illimitée et solidaire.
  • Réservée aux professions libérales réglementées.
  • Mutualisation de moyens, conservation de l'indépendance professionnelle de chacun.
  • Professions libérales réglementées (avocats, médecins...).
Scop (Société Coopérative de Production)
  • Société démocratique où les salariés détiennent la majorité du capital et du pouvoir de décision.
  • Redistribution des bénéfices prioritaire aux salariés.
  • Responsabilité limitée aux apports.
  • Projets coopératifs, entreprises sociales et solidaires.
SEL (Société d'Exercice Libérale), SELARL, SELASU
  • Spécifique aux professions libérales pour exercer sous forme commerciale.
  • Facilite accès aux capitaux et à la transmission d’entreprise.
  • Responsabilité limitée aux apports. 
  • Professions libérales souhaitant se développer ou se transmettre.

 

Société par actions simplifiées (SAS) 

 

La SAS est une société dans laquelle la responsabilité est limitée aux apports. La SAS est souvent choisie pour la flexibilité qu'elle offre dans son organisation et sa gestion.

Par ailleurs, elle permet d'accueillir facilement de nouveaux associés ou investisseurs. C'est pourquoi la SAS est particulièrement privilégiée par les startups

 

Société à responsabilité limitée (SARL)

 

La SARL est une société commerciale au même titre que la SAS. La SARL est particulièrement adaptée pour les projets familiaux dans lesquels les associés souhaitent s'investir sur le long terme. 

 

Société en nom collectif (SNC) 

 

La SNC est une société de personnes dans laquelle les associés sont responsables solidairement et indéfiniment des dettes.

 

Société anonyme (SA) 

 

Ce statut est réservé aux grandes entreprises nécessitant un capital important, avec un conseil d'administration ou un directoire et un conseil de surveillance. Les actions peuvent être facilement transférées. La SA est la forme juridique des entreprises côtées en bourse. 

 

Société en commandite simple (SCS) 

 

La SCS est une structure composée de commandités (responsables indéfiniment) et de commanditaires (responsables limités à leurs apports).

Elle est idéale pour les partenariats dans lesquels certains associés veulent investir de l'argent sans assurer la gestion de la société.

 

Société en commandite par actions (SCA) 

 

La SCA est une variante de la SCS, avec des titres sous forme d'actions, permettant de lever plus facilement des fonds.

Elle distingue les associés commandités (gestion) des commanditaires (investissement).

 

Société civile immobilière (SCI)

 

La SCI est une société civile qui permet à plusieurs associés de mettre en place des projets immobiliers (acquisition, location, etc).

L'activité de la SCI doit nécessairement être de nature civile.

 

Société civile professionnelle (SCP) :

 

La SCP est dédiée aux professions libérales réglementées (ex : avocats, médecins). Elle permet la mutualisation des moyens tout en conservant une indépendance.

 

Société coopérative de production (Scop) :

 

Statut coopératif dans lequel les salariés sont majoritaires dans le capital, favorisant un fonctionnement démocratique. Ce statut est particulièrement répandu dans le secteur agricole.

Les bénéfices sont en partie redistribués aux salariés et réinvestis dans l’entreprise.

 

Société d'exercice libérale (SEL) :

 

La SEL est destinée aux professions libérales (médecins, avocats, architecte) pour exercer leur activité sous une forme commerciale. La SEL facilite l’accès au financement et à la transmission de l’entreprise.

 

Comment choisir votre statut juridique ? 

 

Il y a plusieurs critères à prendre en compte pour choisir sa forme juridique : 

 

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Critère n°1 : la volonté de s'associer ou non

 

Le premier critère à prendre en compte pour choisir son statut juridique est le nombre d'associés.

En effet, si vous souhaitez entreprendre seul, vous pouvez opter pour une SASU ou pour une EURL (aussi appelée la SARL unipersonnelle). Il s'agit des formes juridiques unipersonnelles de la SAS et de la SARL.

En revanche, les autres formes de sociétés comme la SCI, la SNC, la SARL ou la SAS nécessitent au moins deux associés

 

Critère n°2 : la nature de l'activité

 

La nature de l'activité de l'entreprise est le premier critère à prendre en compte pour faire son choix :

  • En cas d'activité commerciale, vous pouvez notamment opter pour la SARL ou pour la SAS.
  • Si l'activité n'est pas commerciale, il faudra se tourner vers une société civile comme la SCI (société civile immobilière). La SCI est conçue pour la gestion et la transmission d'un patrimoine immobilier.
  • Pour les professions libérales, des statuts juridiques spécifiques existent comme la SELARL ou la SELASU.

On vous guide :
Par exemple, les débits de tabac sont obligatoirement exploités en entreprise individuelle ou en société en nom collectif (SNC). Informez-vous auprès des organismes professionnels compétents, des chambres consulaires ou en consultant des informations dédiées à l'activité choisie.

 

Critère n°3 : la responsabilité des associés

 

En fonction de la forme juridique choisie, la responsabilité des associés en cas de dette n'est pas la même :

  • Dans une SAS ou une SARL, la responsabilité des associés est limitée aux apports. Cela signifie que le patrimoine personnel des associés est protégé : ils ne peuvent perdre que les sommes investies au capital de la société.
  • À l'inverse, dans une SNC ou une SCI, la responsabilité des associés est illimitée (ou indéfinie). Cela signifie que les créanciers peuvent se servir sur le patrimoine des associés si la société a des dettes. La responsabilité illimitée fait donc courir un risque aux associés, mais leur permet d'obtenir plus facilement des financements (prêts, crédits, etc). 

 

Critère n°4 : le fonctionnement de l'entreprise 


Les règles de fonctionnement diffèrent selon la structure juridique choisie.

  • Dans l'entreprise individuelle, le dirigeant assume seul la responsabilité et les décisions.
  • Au sein d'une société, le dirigeant agit pour le compte de l'entreprise et doit se conformer à un certain formalisme pour la prise de décision. Par exemple, en conviant les associés en assemblée générale pour prendre des décisions impactant la vie de l'entreprise.

 

Critère n°5 : les besoins financiers 


Pour faire votre choix, vous devez définir précisément votre projet. Si vous avez l'intention de lever des fonds au cours de la vie de la société, vous pouvez envisager de créer une SAS.

En effet, la SAS est une forme sociale qui facilite l'entrée des investisseurs.

À l'inverse, dans une SARL, l'entrée et la sortie des associés est plus difficile en raison de la procédure d'agrément

 

Critère n°6 : le régime fiscal

 

Les différents statuts juridiques ne sont pas soumis au même mode d'imposition.

Ainsi, certaines sociétés sont soumises à l'impôt sur les sociétés (IS) par défaut (SAS/SASU, SARL) tandis que d'autres sont soumises à l'impôt sur les revenus (EURL et SNC).

Il est donc important d'anticiper ces questions avant de faire son choix. 

 

Critère n°7 : le régime social du dirigeant

 

Le choix du statut de juridique peut avoir un impact sur le régime social des dirigeants. Par exemple, dans une SAS ou en SASU, le président bénéficie du régime des assimilés salariés.

  • Sa couverture sociale est complète. Il n'a pas le droit au chômage, car il ne cotise pas (il peut cependant souscrire une prévoyance complémentaire). En contrepartie de cette protection sociale très avantageuse, le taux de cotisations sociales est très élevé : environ 82 % de la rémunération nette du dirigeant.
  • À l'inverse, le gérant majoritaire d'une SARL est un travailleur non salarié (TNS). De son côté, le TNS a une protection sociale moins complète, mais ce régime coûte moins cher à la société : environ 45 % du salaire net pour un TNS.

 

FAQ


  • Il est possible de connaître facilement le statut juridique d'une entreprise en faisant une recherche sur L'Annuaire des Entreprises ou des sites comme societe.com en indiquant :

    • Soit le nom de l'entreprise.
    • Soit son adresse.
    • Soit son Siren.
    • Soit son Siret.

  • En France, les statuts juridiques les plus courants pour les entreprises sont : l'entreprise individuelle (EI), la micro-entreprise, l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), la SARL (Société à Responsabilité Limitée), la SAS (Société par Actions Simplifiée) et la SA (Société Anonyme). Chaque statut présente des avantages spécifiques selon la taille et l'activité de l'entreprise.

  • Oui, il est possible de changer de forme juridique en fonction de l'évolution de l'entreprise (croissance, changement d'associés, nouveaux besoins financiers). Ce changement nécessite des formalités juridiques précises, comme une décision des associés ou actionnaires et une modification des statuts déposée au greffe du tribunal de commerce. Cette opération peut aussi avoir des conséquences fiscales et sociales.
Historique des modifications :
  • Mise à jour du 9 juin 2025 : vérification des informations juridiques et comptables.
  • Mise à jour du 21 juin 2024 : vérification des informations juridiques.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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