
- Comment préparer son projet d'ouverture d'une boutique ?
- Comment ouvrir une boutique physique ?
- Comment ouvrir une boutique e-commerce ?
- Quel est le coût de l'ouverture d'une boutique ?
- Quelle forme juridique choisir pour votre boutique ?
- Quelles sont les démarches administratives pour ouvrir votre boutique ?
Comment préparer son projet d'ouverture d'une boutique ?
Ouvrir un site de vente en ligne, un magasin de vêtements, un salon de coiffure ou un institut de beauté n’engage pas les mêmes enjeux. Il est opportun de faire le point sur son secteur d’activités : concurrence, données sur la situation du secteur, choix de la forme juridique et réglementation en vigueur…
Étape n°1 : réaliser une étude de marché
Avant de s’engager, analyser le secteur et ses chances de succès est primordial. Étudier la croissance du secteur d’activité offre un premier regard sur vos chances de succès.
Dès lors, posez-vous les bonnes questions :
- Quel est le chiffre d’affaires des dernières années ?
- Qui sont vos futurs concurrents, leurs zones géographiques d’implantation et leurs parts du marché ?
- Le marché est-il dominé par des indépendants ou des franchisés ?
- Quels produits de substitution peuvent entamer vos parts de marché ?
De plus, tenir compte de la concurrence dans votre zone géographique d’implantation vous permettra de jauger votre capacité pour réussir et attirer votre propre clientèle.
Votre étude doit vous permettre d’établir un positionnement différencié dans votre secteur d’activité, et ainsi de cibler une clientèle en particulier.
Étape n°2 : choisir entre être indépendant ou franchisé
Créer sa propre enseigne ou ouvrir une franchise n’aboutissent pas aux mêmes problématiques.
- En tant qu’indépendant, vous vous appuierez sur vous ou sur vos associés. Il vous faudra déterminer ou acquérir toutes les compétences pour faire vivre votre boutique : achat auprès des fournisseurs, vente, gestion des stocks, choix des futurs collaborateurs…
- Si vous souhaitez vous lancer rapidement avec un concept ou une stratégie commerciale déjà définie, optez pour la franchise. Vous bénéficierez d’une notoriété déjà acquise, d’un marketing commercial préétabli, de canaux de distribution déjà constitués, d’une formation, etc. Seuls revers : les droits d’entrée et les royalties. En effet, vous serez redevables de certains frais pour bénéficier du concept. Faites-vous aider et étudiez bien le contrat de franchise avant de le signer.
Étape n°3 : formaliser son projet avec un business plan
En ouvrant une boutique, un entrepreneur se doit d’évaluer les coûts découlant de son activité (loyer, charges salariales, charges locatives, profit, marge commerciale).
Cela passe par la réalisation business plan. Cette étape cruciale va vous permettre de vous assurer de la viabilité d'ouverture de votre projet de boutique :
- Dans un premier temps, un prévisionnel financier vous permettra de définir la rentabilité de votre projet et d'évaluer vos besoins de financement dès la création de votre boutique. Pour diversifier les sources de financement, pensez aussi à vous renseigner sur les aides disponibles comme l'ACRE.
- Ce projet devra présenter : l'équipe, la stratégie commerciale et marketing, le projet à moyen et long terme…
- Une fois le business plan monté, ce document stratégique vous permettra de renforcer votre crédibilité auprès des investisseurs (banques, établissements de prêts, plateforme de financement participatif).
Comment ouvrir une boutique physique ?
Avant d’ouvrir sa boutique, il est essentiel de déterminer quel sera son futur local commercial. Trouver la perle rare n’est pas chose aisée. Au-delà du bail commercial, le commerçant devra suivre la réglementation propre à son secteur d’activité.
Se renseigner sur la réglementation et les obligations légales
L’ouverture d’une boutique impose des règles d'affichage au public :
- la mention des prix ;
- les jours d’ouverture au public ;
- les périodes de soldes et les démarques...
Certains commerçants devront aussi être titulaires d’une licence, d’un agrément ou d’une autorisation spécifique. Il s'agit des activités de débit de boissons (licence IV), de buraliste, de pharmacie, d'hôtellerie…
Trouver un local et signer un bail commercial
Définir l’emplacement de votre boutique est essentiel. Plusieurs critères peuvent guider vos recherches :
- centre-ville ou zone commerciale,
- à Paris ou dans de petites ou grandes agglomérations,
- zone touristique…
Selon votre cœur d’activité, la localisation de votre commerce influencera la clientèle ainsi que votre chiffre d’affaires.
Il est aussi important de garder en tête que votre boutique doit être accessible au public :
- parking, transport en commun (sortie de métro, arrêt de bus),
- accès pour les personnes en situation de handicap…
Choisir un local commercial n’est malheureusement pas gratuit. En ouvrant une boutique, vous devrez régler mensuellement un loyer au propriétaire du bien, ainsi que les charges attenantes.
Le propriétaire du bien vous fera signer un bail commercial. Ce contrat de location est précisément encadré par la loi.
Comment ouvrir une boutique e-commerce ?
Si ouvrir une boutique en ligne nécessite un capital de départ minimum pour avoir un nom de domaine et un site. Cependant, si vous faites le choix de vous lancer seul : l'e-commerce requiert un investissement personnel important et une connaissance des nouvelles réglementations en vigueur.
Quelles solutions pour votre boutique e-commerce ?
Qui dit vente en ligne dit site internet. Pour créer un site d'e-commerce, le commerçant a deux solutions :
- Créer un site d'e-commerce dont il sera propriétaire via un CMS en open source. Attention, ces formules engendrent un coût financier et nécessitent parfois l’intervention d’un développeur web.
- Créer un site via des solutions de type Shopify ou Wizishop. Pour les budgets plus restreints, ces formules (abonnements) sont accessibles et simples à utiliser.
Établir les CGV de votre boutique e-commerce
Un site de vente en ligne doit obligatoirement contenir des Conditions Générales de Vente (CGV). Avant chaque transaction, le client doit en avoir pris connaissance.
Certaines mentions légales doivent aussi apparaître : la structure juridique hébergeant le site d'e-commerce, TVA... À défaut, le commerçant s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
La protection des données et RGPD
Lorsqu’un site d'e-commerce est créé, il doit être obligatoirement déclaré à la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) s’il collecte les données personnelles des consommateurs. Pour ce faire, l’entrepreneur devra faire une déclaration simplifiée à la CNIL.
Depuis l’entrée en vigueur du Règlement Général européen de Protection des Données (RGPD), les CGV doivent contenir un article sur le Traitement et la Protection des Données Personnelles récoltées par le site d'e-commerce. Elles doivent préciser :
- le mode de traitement des données,
- leur durée de conservation,
- le niveau de protection offert,
- les droits d’accès,
- les conditions de modification et de suppression des données.
Quel est le coût de l'ouverture d'une boutique ?
Coût de l'ouverture d'une boutique physique
Comptez entre 10 000 € et 80 000 €, selon la taille, l’emplacement et le secteur d’activité :
Coût moyen de l'ouverture d'une boutique (hors e-commerce) | |
Poste de dépense | Montant estimé |
Local commercial (dépôt de garantie + loyer) | 3 000 à 15 000 € |
Travaux et aménagements | 5 000 à 30 000 € |
Achat de stock initial | 2 000 à 20 000 € |
Frais administratifs (création, assurance, etc.) | 500 à 2 000 € |
Communication / marketing | 500 à 5 000 € |
Matériel (caisse, mobilier, informatique) | 1 000 à 10 000 € |
Coût de l'ouverture d'une boutique d'e-commerce
L'ouverture d'une boutique en ligne nécessite entre 3 000 € et 40 000 €, selon le modèle choisi (dropshipping, stock propre, prestataire, etc.) :
Coût moyen de lancement d’une boutique en ligne (e-commerce) | |
Poste de dépense | Montant estimé |
Création du site e-commerce | 500 à 5 000 € (selon si fait seul ou par un pro) |
Achat du stock initial | 1 000 à 15 000 € |
Hébergement et nom de domaine | 50 à 300 € / an |
Frais de plateforme (Shopify, etc.) | 20 à 300 € / mois |
Outils de paiement / commissions | 1 à 3 % du chiffre d'affaires |
Communication / publicité en ligne | 500 à 10 000 € |
Logistique / emballages / envois | 500 à 5 000 € |
Assurances et frais légaux | 300 à 1 000 € |
Quelle forme juridique choisir pour votre boutique ?
Choisir sa structure juridique doit faire l’objet d’une mûre réflexion en raison des incidences sur la société (régime fiscal, régime social, responsabilité des associés…) ainsi que du modèle de boutique pour lequel vous souhaitez opter (avec des locaux ou via e-commerce). Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Simulateur : trouvez le statut juridique adapté pour ouvrir votre boutique !

La micro-entreprise
La micro-entreprise permet une gestion simplifiée. Elle permet aux entrepreneurs de se concentrer sur le développement de leur activité sans être submergés par des formalités administratives complexes.
Le statut de la micro-entreprise offre également un régime fiscal allégé : les charges fiscales sont réduites, facilitant ainsi la gestion financière de l'entreprise.
De plus, il est important de noter que la micro-entreprise est soumise à des plafonds de chiffre d’affaires à respecter, ce qui permet de bénéficier de ce régime avantageux tant que les revenus ne dépassent pas un certain seuil.
L'EURL
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est une forme de société à responsabilité limitée (SARL) qui ne comporte qu’un seul associé.
Ce statut permet à un entrepreneur de bénéficier des avantages d’une SARL tout en conservant une gestion simplifiée. Elle permet à l’associé unique de prendre des décisions rapidement sans avoir à consulter d’autres partenaires.
Ensuite, L’associé unique est responsable des dettes de l’entreprise uniquement à hauteur de ses apports, ce qui protège son patrimoine personnel.
La SARL
La SARL (Société à Responsabilité Limitée) : deux associés minimum. Elle offre un cadre juridique sécurisant et rassurant pour les entrepreneurs.
Les associés bénéficient d'une protection de leur patrimoine personnel, ce qui signifie que leur responsabilité financière est limitée aux apports qu'ils ont effectués dans la société. En d'autres termes, en cas de difficultés financières ou de dettes, les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels des associés au-delà de leur investissement initial dans la SARL.
La SARL est soumise à un régime fiscal avantageux, notamment en ce qui concerne l'imposition des bénéfices, qui peut être choisie entre l'impôt sur les sociétés (IS) ou, sous certaines conditions, l'impôt sur le revenu (IR).
Le dirigeant a le statut social de TNS, travailleur non-salarié. Il est rattaché à la Sécurité sociale des indépendants.Ses cotisations sociales sont moins élevées qu'en SAS, mais sa protection sociale est moins complète.
La SAS
La SAS (Société par Actions Simplifiée) est une structure juridique particulièrement flexible et adaptée à de nombreux types de projets entrepreneuriaux.
La SAS permet de créer une société avec une grande liberté statutaire, ce qui signifie que les fondateurs peuvent définir les règles de fonctionnement de l'entreprise de manière très personnalisée.
Cette souplesse se traduit par la possibilité de choisir librement la répartition des pouvoirs entre les dirigeants, d'organiser les assemblées générales selon les besoins spécifiques de l'entreprise, et de définir les modalités de prise de décision.
De plus, la SAS offre une protection du patrimoine personnel des actionnaires, limitant leur responsabilité aux apports effectués dans la société.
La SASU
La SASU, quant à elle, est une variante de la SAS destinée aux entrepreneurs individuels, offrant les mêmes avantages en termes de flexibilité et de protection, tout en permettant à une seule personne de détenir l'intégralité du capital social.
Quelles sont les démarches administratives pour ouvrir votre boutique ?
Après le choix de la forme juridique de votre entreprise, vous pourrez vous lancer dans les démarches administratives pour créer votre entreprise. Elles varient en fonction du statut :
Les démarches pour les entreprises individuelles et micro-entreprises
Pour créer une entreprise individuelle (classique ou une micro-entreprise), une déclaration d'activité suffit. Elle doit être effectuée sur le site du Guichet unique.
Vous devrez notamment communiquer les pièces suivantes :
- Le formulaire unique complété et signé ;
- Une copie de votre titre d’identité (carte d’identité, passeport…) ;
- Une attestation de filiation et de non-condamnation ;
- Une attestation de domiciliation ou du justificatif du local commercial ;
- Une déclaration du conjoint sur les conséquences des dettes contractées à titre professionnel sur les biens communs ;
- En cas d’activité réglementée, un justificatif de l’autorisation délivrée ou du diplôme.
Les démarches pour les sociétés commerciales (EURL/SARL, SASU/SAS)
Pour créer une société commerciale, les étapes sont plus complexes :
- rédaction des statuts : le document clé compilant l'ensemble des règles de fonctionnement de votre société ;
- dépôt de capital social : le versement des apports du ou des associés sur un compte dédié.
- publication d'un avis de constitution : la création de la société doit être mentionnée dans un journal d'annonces légales ou un service habilité afin d'avertir publiquement les tiers.
- immatriculation : l'ensemble du dossier de création doit être transmis au Guichet unique. Après la validation du dossier par le greffe, un extrait Kbis vous sera transmis.
Pour être créer sereinement votre entreprise, Captain Contrat vous accompagne. Pour ce faire, rien de plus simple : répondez à un court questionnaire, puis transmettez-nous les documents utiles. Nos formalistes se chargeront de montrer votre dossier. À l’issue, vous recevrez les documents officialisant la création de votre boutique.
FAQ
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📌 Est-il possible d'ouvrir une boutique en auto-entrepreneur ?
Pour ouvrir une boutique physique, il est préférable d'opter pour une société commerciale (SAS/SASU, SARL/EURL). Vous pourrez le cas échéant déduire vos charges de votre chiffre d'affaires. Cela peut être indispensable si vous achetez du matériel, des produits, des fournitures. Avec le statut d'auto-entrepreneur (appelé aussi micro-entreprise), les charges ne sont pas déductibles. De plus, les sociétés commerciales permettent aussi de s'associer.
Pour ouvrir une boutique en ligne, le statut d'auto-entrepreneur peut convenir au lancement. Cependant, vous serez aussi confronté à la non-déductibilité des charges.
Le statut d'auto-entrepreneur conviendra davantage à un business model de dropshipping par exemple.
Par ailleurs, si votre activité dépasse les seuils de chiffre d'affaires, vous serez dans l'obligation de créer une société.
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Quelles sont les aides pour ouvrir une boutique ?
De nombreuses aides sont disponibles pour les créateurs d'entreprise : Arce, ACRE, prêt, crédit d'impôts, etc.
Pour connaître l'ensemble des aides disponibles, vous pouvez vous tourner vers la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de votre région.
- Conditions pour être commerçant : articles L. 121-1 à L. 121-3 du Code de commerce.
- Entreprendre.service-public.fr, Fiche pratique : Qui peut devenir commerçant ?