Qu'est-ce qu'une startup ?

Le terme "startup" désigne une jeune entreprise innovante. Le plus souvent, la startup évolue dans le secteur des nouvelles technologies. Cependant, une startup peut avoir un panel d'activités très large. 

D'un point de vue juridique, la plupart des startups sont des sociétés par actions simplifiées (SAS). Cette forme juridique offre en effet de nombreux avantages pour le développement d’une activité économique de ce type.

Qu’est-ce qu’une start-up ?

Le terme startup est un anglicisme qui peut être traduit par l'expression "jeune pousse". En effet, une startup est une jeune entreprise qui démarre avec l'ambition de se développer très rapidement. Selon les cas, une startup peut créer un nouveau marché ou s'installer sur un marché traditionnel en adoptant une approche innovante. Généralement, elle officie sur le secteur des nouvelles technologies d’information et de communication. Derrière la start-up se cache aussi un état d’esprit, une équipe soudée autour de la concrétisation d’un modèle économique performant.

Steve Blank, entrepreneur de la Silicon Valley a ainsi pu définir la startup comme une « organisation temporaire à la recherche d'un business model industrialisable, rentable et permettant la croissance ».

Quelles sont les caractéristiques d’une startup ?

La startup présente plusieurs caractéristiques :

• elle est temporaire : la startup ne restera pas une startup toute sa vie. Elle doit justement transformer une idée innovante en une entreprise ultra-rentable ;
• elle cherche son business model : les sociétés classiques définissent leur business model avant de lancer leur activité. À l’inverse, les startups, qui apportent un produit ou un service nouveau, doivent trouver et élaborer un business model leur permettant de générer rapidement d’importants revenus. Ainsi, certaines startups se désintéressent de leur rentabilité dans un premier temps et préfèrent acquérir le plus grand nombre de clients possibles ;
• elle met au point un modèle industriable ou reproductible : son but est de le reproduire à plus grande échelle ou de le faire reproduire par d’autres entrepreneurs ; 
• elle est scalable : la scalabilité (de l’anglais scalability) désigne la capacité d'une startup à faire face à l’augmentation de son volume d’activité. C’est grâce à cette scalabilité qu’elle peut connaître une croissance rapide.

Quelles sont les conditions pour qualifier une entreprise de startup ?

Pour entrer dans la définition d’une startup, votre entreprise doit remplir les conditions suivantes :

La perspective d’une forte croissance

L’objectif d’une startup n’est pas seulement d’être rentable au bout de longues années, mais bel et bien de dégager d’importants revenus en un temps record. C’est la scalabilité qui permet d’escompter des marges conséquentes et rapides.

L’utilisation d’une nouvelle technologie

L’innovation est au cœur de l’activité de la startup. Elle doit définir un nouveau modèle économique ou mettre au point un produit ou service lui permettant d’obtenir un fort avantage sur ses concurrents.

Un besoin en financement important

La startup a un fort besoin en financement à deux stades de sa vie :

• Le budget de création de la start-up. La startup a d'abord besoin de financement au démarrage, lorsqu’elle ne génère pas encore de revenus, alors même qu’il lui faut développer un produit ou service, voire recruter du personnel.
• La phase d’accélération. À cette étape, le recours à l’auto-financement est rarement suffisant, il est fréquent de lever des fonds auprès de partenaires économiques extérieurs à la startup. D’autres pistes sont aussi à explorer comme les business angels, le crowdfunding ou encore les aides de la Banque Publique d’Investissement (BPI).

Pourquoi la SAS est la forme privilégiée des startups ?  

La startup n'est pas une structure juridique au sens propre. Pour lancer son activité, l'entrepreneur doit donc choisir parmi les différents statuts juridiques celui qui semble le plus adapté à son projet pour créer son entreprise. Pour les startups, la forme juridique la plus couramment utilisée est la société par actions simplifiée (SAS).

La SAS présente en effet plusieurs avantages pour créer une start-up :

• la flexibilité dans la rédaction des statuts juridiques : elle permet de composer sur mesure l’organisation et le fonctionnement de la startup. Si la loi impose un seul dirigeant obligatoire (le président), rien ne vous empêche de mettre en place d’autres organes de gestion et de contrôle ;
• l’absence de règles relatives aux entrées et sorties d’actionnaires : à la différence de SARL, vous n’êtes pas obligé de soumettre l’arrivée des nouveaux actionnaires à un agrément. La SAS est une forme juridique qui permet d'accueillir facilement des investisseurs au sein du capital ;
• la possibilité de créer différentes catégories d’actions, avec des droits de préférence : par exemple, certains actionnaires pourront bénéficier d’un droit de vote multiple ou d’un droit à dividende prioritaire ;
• la responsabilité limitée : dans une SAS, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. 

Quelles sont les étapes pour créer une startup / SAS ?

La création d’une startup suit 5 grandes étapes :

• Étape 1 : rédaction des statuts. Les statuts constituent l'acte fondateur de la société. Il est recommandé de faire appel à un professionnel, pour que les statuts collent au mieux aux spécificités de la jeune pousse et pour anticiper les freins qui pourraient bloquer son développement.
• Étape 2 : dépôt du capital social. Les associés doivent déposer les apports constituant le capital social dans une banque ou chez un notaire.
• Étape 3 : publication d'un avis de constitution dans un journal d'annonces légales. Cette étape obligatoire a pour but d'avertir les tiers de l'immatriculation à venir de la société.
• Étape 4 : dépôt d'un dossier sur le guichet unique des formalités. Les associés doivent transmettre les différents documents sur cette plateforme en ligne. 
• Étape 5 : immatriculation de la société. Si le dossier est complet, le greffe du tribunal de commerce procède à l'immatriculation de la startup.  

Comment financer une startup ? 

Il existe plusieurs façons de financer une startup : 

• Les apports des associés : les apports des associés constituent la première source de financement d'une startup. Les associés ont également la possibilité de faire des apports en compte courant. Un apport en compte courant peut être assimilé à un prêt que fait un associé à la startup et qu'elle doit rembourser. 
• La levée de fonds : la levée de fonds est une opération qui consiste à récolter de l'argent auprès d'investisseur en échange d'une partie du capital de la société. La levée de fonds est souvent considérée comme étant la façon la plus simple de financer une startup. Cependant, la levée de fonds a pour conséquence de diluer la participation des associés fondateurs. 
• Le prêt bancaire : une startup peut également se tourner vers une banque pour financer ses activités. L'avantage de ce mode de financement est que les associés n'ont pas besoin de se séparer d'une partie du capital de la société. En revanche, cela nécessite de convaincre une banque qui peut demander des garanties personnelles aux associés.
• Le crowdfunding : le crowdfunding consiste à faire appel au public pour financer une startup. Il est possible de céder directement une partie du capital ou de vendre un produit ou un service qui n'est pas encore terminé (prévente). 

En résumé :

• Une startup est une jeune entreprise innovante.
• Une startup cherche à développer un produit ou un service reproductible à grande échelle. En revanche, elle n'a pas nécessairement de business model défini.
• La société par actions simplifiée est la forme juridique la plus adaptée à une startup compte tenu de sa flexibilité. 
• Il existe plusieurs façons de financer une startup : apport des associés, levée de fonds, prêt, etc.