Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir DJ ?
Le métier de disc-jockey ou DJ vous ouvre les portes d’un univers dédié à la fête, au partage et à la convivialité. Vous devez donc faire preuve d’enthousiasme et aimer le contact relationnel.
Animation de mariages, sets en boîte de nuit ou en festival : vous pouvez vous contenter de diffuser de la musique sur vos platines ou mixer des titres pour créer votre propre univers musical. Dans les deux cas, vous devez être passionné de musique pour devenir DJ. Mais si vous souhaitez percer dans ce milieu de plus en plus concurrentiel, un sens artistique bien développé est essentiel !
Enfin, vous devez posséder une certaine résistance physique. Le métier impose en effet de travailler le soir et le week-end, jusque tard dans la nuit, et de rester debout pendant parfois de longues heures.
Rien de tout cela ne vous effraie ? Vous êtes définitivement prêt à devenir DJ. Il vous faut maintenant choisir votre statut juridique : vous avez le choix entre la micro-entreprise ou une société commerciale.
Comment devenir DJ en micro-entreprise ?
Que vous souhaitiez devenir DJ à temps complet ou en parallèle d’une autre activité, le statut de micro-entrepreneur, auparavant appelé auto-entrepreneur, est tout à fait adapté. Il vous permet en effet de créer votre activité en ligne en quelques clics et de la gérer selon des règles simplifiées. Mais alors comment devenir auto-entrepreneur ?
Les démarches pour créer une micro-entreprise
Pour devenir DJ en micro-entreprise, vous devez déclarer le début de votre activité sur le site Internet du guichet unique des formalités. Cette démarche est gratuite et relativement rapide.
Par la suite, vous devrez créer un espace sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr pour déclarer votre chiffre d'affaires et payer vos cotisations sociales.
Les avantages et les inconvénients du statut de micro-entreprise
Les avantages
Faire le choix de la micro-entreprise, c'est bénéficier d’un régime fiscal et social allégé. Vous déclarez votre chiffre d’affaires encaissé chaque mois ou chaque trimestre, sur lequel seront calculées vos cotisations sociales. Ensuite, deux possibilités s’offrent à vous :
- Soit vous optez pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu : dans ce cas, vous payez en même temps votre impôt sur le revenu et vos cotisations sociales. L’administration fiscale prélèvera un pourcentage de 1,7% sur votre chiffre d'affaires.
- Soit vous restez au régime de base : dans ce cas, le montant de vos bénéfices est déterminé après l’application d’un abattement de 50%, puis ajouté à vos autres revenus. Vous serez ensuite imposé à l’impôt sur le revenu dans votre tranche marginale.
En outre, vous n’avez pas de comptabilité rigoureuse à tenir. Vous êtes en effet dispensé d'établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe). Vous devez seulement inscrire vos dépenses et recettes sur un registre.
Les inconvénients
L'inconvénient principal de la micro-entreprise est la non-déductibilité des charges. En effet, les cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d'affaires et non sur les bénéfices. Ainsi, vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels comme l'acquisition de matériel, la location d'un véhicule pour vous déplacer chez le client, etc. SI vous avez beaucoup de charges, il peut donc être préférable de se tourner vers une société commerciale afin de les déduire de votre résultat imposable.
Par ailleurs, la micro-entreprise est soumise à des plafonds de chiffre d'affaires. Si vous dépassez ces plafonds, vous basculez automatiquement au régime classique de l'entreprise individuelle. Dans ce cas, vous êtes soumis à un régime comparable à celui d'une société sans les avantages de cette structure.
Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, il ne faut pas dépasser les seuils de chiffre d'affaires suivants :
- 188 700 € pour les activités de vente et de marchandises ;
- 77 700 € pour les activités de prestations de services.
Enfin, la micro-entreprise est un statut qui ne peut être qu'individuel. Si vous souhaitez vous associer avec d'autres DJ ou avec d'autres professionnels, ce statut n'est pas adapté.
Comment devenir DJ en société commerciale ?
Pour devenir DJ, vous avez également la possibilité de créer une société commerciale.
Il existe plusieurs formes juridiques adaptées pour exercer en tant que DJ. Vous pouvez vous tourner vers une SARL ou une SAS, si vous comptez vous associer avec une ou plusieurs personnes, ou vers une EURL ou une SASU, si vous êtes seul dans ce projet.
Les avantages et les inconvénients des sociétés commerciales
Les avantages
La création d'une société commerciale ne nécessite pas de capital social minimum pour se lancer. Vous pouvez donc devenir DJ sans avoir à apporter une mise de départ importante dans le capital de votre société.
Par ailleurs, contrairement au statut de micro-entrepreneur, vous n’êtes pas soumis à un plafond de chiffre d’affaires. En outre, vous pouvez facturer et récupérer la TVA et vous pouvez déduire vos charges.
Enfin, votre responsabilité est limitée au montant de votre apport dans le capital social. Vous n’êtes donc redevable des dettes qu’à hauteur de votre participation.
Les inconvénients
Le formalisme de création d'une société commerciale est relativement lourd. Vous devez en effet :
- rédiger des statuts, c'est-à-dire le document ayant vocation à organiser le fonctionnement de votre société ;
- déposer le capital social dans une banque ou chez un notaire ;
- publier une annonce légale dans un journal habilité ;
- constituer un dossier d'immatriculation complet sur le site du guichet unique.
Ces formalités ont un coût, il faut généralement compter entre 500 et 1500 euros pour immatriculer une société commerciale.
Par ailleurs, vos obligations comptables et fiscales seront plus importantes qu'en micro-entreprise. À ce titre, vous aurez certainement besoin d'un expert-comptable pour vous accompagner tout au long de la vie de votre entreprise.
Enfin, les formalités de fermeture d'une société sont également complexes. La société commerciale n'est donc pas adaptée pour tester une idée ou un projet.
S’installer comme DJ : combien ça coûte ?
Comme toute activité, devenir DJ représente un coût. Plusieurs postes de dépenses sont ainsi à prévoir :
- les frais de formation, si vous décidez de vous inscrire dans une école privée ;
- les dépenses liées à l’achat de votre matériel : platines, table de mixage, CD, ordinateurs, logiciels… Vous devrez tout acheter pour proposer une prestation complète à vos clients ;
- les frais liés à votre assurance professionnelle et à celle de votre véhicule ;
- les frais liés à la création de votre société commerciale si vous faites ce choix ;
- les dépenses liées à la création d’un site Internet et à son référencement et à l’impression de cartes de visite, de flyers et de tout autre support publicitaire.
À quoi devez-vous faire attention avant de devenir DJ ?
Enfin, avant de devenir DJ, vous devez savoir que si vous composez votre propre musique et que vous souhaitez la protéger par des droits d’auteur, vous dépendrez de la Maison des Artistes ou de l’Agessa, ce qui est incompatible avec le statut de micro-entrepreneur. Pour percevoir une rémunération sur vos arrangements, vous devez donc obligatoirement créer une société commerciale.
Maintenant que vous avez toutes les informations utiles, vous n'avez plus qu'à vous lancer ! Captain Contrat vous propose un accompagnement juridique personnalisé pour vous aider à créer et à développer votre activité de DJ.
- Pour devenir DJ et facturer légalement vos clients, vous devez disposer d'un statut juridique.
- La micro-entreprise (ou auto-entreprise) est un statut possible pour exercer en tant que disc-jockey.
- La micro-entreprise ne permet pas de déduire les charges, elle n'est donc pas adaptée à toutes les situations.
- Il est également possible d'exercer en tant que DJ avec une société commerciale (SAS/SASU ou SARL/EURL).
FAQ
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📌 Le DJ est-il un prestataire de services ?
Oui, les prestations réalisées par un DJ relèvent de la catégorie des prestations de services. -
Le DJ doit-il signer des contrats avec ses clients ?
La signature d'un contrat entre le DJ et son client n'est pas obligatoire. Cependant, il est vivement recommandé dans la mesure où il permet de certifier le prix convenu de la prestation et de protéger les parties en cas de litige.