- Aucun diplôme n’est obligatoire pour devenir paysagiste, mais une formation en aménagement paysager (CAP, Bac Pro, BTSA, DEP) facilite l’accès au métier.
- Pour un indépendant, le budget de départ se situe autour de 3 000 € à 15 000 € pour un indépendant.
- Le métier peut s’exercer en entreprise, dans le secteur public ou à son compte. La micro-entreprise est courante au démarrage, puis l’EI, l’EURL ou la SASU pour évoluer.
- En 2025, un paysagiste débutant gagne entre 1 800 € et 2 200 € brut par mois, avec des revenus plus élevés selon l’expérience et la spécialisation.
Qu’est-ce qu’un paysagiste ?
Les missions principales d’un paysagiste
Travailler comme paysagiste, c’est passer du plan au terrain. Un jour, on réfléchit à l’aménagement d’un espace. Le lendemain, on plante, on façonne, on ajuste. Chaque projet est différent ; chaque lieu a ses contraintes.
Le métier consiste à organiser des espaces extérieurs qui soient à la fois esthétiques, fonctionnels et durables, en tenant compte du sol, du climat et des usages.
Le rôle du paysagiste concepteur
Ici, tout commence par l’idée. Imaginer une ambiance, structurer un espace, anticiper son évolution dans le temps. Le paysagiste-concepteur travaille surtout sur la réflexion et la coordination : plans, choix végétaux, suivi du projet jusqu’à sa réalisation.
Le rôle du paysagiste ouvrier/technicien
Sur le terrain, place au concret. Plantation, entretien, aménagements : le travail est physique, visible et immédiat. C’est ce rôle qui donne vie au projet, jour après jour, saison après saison.
Pourquoi choisir le métier de paysagiste ?
Les débouchés variés du secteur
Difficile de s’ennuyer quand on est paysagiste. Un jour chez un particulier, le lendemain sur un chantier public ou un espace d’entreprise. Selon son profil, on peut rester très terrain, évoluer vers la conception ou monter sa propre activité. Le métier laisse de vraies portes ouvertes.
Un métier au cœur des enjeux environnementaux
Ici, l’écologie n’est pas un concept. Elle se vit au quotidien : sols à préserver, eau à gérer, végétaux à choisir intelligemment. Le paysagiste agit concrètement, avec des décisions visibles et mesurables.
La satisfaction de créer des espaces de vie
Un terrain vide, un jardin mal pensé… puis un lieu qui prend forme et s’installe dans le temps.
Voir des gens utiliser, apprécier et s’approprier un espace que l’on a créé reste l’un des moteurs du métier.
Quelles sont les qualités et compétences pour devenir paysagiste ?
Qualités personnelles : créativité, sens de l’esthétique, rigueur
Le métier demande un vrai regard sur les espaces. Imaginer des volumes, penser l’évolution d’un lieu dans le temps, trouver le bon équilibre entre esthétique et usage. La créativité compte, mais elle s’appuie toujours sur de la rigueur et une bonne organisation.
Compétences techniques : végétaux, dessin, gestion de projet
Un paysagiste doit maîtriser des bases solides, notamment :
- le choix des végétaux selon le sol et le climat ;
- la lecture et la création de plans ou croquis ;
- l’organisation d’un chantier et le suivi des étapes.
Ces compétences permettent de passer d’une idée à un aménagement concret et durable.
Compétences relationnelles : communication, travail d’équipe
Échanges avec les clients, coordination d’équipes, collaboration avec d’autres professionnels : le relationnel fait partie intégrante du métier. Savoir écouter et expliquer est essentiel.
Comment devenir paysagiste : les parcours de formation
La formation initiale après le bac
Il existe plusieurs voies pour entrer dans le métier, selon le niveau visé et le type de poste recherché :
- CAP et Bac Pro (niveaux 3 et 4) : accès rapide aux métiers de terrain (entretien, chantiers, plantations).
- BTSA Aménagements Paysagers (niveau 5) : formation clé pour évoluer vers des postes techniques ou de chef d’équipe.
- Licences professionnelles (niveau 6) : spécialisation et montée en compétences.
- Diplôme d’État de Paysagiste – DEP (niveau 7) : parcours dédié aux paysagistes concepteurs et à la conception de projets complexes.
La formation continue et la reconversion professionnelle
Le métier attire de nombreux profils en reconversion. Pour eux, des formats plus courts existent :
- Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) pour acquérir une compétence ciblée ;
- Formations courtes spécialisées en végétaux, écologie, conduite de chantier ou outils de conception.
Ces parcours privilégient le concret et l’opérationnel.
Les écoles et centres de formation reconnus
Au-delà du diplôme, la réputation d’une école repose surtout sur :
- la qualité des projets réalisés ;
- les périodes de stage ;
- et le réseau professionnel développé pendant la formation.
C’est souvent ce trio qui fait la différence à l’entrée sur le marché du travail.
Les études pour devenir paysagiste concepteur
Le parcours vers le Diplôme d’État de Paysagiste (DEP)
Pour concevoir des projets à grande échelle, le passage par le DEP est quasiment incontournable. Cette formation forme des profils capables de penser un lieu dans sa globalité : usages, environnement, contraintes urbaines, évolution dans le temps. On y apprend autant à dessiner qu’à argumenter et à structurer une vision de projet.
Les écoles d’architecture et de paysage
Le DEP est proposé par un nombre limité d’écoles publiques spécialisées. Ces établissements fonctionnent beaucoup par ateliers et projets concrets. La formation est exigeante, mais elle permet de construire un vrai regard et un portfolio solide, souvent décisif pour la suite.
L’admission et les concours
L’entrée se fait sur sélection. Les écoles attendent surtout :
- une vraie curiosité pour le paysage et les territoires ;
- une capacité à réfléchir et à analyser ;
- un intérêt pour les questions environnementales et urbaines.
Le parcours antérieur compte, mais la motivation et la cohérence du projet font souvent la différence.
Quel est le salaire moyen d’un paysagiste ?
En début de carrière
Les premières années servent surtout à apprendre le métier sur le terrain. Un paysagiste débutant gagne généralement entre 1 700 € et 2 100 € brut par mois.
Le salaire dépend beaucoup de l’employeur (entreprise privée, collectivité), de la région et du niveau de qualification.
Avec l’expérience et les responsabilités
Avec quelques années de pratique, la rémunération progresse. Un paysagiste confirmé ou chef d’équipe se situe souvent entre 2 300 € et 2 800 € brut mensuels.
Les profils capables de gérer des chantiers, des équipes ou des projets complets évoluent plus vite.
En indépendant
À son compte, les revenus varient fortement. Selon le volume de chantiers et le positionnement, un paysagiste indépendant peut gagner entre 2 000 € et 4 000 € net par mois, parfois davantage pour les activités bien structurées ou spécialisées.
Où exercer le métier de paysagiste ?
En entreprise privée
C’est la voie la plus courante au départ. Entreprises d’aménagement, bureaux d’études, sociétés d’espaces verts : les projets sont variés et les chantiers s’enchaînent.
On peut travailler sur :
- des jardins de particuliers ;
- des espaces publics ou semi-publics ;
- des projets urbains ou paysagers plus larges.
Le rythme est soutenu, mais on apprend vite. C’est souvent là que se construit l’expérience de terrain.
Dans le secteur public
Certaines collectivités, parcs naturels ou établissements publics recrutent des paysagistes. Le cadre est différent : moins de pression commerciale, plus de continuité dans les projets.
On travaille davantage sur l’entretien, la gestion des espaces et la valorisation du patrimoine paysager sur le long terme.
À son compte, en indépendant
S’installer en tant que paysagiste indépendant permet de choisir ses chantiers… et ses clients. Mais cela implique aussi de gérer :
- les devis et la facturation ;
- l’organisation des chantiers ;
- la relation client ;
- et la recherche de nouveaux projets.
Quelles sont les évolutions possibles du métier de paysagiste ?
Chef d'équipe, chef de projet
Avec l’expérience, le paysagiste prend naturellement plus de responsabilités. Encadrement d’équipe, organisation des chantiers, suivi des délais : le rôle devient moins exécutant, plus coordonnateur.
Entrepreneur paysagiste
Créer son entreprise est une évolution fréquente. Cela permet de choisir ses projets et ses clients, à condition d’assumer aussi la gestion, la prospection et l’administratif.
Spécialisation (urbanisme, écologie)
Certains préfèrent affiner leur expertise plutôt que de changer de poste. Écologie, urbanisme, conception ou gestion durable des espaces : ces spécialisations ouvrent l’accès à des projets plus techniques — et souvent mieux valorisés.
Comment créer son entreprise de paysagiste ?
Les démarches administratives et juridiques
S’installer comme paysagiste commence par le choix du statut : micro-entreprise pour tester, entreprise individuelle ou société (EURL, SASU) pour un projet plus structuré.
Il faut ensuite immatriculer l’activité, souscrire une assurance professionnelle et vérifier les obligations liées aux travaux réalisés (notamment sur les produits ou les machines utilisés).
L'étude de marché et le business plan
Avant de se lancer, un minimum d’analyse s’impose. Qui sont les clients visés ? Particuliers, collectivités, entreprises ? Quels services proposer : entretien, création, aménagement écologique, projets sur mesure ?
Les financements possibles
Selon le profil et le projet, plusieurs leviers existent :
- prêts bancaires classiques ou professionnels ;
- aides à la création d’entreprise ;
- dispositifs régionaux ou sectoriels liés aux métiers du paysage.
Ces financements servent surtout à investir dans le matériel, le véhicule et la trésorerie de départ.
Les qualifications nécessaires (Certiphyto, Certibiocide)
Certaines activités nécessitent des certifications obligatoires. C’est le cas notamment pour l’utilisation de produits phytosanitaires ou biocides. Ces formations sont courtes, mais indispensables pour exercer légalement et rassurer les clients.
Quels sont les métiers proches du paysagiste ?
Jardinier paysagiste
C’est souvent le premier métier auquel on pense. Plus opérationnel, très ancré dans le terrain, il intervient sur l’entretien et les aménagements courants. Plantations, tailles, soins aux végétaux, petits chantiers : le contact avec le vivant est permanent.
Urbaniste
Changement d’échelle. L’urbaniste ne pense plus un jardin ou un parc, mais des quartiers entiers, des usages, des circulations. Certains paysagistes s’orientent vers ce métier lorsqu’ils souhaitent travailler sur des projets publics, intégrer les enjeux sociaux et environnementaux à grande échelle.
Architecte
Autre logique, autre formation, mais des frontières qui se croisent souvent. L’architecte conçoit le bâti, le paysagiste imagine ce qui l’entoure, le relie, l’intègre dans son environnement.
FAQ
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📌 Peut-on devenir paysagiste sans diplôme ?
Oui. Il est possible de devenir paysagiste sans diplôme, notamment en commençant par des postes terrain (ouvrier ou jardinier paysagiste). En revanche, une formation est fortement recommandée pour évoluer ou s’installer à son compte.
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Quel statut pour devenir paysagiste indépendant ?
Le statut le plus courant pour débuter est la micro-entreprise. Pour une activité plus développée, l’entreprise individuelle, l’EURL ou la SASU sont plus adaptées.
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Quelle est la durée moyenne d'une formation paysagiste ?
La durée varie de quelques mois pour une formation courte à 2 ou 3 ans pour un CAP, Bac Pro ou BTSA, et jusqu’à 5 ans ou plus pour devenir paysagiste-concepteur.
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Comment choisir son école de paysage ?
Il faut privilégier une école reconnue pour la qualité de ses projets, la place accordée aux stages et l’insertion professionnelle de ses anciens élèves.
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Quels sont les débouchés après une formation en aménagement paysager ?
Les débouchés incluent les entreprises privées, les collectivités, les bureaux d’études, les agences de paysage et l’installation en indépendant.