Voyons en détail en quoi consiste ce métier, sous quel statut l’exercer et les points essentiels à connaître avant de créer votre entreprise !
SOMMAIRE :
Qu’est-ce qu’un développeur d’application ?
Ses missions
Comme son nom l’indique, le développeur d’application a pour mission de créer ou développer une application web ou mobile capable de répondre aux besoins d’une entreprise ou de particuliers. Il peut intervenir aussi bien dès la conception et le développement d’une application ou d’un site web sur mobile que pour optimiser une application déjà existante.
Lorsqu’il se lance dans la création d’une application, le développeur doit en premier lieu vérifier que son idée n’est pas déjà existante puis il en définit les fonctionnalités et les paramétrages c’est-à-dire le cahier des charges.
Il détermine ensuite la technologie adaptée à la conception et la création de l’application. Cette application est ensuite testée afin d’y apporter des corrections avant d’être mise en ligne. Une fois lancée, il faut assurer la promotion de l’application. Le développeur pourra améliorer sa création en s’appuyant sur les retours des utilisateurs.
Les qualités requises
Un développeur d’application doit présenter diverses qualités, outre ses passions pour le digital et le code. En effet, le développeur peut être amené à travailler sur différents supports que ce soit l’appareil utilisé (tablette, smartphone,..) ou encore le système d’exploitation (Appstore, window,..) ainsi il doit se montrer flexible et polyvalent.
Il est également indispensable de maîtriser l’anglais en plus d’un langage informatique car de nombreux développeurs échangent en anglais et la plupart des logiciels sont dans cette langue.
Le développeur doit également faire preuve de capacité de conseil et d’analyse puisque certains clients ne connaissent pas bien ce secteur, il faut donc comprendre leurs idées et les analyser pour répondre à toutes leurs attentes dans les moindres détails.
Le domaine de l’informatique et du digital étant en constante évolution, il est important que le développeur se tienne en permanence à jour des dernières nouveautés.
Formation
Cette profession n’étant pas réglementée, il est possible d’exercer en tant que développeur en France sans être diplômé. Toutefois, le métier de développeur d’application requiert des compétences très précises. Ainsi, la plupart des professionnels disposent d’un diplôme ou d’une formation en informatique (bac +2 à Bac+6) et d’une solide expérience. Pour cela, les écoles d’ingénieurs permettent d’obtenir un BTS, Bachelor informatique, Master informatique ou encore d’un diplôme d’ingénieur.
Pour autant, les voies de formation dans ce secteur se sont largement développées. Il existe des écoles du web permettant de suivre des cours plus spécifiques, axés sur la communication et le marketing web, la gestion de projet web, la programmation de logiciels pour mobiles,..
Il est également possible pour des salariés d’entreprise, de suivre une formation complémentaire dans des centres de formation professionnel afin de consolider leur savoir-faire en apprenant de nouveaux langages informatiques.
Quelle forme juridique choisir pour exercer ce métier ?
Lorsque vous décidez de vous lancez en tant que développeur en freelance, il est essentiel de choisir une structure juridique. Il est important de vous intéresser aux avantages et inconvénients de chacune d’elles.
Le développeur en entreprise individuelle
La microentreprise
La micro-entreprise est le statut le plus choisi par les développeurs d’application en freelance. En effet, il présente de nombreux avantages : sa création s’effectue par une simple déclaration en ligne avec quelques justificatifs ; il n’y aucune obligation comptable outre la tenue d’un livre des recettes.
Vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, et ainsi vous acquitter de vos obligations sociales et fiscales en un unique prélèvement sur votre chiffre d’affaires.
Le chiffre d’affaires annuel pour les activités de vente de prestations de services est limité à un plafond de 72 600 euros. Si vous dépassez ce plafond, vous êtes tenu de changer de statut et d’accomplir de nouvelles démarches entraînant la perte des avantages fiscaux et sociaux. Le cas échéant, votre micro-entreprise se transforme automatiquement en entreprise individuelle.
L’inconvénient de ce statut est que votre patrimoine personnel est confondu avec votre patrimoine professionnel, vos biens personnels sont donc exposés. Par ailleurs, la micro-entreprise n’est pas forcément très crédible dans le monde des affaires.
L'entreprise individuelle
L’ entreprise individuelle apparait comme un prolongement de la micro-entreprise. Vos patrimoines personnel et professionnel sont confondus.
Néanmoins, il est possible de limiter votre responsabilité en optant pour une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Dans ce cas, il vous faut accomplir des formalités additionnelles pour déclarer le patrimoine d’affectation réservé à votre activité professionnelle. Ainsi, vos éventuels créanciers ne peuvent s’attaquer à d’autres biens.
Par ailleurs, ce statut ne comporte aucun plafond de chiffre d’affaires.
Les formalités de création d’une entreprise individuelle sont aussi simples que pour la micro-entreprise : un formulaire cerf, des documents justificatifs et aucune rédaction de statuts ni de publication d’annonce légale.
S’agissant de son fonctionnement, il y a un peu plus d’exigences : vous êtes contraint de tenir une comptabilité simplifiée (recettes-dépenses) et avez la possibilité d’établir des comptes annuels simplifiés. Vos impôts et charges sociales sont calculées, non pas sur un chiffre d’affaire brut, mais sur un bénéfice. Vous pouvez donc déduire toutes vos charges d’exploitation.
En cas de besoin, il est également possible de transformer votre EI en une société.
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée
L’ entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) présente les mêmes caractéristiques que l’EI à la différence que votre patrimoine personnel est protégé.
Aussi, l'EIRL est par défaut soumise à l’impôt sur le revenu, mais contrairement à l’EI il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés.
Le développeur en société unipersonnelle
Sachez que vous pouvez également exercer votre activité de développer d’application dans une société commerciale, et ce, bien que vous travailliez seul.
Vous pouvez donc opter pour la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).
La création de ces structures suppose des formalités beaucoup plus complexes, il faut rédiger de statuts, publier une annonce légale, remplir un formulaire d’immatriculation et joindre divers documents.Ces sociétés disposent d’un patrimoine distinct de votre patrimoine personnel et ont leur propre personnalité juridique. Ainsi, la responsabilité financière de l’entreprise ne peut dépasser le montant de ses apports au capital social.
Comme toutes sociétés, il est impératif de tenir une comptabilité commerciale complète, d’établir des comptes annuels et un suivi juridique conséquent.
Par défaut, l’EURL relève de l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés. Cette option permet que l’entreprise ne soit taxée que sur les rémunérations et dividendes perçus. Le dirigeant d’une EURL dispose du statut de travailleur non salarié.
La SASU, quant à elle, est soumise à l’impôt sur les sociétés mais une option est possible temporairement pour l’impôt sur le revenu. Dans tous les cas, l’impôt est calculé sur la base d’un résultat et non du chiffre d’affaires. Le dirigeant de la SASU a le statut social d’assimilé salarié.
Quel que soit votre choix, sachez que vous pouvez évoluer d’un statut à l’autre au fur et à mesure que votre activité se développe.
Bien débuter votre activité
En tant que professionnel dans un secteur en forte expansion, il vous faut être équipé de matériel informatique performant, d’abonnements téléphoniques et internet, de licences de certains logiciels professionnels, etc.
Afin d’attirer vos premiers clients, soignez votre site internet ! Il est votre vitrine en communication et vous permet de mettre en avant la qualité de vos prestations. Pensez également à vous inscrire sur des plateformes dédiées afin d’accentuer votre visibilité et attirer des clients que vous n’auriez pas pu atteindre.
Vous pouvez envisager de travailler au sein d’un espace coworking ou encore de partager des bureaux avec d’autres professionnels du secteur car c’est un bon moyen de développer votre réseau. Vous pouvez alors partager certains frais, envisager des collaborations et ouvrir des perspectives complémentaires !