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Ouvrir un barbershop en 2026 : le guide complet

Pierre-Florian Dumez
Écrit par Pierre-Florian Dumez . Juriste de formation. Diplômé d’un Master II en droit économique
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
  • Pour ouvrir un barbershop, il faut au minimum un CAP Coiffure. Sans diplôme, il est possible d’ouvrir un salon sous certaines conditions. 
  • Il faut compter entre 40 000 € et 80 000 € de budget pour l’aménagement du local et l’achat de matériel (fauteuils de barbier, tondeuses, outils de coupe…)
  • D’autres frais s’ajoutent, comme la décoration, les produits, le marketing et les assurances obligatoires.
  • La plupart des entrepreneurs optent pour l’EI, la SASU ou l’EURL - les statuts les plus adaptés (TVA, achats, embauche…)

Qu’est-ce qu’un barbershop moderne ?

 

Définition et spécificités d'un barbershop

 

Un barbershop, c’est un salon pensé pour les hommes : coupes courtes, dégradés travaillés, entretien de la barbe et rasage au plus près. On y cherche un savoir-faire ciblé, plus technique que dans un salon mixte.

 

Les services typiques proposés

 

Généralement, un barbershop moderne combine :

  • la taille de barbe et les soins associés ;
  • les coupes masculines et finitions au détail ;
  • le rasage traditionnel (serviette chaude) ;
  • la vente de produits spécialisés pour l’entretien de la barbe et des cheveux.

 

Selon le positionnement, certains proposent aussi des soins rapides du visage ou des prestations plus spécifiques.

 

L'importance de l'atmosphère et du style

 

Dans un barbershop, l’expérience compte autant que la technique. Décor travaillé, musique, fauteuils iconiques, identité visuelle affirmée : tout participe à créer une ambiance dans laquelle le client se sent bien et revient.

 

Quelles sont les étapes clés pour ouvrir votre barbershop ?

 

icon En bref : En bref :

Pour ouvrir un barbershop, voici les étapes clés : 

  1. Se former et acquérir les compétences ;
  2. Réaliser une étude de marché ;
  3. Rédiger un business plan ;
  4. Choisir le bon statut juridique ; 
  5. Définir son budget et obtenir un financement ;
  6. Trouver un local ;
  7. Choisir entre franchise et indépendance ;
  8. Réaliser les formalités administratives ; 
  9. Acquérir du matériel professionnel ; 
  10. Souscrire aux assurances nécessaires ;
  11. Lancer votre activité et attirer votre clientèle.

 

Étape 1 : Se former et acquérir les compétences nécessaires

 

Pour ouvrir un barbershop, il faut maîtriser les bases du métier. Le plus courant : le CAP Métiers de la coiffure, éventuellement complété par un CQP Barbier.

Il existe aussi des formations courtes, qui permettent de se remettre à niveau sur le rasage, l’hygiène ou le travail de la barbe.

Même s’il n’est plus obligatoire, le stage PPI reste une bonne entrée en matière pour comprendre la gestion d’un salon.

 

À noter :

Ouvrir un barbershop sans diplôme ? C’est possible, mais uniquement si un salarié qualifié est présent pour encadrer la partie technique.

 

Étape 2 : Réaliser une étude de marché approfondie

 

Avant d’investir, il faut valider qu’il existe une vraie demande dans votre zone. Pour définir un concept crédible et rentable, analysez :

  • le quartier ; 
  • la clientèle potentielle ; 
  • les salons déjà installés ; 
  • les tendances (barbiers premium, ambiance old-school…) 

 

Étape 3 : Rédiger un business plan solide

 

Le business plan met votre projet noir sur blanc : concept, prestations, tarifs, charges et prévisions de chiffre d’affaires.

Il permet de vérifier la viabilité financière du salon et sert de support pour convaincre des financeurs.

Deux points clés :

  1. La rentabilité : combien de prestations par jour ? À quel prix ?
  2. Le positionnement : urbain, premium, traditionnel, mixte, spécialisé…

 

Étape 4 : Choisir le statut juridique adapté

 

Votre statut dépend de votre manière de travailler et de vos perspectives d’évolution.

  • Entreprise individuelle (EI) : simple, rapide, idéale pour démarrer seul(e).
  • SASU ou EURL : plus protectrices, plus crédibles auprès des banques, adaptées si vous souhaitez embaucher.

 

Étape 5 : Définir le budget et trouver le financement

 

Le budget dépend de la superficie du local, du concept et de la qualité du matériel. En moyenne, comptez 20 000 à 80 000 € pour ouvrir un barbershop.

Le financement peut combiner un apport personnel, un prêt bancaire, l’ARCE, l’ACRE, ou encore un prêt d’honneur (Initiative France, Réseau Entreprendre).

 

Étape 6 : Trouver le local idéal pour votre salon

 

Le bon emplacement fait une vraie différence. Cherchez un lieu visible, dans une zone fréquentée, avec un bon passage.

À l’intérieur, l’ambiance compte autant que la technique : fauteuils, lumière, décoration, musique… tout participe à l’expérience du salon.

 

Étape 7 : Choisir entre franchise et indépendance

 

Deux approches coexistent :

  • La franchise : concept prêt à l’emploi, formation, accompagnement. En échange : droit d’entrée et redevances, moins de liberté.
  • L’indépendance : liberté totale sur l’image et les tarifs, mais vous pilotez tout : communication, stratégie et gestion.

 

Étape 8 : Réaliser les formalités administratives

 

Pour créer un barbershop, il est obligatoire d’immatriculer l’entreprise afin de lui donner une existence légale. Cette démarche s’effectue exclusivement en ligne via le Guichet unique de l’INPI, qui centralise l’ensemble des formalités administratives de création d’entreprise.

Lors de cette déclaration, vous devrez notamment :

  • renseigner votre identité ou celle des associés ;
  • préciser la forme juridique choisie ;
  • décrire l’activité exercée (coiffure / barbier) ;
  • indiquer l’adresse du siège social et, le cas échéant, celle du local.

 

Une fois la déclaration validée, plusieurs inscriptions sont réalisées automatiquement, sans démarche supplémentaire de votre part :

  • L’inscription au Registre National des Entreprises (RNE), qui atteste officiellement de l’existence juridique de l’entreprise ;
  • L’inscription auprès de l’URSSAF, permettant la déclaration des cotisations sociales et l’ouverture des droits à la protection sociale.

 

Enfin, à l’issue de l’immatriculation :

  • L’INSEE attribue à l’entreprise un code APE, généralement le 9602A – Coiffure pour les barbershops ;
  • Ce code identifie l’activité principale de l’entreprise à des fins administratives et statistiques, sans conditionner l’exercice de l’activité.

Rien d’insurmontable, mais important pour démarrer sur des bases solides.

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Étape 9 : Investir dans le matériel professionnel

 

Pour un barbershop, le matériel est l’un des postes clés : fauteuils de barbier, tondeuses, rasoirs, sèche-cheveux, lave-tête, miroirs, rangements…  Vous l’utilisez au quotidien, donc autant choisir du matériel durable, qui supporte vraiment un usage intensif.

 

Étape 10 : Souscrire aux assurances nécessaires

 

Pour protéger votre salon, deux assurances sont incontournables :

  • la RC Pro, pour couvrir les dommages causés aux clients ;
  • l’assurance multirisque professionnelle, pour protéger le local et le matériel.

 

Étape 11 : Lancer votre activité et attirer votre clientèle

 

Le lancement passe par la communication : réseaux sociaux, Google Business Profile, site vitrine, offres d’ouverture. L’accueil, le style du salon et la qualité des prestations feront le reste. Un client satisfait revient… et recommande.

 

La réglementation à respecter pour ouvrir un barbershop

 

Ouvrir un barbershop, c’est respecter un cadre professionnel précis. Pour travailler en toute conformité, plusieurs règles sont incontournables. 

 

Hygiène, sécurité et normes d’accueil

 

Un salon de coiffure ou de barbier doit appliquer des règles strictes d’hygiène :

  • désinfection du matériel entre chaque client ;
  • textiles propres et entretenus régulièrement ;
  • zone technique bien ventilée ;
  • gestion appropriée des déchets (lames usagées, produits).

 

Le local doit aussi répondre aux normes ERP (établissement recevant du public) : accessibilité, extincteurs, affichages obligatoires.

 

Usage des outils et produits

 

Les rasoirs, tondeuses et lames doivent être utilisés selon les règles de sécurité. Côté produits, seuls ceux conformes à la réglementation cosmétique peuvent être utilisés et stockés dans de bonnes conditions.

 

Encadrement de l’activité

 

Si vous n’êtes pas titulaire d’un diplôme de coiffure/barbier, un professionnel qualifié doit être présent lors des prestations techniques. C’est une règle essentielle pour assurer la sécurité du public.

 

Affichages obligatoires

 

Dans un barbershop, plusieurs informations doivent être visibles pour les clients :

  • la liste des prix, clairement lisible ;
  • les horaires d’ouverture ;
  • les règles sanitaires applicables le cas échéant.

Musique et ambiance sonore

 

Un détail souvent oublié, mais obligatoire : si vous diffusez de la musique, vous devez le déclarer auprès de la SACEM.

 

Quel est le budget pour ouvrir un barbershop ?

 

Ouvrir un barbershop nécessite en général entre 15 000 € et 40 000 €, selon la taille du salon, la qualité du matériel et l’ampleur des travaux.

 

Coûts de création et d’aménagement

 

Les principaux postes à prévoir :

  • Mobilier et matériel pro (fauteuils, tondeuses, bacs, outils) : 7 000 à 20 000 €.
  • Travaux et décoration : 5 000 à 15 000 €.
  • Logiciel de caisse, assurances et frais administratifs : 500 à 2 000 €.

Coûts de fonctionnement

 

Une fois le salon ouvert, comptez :

  • Consommables et produits : 100 à 400 €/mois.
  • Loyer + charges : variable selon la zone.
  • Communication et abonnements : 100 à 300 €/mois.

Au global, un barbershop fonctionne avec 1 000 à 3 000 € de charges mensuelles, hors salaires.

 

FAQ


  • Oui, à condition d’être bien situé et de proposer une expérience soignée. Un barbershop réalise généralement entre 8 000 € et 20 000 € de chiffre d’affaires mensuel, selon la zone et le nombre de postes.


  • Toute personne titulaire d’un certificat de qualification professionnelle (CQP) de barbier, d’un CAP coiffure, ou ayant recours à un responsable technique diplômé peut ouvrir un barbershop.


  • Un barbier salarié gagne en moyenne 1 600 € à 2 200 € nets par mois, selon l’expérience, la localisation et le type de salon.


  • En indépendant, un barbier peut dégager 2 500 € à 4 500 € nets par mois, parfois plus dans les grandes villes. La rémunération dépend du nombre de clients, des prix pratiqués et des charges.


  • Les tarifs varient selon la durée et l’organisme :

    • CAP coiffure : 1 500 à 4 000 €.
    • CQP barbier : 2 000 à 5 000 €.
    • Formations courtes/perfectionnement : 300 à 1 500 €.

    Certaines peuvent être financées via le CPF.


  • Les tarifs reposent sur les coûts du salon, le temps nécessaire par prestation et les prix du marché local. Une coupe homme se situe souvent entre 20 et 35 €, et une taille de barbe entre 15 et 25 €. Les salons premium montent plus haut, surtout en centre-ville.


  • Misez sur une expérience impeccable : accueil, ambiance, propreté et qualité des coupes.
    Ajoutez une communication régulière sur les réseaux sociaux, des avis clients et une offre de fidélité simple (10e coupe offerte, cartes prépayées). 


  • L’assurance indispensable est la responsabilité civile professionnelle (RC Pro).
    Elle peut être complétée par une multirisque professionnelle (local, matériel), une protection juridique et une assurance perte d’exploitation.

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Juriste de formation, Pierre-Florian est diplômé d’un Master II en droit économique de l'Université d'Aix-Marseille. À la fin de ses études, il crée une start-up spécialisée dans la mise en conformité des entreprises au règlement général sur la protection des données (RGPD). Aujourd'hui, il est responsable contenu.
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