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Station F : retour sur le plus grand incubateur du monde

Sofia El Allaki
Sofia El Allaki Diplômée d'un Master II en Droit des affaires Relu par Pierre-Florian Dumez, Diplômé en droit

Un incubateur est un accélérateur de startups et une structure d'accompagnement pour tous ceux qui souhaitent créer leur entreprise avec un projet innovant.  

Un espace de 34000 mètres carrés, 3000 entrepreneurs, et surtout 1000 startups : Station F n’a rien fait à moitié. Un an après le démarrage des activités du plus grand incubateur au monde, retour sur le campus de Xavier Niel.

Au bout d’un an, il est certes trop tôt pour faire un bilan, mais que peut-on retenir sur la Freyssinet Valley ?

 

 

Au commencement, une volonté de fédérer les projets de startups

 

A l’origine, selon l’histoire officielle ou la « Story Telling », il y avait une volonté de créer une Silicon Valley française, entièrement réunie dans un même bâtiment géant, où l’on devrait retrouver tout ce qui est nécessaire tant pour le travail intellectuel que pour la distraction des startupeurs.

Et c’est ainsi que le bâtiment a été organisé en trois zones :
•   La Zone Create pour le travail de conception
•  La Zone Share pour les échanges, les conférences et tout autre partage intellectuel. Un auditorium de 500 places y existe pour les événements d’envergures.
•   La zone Chill pour la détente et la restauration. Dans cette zone, un restaurant est prévu, qui sera ouvert 24 heures sur 24. On y retrouve également trois bars pour tous les gens qui voudraient prendre un verre avant de repartir travailler leurs algorithmes.

Et pour que ce « campus » soit vraiment aussi complet qu’il en affiche l’ambition, plusieurs services d’appui y sont installés : un fablab, des imprimantes 3D, et surtout des fonds d’investissement (35 fonds d’investissement y sont en effet présents ont investi les lieux) et des administrations (Pôle Emploi, Urssaf, service des impôts, des visas, des douanes…).
La Station F affiche bien sa volonté de faire de Paris, « l’une des capitales du numérique dans le monde », comme le disait François Hollande à la pose de la première pierre en octobre 2014.

 

 

Un budget colossal pour un projet titanesque

 

Ce joyau implanté aura coûté environ 250 millions d'euros soit une participation de Xavier Niel à hauteur de 90% du projet. Pour donner une idée de l’évolution des dépenses dans le cadre de la mise en place de la station, il faut rappeler que la halle Freyssinet a été acquise à 70 millions d’euros. La Caisse des Dépôts et consignations participa à cette acquisition avec une part minoritaire. S’il faut en croire la ministre déléguée de l’Économie numérique, la rénovation du bâtiment aurait coûté quelques 60 millions d’euros

Son fonctionnement annuel est de l’ordre de 7 à 8 millions d’euros, ce qui en soit n’est pas bien étonnant quand on rappelle le nombre de postes de travail, un service administratif complet et bien d’autres structures d’appoint qui sont intégrés à l’incubateur.
Il faut toutefois modérer ces coûts car il se peut qu’une partie soit payée par les fonds obligatoires de formation des entreprises présentes.

 

Les F de la station F

Si la lettre F du nom Station F fait très vite penser à Freyssinet ou encore à « Free » fondé par Xavier Niel le fondateur de la Station, il y a toute la mission du campus qui se cache dans la seule lettre F.

 

F comme Founders Programs

C’est bien la dimension d’incubateur de la station qui est mise en avant : à un coût mensuel de 195 €, un jeune entrepreneur peut obtenir un poste et travailler sur son projet de startup. Bien sûr, il faudra poser une candidature qui sera attentivement étudiée.

 

F comme Fellowship

Les adhérents de la Fellowship se réunissent en un réseau d’entrepreneurs. Cinq jours par mois, ils ont accès à un hot desk. L’adhésion se fait à 900 € par an.

 

F comme Fighters Program

«Fighter» signifie combattant, ce qui dit bien le contenu de ce programme qui veut accueillir des jeunes voulant devenir entrepreneurs, pour les former gratuitement pendant un an. 

 

Déjà dans la cour des grands

On devine bien que l’incubateur ne rassemble pas seulement quelques jeunes aux idées folles qui viennent à Paris pour ne pas démarrer dans un garage de province. 

De grands noms sont affichés désormais avec la station, notamment Microsoft et Facebook qui ont des accords de partenariats avec la Station. Microsoft par exemple entend accompagner les startups désirant innover dans le domaine de l’intelligence artificielle alors que Thales s’intéresse aux startups de la cybersécurité. D’autres partenaires se font déjà très présents : HEC, Le Numa, AMAZON, Ubisoft…

 

Une station un peu trop portée sur l’anglais ?

 

Cette polémique ne touche pas seulement à Station F, mais également la France à l'heure du numérique. Seul l’anglais pourrait traduire l’esprit entrepreneurial ? Nombreux auraient souhaité que les trois zones du Campus ne soient pas baptisées Create, Share et Chill, mais plutôt par des mots français. Cependant, la tendance est là et c'est une grande partie de l’esprit de l’incubateur qui se met aux normes anglo-saxonnes et se condamne ainsi à être « dans la roue » de ses modèles au lieu d’innover « à la Française ».

En un mot, près d’un an après sa création, l’incubateur de Freyssenet charme non seulement par ses chiffres, mais aussi par sa symbolique de plus grand incubateur du monde. Il faut espérer que sa production sera au niveau de son démarrage, sachant que la France regorge maintenant d’incubateurs comme d’espaces de co-working mais qu’au final ce sont toujours la capacité de mise en œuvre d’un projet et son financement si besoin est qui font la différence, que l’affaire ait été lancée dans un garage ou dans un projet pharaonique.

A noter : si Station F fait partie des incubateurs les plus connus en France, il en existe une multitude. Avant de vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour d'horizon pour savoir quel incubateur choisir.  

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Sofia El Allaki
Ecrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

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