Ravis de vous revoir ! Votre démarche a été enregistrée  🚀 Reprendre ma démarche
Reprendre ma démarche
01 83 81 67 25
  1. Ressources
  2. Exercer un métier
  3. Métiers de l'immobilier
  4. Comment devenir consultant en immobilier ?

Comment devenir consultant en immobilier ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
Le métier de consultant offre l'avantage de démarrer rapidement une activité indépendante dans l'immobilier, sans les contraintes et investissements liés à la création d'une agence traditionnelle. Pour accéder à la profession, il suffit de s'inscrire au registre spécial des agents commerciaux (RSAC) et de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Il n'est pas nécessaire de posséder la carte professionnelle T, ni de diplôme spécifique. Cette flexibilité s'accompagne toutefois d'exigences en matière de compétences commerciales et organisationnelles, la rémunération étant entièrement basée sur les commissions.

 

Qu'est-ce qu'un consultant immobilier ?

 

Le consultant immobilier trouve, estime et commercialise des biens immobiliers pour le compte d'agences ou de réseaux immobiliers. Contrairement à l'agent immobilier traditionnel, le professionnel indépendant n'a pas besoin de carte professionnelle pour exercer. Il travaille sous la responsabilité d'un détenteur de la carte T.

Sa particularité réside dans son mode d'exercice : il travaille en totale autonomie, généralement depuis son domicile, et gère son activité comme une véritable entreprise. Expert de son secteur géographique, il doit parfaitement maîtriser le marché local et ses évolutions pour conseiller efficacement ses clients.

 

Point de vigilance :
Le statut d'indépendant implique une activité entièrement rémunérée à la commission, sans revenu fixe garanti.

 

Quelles sont les différences entre un agent immobilier et un consultant immobilier ?

 

La distinction principale réside dans les prérogatives et le cadre d'exercice. L'agent immobilier, détenteur de la carte T (valable 3 ans, coût initial de 160 €), peut ouvrir sa propre agence et rédiger les actes de vente. Il doit suivre une formation continue obligatoire de 42 heures sur 3 ans.

Le consultant immobilier, lui, exerce exclusivement sous le mandat d'un agent immobilier titulaire de la carte T. Cette configuration présente plusieurs spécificités :

  • pas de manipulation des fonds clients ;
  • impossibilité de rédiger les actes de vente ;
  • concentration sur l'aspect commercial ;
  • flexibilité totale d'organisation.

À noter :
Plus de 70 % des consultants actuels sont issus d'une reconversion professionnelle, attirés par cette forme d'entrepreneuriat accessible.

 

Quelles sont les missions du consultant immobilier ?

 

Le consultant immobilier intervient à toutes les étapes de la transaction immobilière. Son temps se répartit principalement entre la prospection, les rendez-vous clients, le suivi des dossiers et la vente.

Au quotidien, ses missions comprennent :

  • la recherche active de biens à vendre ;
  • l'estimation précise des biens ;
  • l'obtention de mandats de vente ;
  • l'organisation et la conduite des visites ;
  • la négociation entre vendeurs et acquéreurs ;
  • le conseil aux clients sur les aspects techniques ;
  • le suivi administratif jusqu'à la vente.

Point de vigilance :
Les mandats peuvent être simples (non exclusifs), semi-exclusifs (partagés) ou exclusifs, chaque type influençant les conditions de travail et de rémunération.

 

Faut-il une formation pour devenir consultant immobilier ?

 

Contrairement aux idées reçues, aucun diplôme n'est obligatoire pour démarrer. Mais attention, la formation reste indispensable. Les réseaux immobiliers proposent généralement un parcours d'intégration complet sur 3 à 9 mois. Au programme : techniques de vente, droit immobilier, estimation des biens et outils digitaux.

 

On vous guide :
Le BTS Professions Immobilières ou une licence pro dans l'immobilier constituent un plus. Toutefois, l'expérience commerciale compte davantage que les diplômes dans ce métier.

 

Quelle est la rémunération d'un consultant immobilier ?

 

En tant qu'indépendant, vos revenus dépendent directement de votre activité. Les commissions varient selon votre rattachement :

  • en réseau immobilier : 70 à 100 % des honoraires de transaction ;
  • en totale indépendance : jusqu'à 100 % des honoraires.

Exemple :
Sur une vente à 200 000 € avec 5 % d'honoraires (10 000 €), un consultant en réseau peut donc percevoir entre 7 000 et 10 000 € de commission.

 

Prévoyez une trésorerie pour les 4-6 premiers mois d'activité. Les premières commissions n'arrivent qu'après la signature des actes définitifs.

 

Comment choisir entre être indépendant ou rejoindre un réseau de conseillers immobiliers ?

 

Le choix entre l'indépendance totale et l'intégration à un réseau influence votre activité quotidienne et vos perspectives de développement. 

 Critères

Réseau immobilier

Indépendance totale

Formation Parcours structuré sur 3 à 9 mois

À organiser soi-même

Accompagnement Consultant dédié et support quotidien

Aucun soutien

Outils Logiciels et marketing fournis

Investissements à prévoir

Commissions 70 à 100 % des honoraires

100 % des honoraires

Contraintes Respect des méthodes du réseau

Gestion administrative complète

 

Quelles sont les étapes pour devenir consultant immobilier ?

 

Voici les étapes essentielles pour réussir votre lancement en tant que consultant immobilier : 

 

Étape 1 : La préparation du projet


Identifiez votre marché prioritaire et calculez votre besoin en trésorerie. Un consultant débutant doit avoir :

  • un véhicule ;
  • des outils informatiques, de communication ;
  • une réserve pour couvrir les charges fixes des premiers mois.

Étape 2 : La formation initiale


La formation de démarrage aborde :

  • le juridique (types de mandats, diagnostics obligatoires) ;
  • le technique (lecture de plans, défauts courants) ;
  • le commercial (estimation, négociation).


Les réseaux structurés proposent ensuite un accompagnement terrain avec un parrain pour vos premières transactions.

 

Étape 3 : le choix de la forme juridique

 

Choisissez votre statut juridique en fonction de votre situation personnelle et professionnelle, en tenant compte de divers facteurs tels que votre niveau de responsabilité, vos objectifs financiers, et la structure fiscale qui vous convient le mieux :

  • Par exemple, la micro-entreprise est souvent recommandée pour se lancer et tester une activité, car elle offre une gestion simplifiée et des charges sociales réduites. En revanche, elle est limitée par des seuils de chiffre d'affaires. 
  • Cependant, si vous prévoyez une croissance rapide ou si vous souhaitez embaucher des employés, l'entreprise individuelle (EI) pourrait être plus appropriée, car elle offre une plus grande flexibilité fiscale et la possibilité de déduire certaines dépenses professionnelles.
  • Si vous souhaitez une structure plus pérenne, vous pouvez créer une société, telle qu'une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).
  • La SASU offre une grande flexibilité en termes de gestion et de fiscalité. Elle permet à l'entrepreneur de bénéficier d'un régime fiscal avantageux tout en limitant sa responsabilité au montant de ses apports. Elle est particulièrement adaptée si vous envisagez de faire entrer des investisseurs ou de transformer votre entreprise en une structure plus complexe à l'avenir.
  • De son côté, l'EURL permet également de limiter la responsabilité de l'entrepreneur, tout en offrant une gestion encadrée. Elle est idéale pour ceux qui souhaitent garder un contrôle total sur leur entreprise tout en bénéficiant d'une sécurité juridique accrue. 

 

Étape 4 : Les démarches administratives

 

L'inscription au RSAC sur le guichet unique nécessite un Kbis de moins d'un mois et un casier judiciaire vierge. Pour l'assurance RCP, comparez les contrats qui couvrent les transactions immobilières. Vérifiez les exclusions de garantie et les plafonds d'indemnisation.

 

Étape 5 : Le lancement commercial


Constituez votre base de prospection : propriétaires vendeurs, notaires locaux, artisans. Votre premier mandat vient souvent de votre réseau personnel. Privilégiez, au début, les mandats exclusifs qui permettent un meilleur suivi. Préparez vos outils : appareil photo, mètre laser, fiches de visite.

 

icon En résumé En résumé
  • Pas de diplôme requis ni de carte T nécessaire pour démarrer. L'inscription au RSAC et l'assurance RCP suffisent, mais une formation reste indispensable pour réussir.
  •  Le consultant exerce sous la responsabilité d'un détenteur de carte T. Il bénéficie ainsi d'un cadre sécurisant tout en gardant son autonomie d'organisation.
  • Rémunération exclusivement à la commission (entre 70 et 100 % des honoraires en réseau), nécessitant une bonne gestion financière et une réserve de trésorerie au démarrage.

  • Un Bac+3 en immobilier, droit ou commerce est requis, ou 10 ans d'expérience dans l'immobilier. La carte coûte 160 € à l'obtention et 130 € au renouvellement tous les 3 ans. Le titulaire doit justifier d'une garantie financière et suivre une formation continue de 42 heures sur 3 ans.

  • Deux voies possibles : justifier de 3 ans d'expérience avec un niveau bac, ou de 10 ans sans condition de diplôme. Dans les deux cas, vous devez prouver une activité directement liée aux transactions immobilières et suivre la formation continue obligatoire. La demande se fait auprès de la CCI de votre département.

  • Ces deux fonctions désignent un agent commercial RSAC opérant sous la responsabilité d'un titulaire de carte T. La différence réside uniquement dans la terminologie utilisée par les réseaux. Le mandataire ou consultant ne peut pas rédiger lui-même les actes de vente, mais gère tout le processus commercial.


  • Le gestionnaire de patrimoine nécessite des certifications spécifiques (CIF, IOBSP) et conseille sur tous types de placements. Le consultant immobilier se concentre exclusivement sur les transactions de biens. Ils collaborent souvent sur des projets d'investissement locatif, le gestionnaire apportant l'analyse financière et fiscale, le consultant la connaissance du marché local.
Sources :
Historique des modifications :
Mise à jour du 30 décembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
Cet article vous a-t-il été utile ?
Prêt à démarrer votre activité ?
Devenir consultant indépendant

Ces articles pourraient également vous intéresser