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Comment devenir courtier immobilier ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
Pour exercer le métier de courtier en crédit immobilier, plusieurs obligations réglementaires s'imposent. L'inscription au registre de l'ORIAS nécessite un diplôme bac+2 minimum dans les secteurs finance, économie, droit ou gestion, la validation d'une formation IOBSP de 150 heures et l'adhésion à une association professionnelle agréée par l'ACPR. Une assurance responsabilité civile professionnelle est également obligatoire. 

Quelles sont les missions du courtier immobilier ?

 

Le courtier en crédit immobilier analyse la situation financière des clients et recherche les meilleures solutions de financement. Il évalue leur capacité d'emprunt, monte des dossiers argumentés et négocie avec les établissements bancaires pour décrocher les conditions optimales.

Au quotidien, l'activité d'un courtier immobilier s'articule autour de :

  • l'étude approfondie des situations financières (revenus, charges, patrimoine) ;
  • l'analyse des documents justificatifs (bulletins de salaire, avis d'imposition, relevés bancaires) ;
  • le montage de dossiers de financement solides ;
  • la négociation avec les partenaires bancaires ;
  • le suivi administratif jusqu'à la signature définitive.

 

À noter :
Les volumes importants traités par les courtiers leur permettent généralement d'obtenir des taux plus avantageux que lors d'une négociation directe client-banque. 

 

Faut-il un diplôme pour devenir courtier immobilier ?

 

La réglementation impose des exigences précises en matière de formation. Le niveau minimum requis est un bac+2, mais uniquement dans certaines spécialités reconnues par l'ORIAS : finance (313), économie (122), droit (128) ou gestion (314).

En bac+2, les formations les plus adaptées sont :

  • BTS Banque : fondamentaux des produits bancaires et techniques de financement ;
  • BTS Assurance : compréhension des mécanismes assurantiels, essentiels pour l'assurance emprunteur ;
  • DUT Techniques de Commercialisation avec option banque/finance.

 

Point de vigilance :
Les diplômes étrangers sont acceptés uniquement s'ils sont reconnus par le Centre ENIC-NARIC France, avec une attestation de comparabilité.


En bac+3 et plus :

  • Licence pro Assurance, Banque, Finance : formation professionnalisante idéale.
  • BUT Carrières Juridiques : solides bases en droit bancaire.
  • Master en banque, finance ou droit des affaires pour viser des postes à responsabilité.

La formation IOBSP constitue un passage obligé. Elle se décompose ainsi :

  • un tronc commun de 60 h sur les fondamentaux bancaires ;
  • trois modules spécialisés de 14 h chacun (42 heures au total) ;
  • un module crédit immobilier de 24 h obligatoire ;
  • une formation d'approfondissement de 24 h selon l'activité visée.

 

On vous guide :
Un délai de 6 mois est accordé aux nouveaux salariés pour obtenir leur certification IOBSP, à condition d'être supervisé par un professionnel qualifié.

 

Quelles sont les compétences nécessaires pour être courtier immobilier ?

 

Le métier exige une double expertise : technique et commerciale. Sur le plan technique, le courtier en immobilier doit maîtriser :

  • l'analyse financière de dossiers ;
  • les différents types de prêts immobiliers ;
  • les règles de calcul d'endettement ;
  • la législation bancaire en vigueur ;
  • les mécanismes de l'assurance emprunteur.

 

Point de vigilance :
Une formation continue de 7 h minimum par an est obligatoire pour suivre l'évolution de la réglementation.

 

Côté commercial, les compétences indispensables sont :

  • l'écoute active des besoins client ;
  • le sens de la négociation ;
  • l'organisation et la rigueur dans le suivi des dossiers ;
  • la capacité à développer un réseau professionnel.

 

Quel statut juridique choisir pour devenir courtier immobilier ?

 

L'entreprise individuelle (EI) représente la solution la plus accessible pour démarrer. Les formalités sont simples et les coûts de création restent modestes. L'immatriculation au registre national des entreprises (RNE) suffit pour l'activité de courtage. 

La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) séduit de nombreux courtiers pour sa souplesse et sa crédibilité. Ce statut permet de bénéficier, pour le président de SASU, du régime social des assimilés salariés (exception faite de l'assurance-chômage). L'image auprès des banques partenaires s'en trouve renforcée. Les bénéfices peuvent être optimisés entre dividendes et rémunération. En contrepartie, la gestion administrative est plus lourde et les charges sociales plus élevées.

À noter :
La SASU permet de protéger son patrimoine personnel puisque la responsabilité est limitée aux apports, sauf faute de gestion grave.

 

L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) représente un bon compromis pour le courtier qui démarre seul. Elle combine les avantages de la SARL – notamment la protection du patrimoine personnel – avec la simplicité d'une structure unipersonnelle. L'associé unique peut opter pour l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu, offrant ainsi une flexibilité fiscale intéressante. Cette forme sociale permet également une évolution vers une SARL classique si le courtier souhaite s'associer par la suite.

On vous guide :
L'EURL facilite la revente de l'activité puisque la cession de parts sociales est plus simple qu'une cession de fonds de commerce en EI.

 

La société à responsabilité limitée (SARL) constitue une option pertinente pour s'associer. Elle offre une grande flexibilité dans l'organisation et la répartition des bénéfices. Le gérant majoritaire relève du régime social des indépendants, avantageux si l'on souhaite percevoir une rémunération plus importante en payant moins de cotisations sociales. La SARL renforce aussi la crédibilité auprès des partenaires bancaires grâce à sa structure plus encadrée et sécurisante.

La société par actions simplifiée (SAS) s'avère adaptée pour les courtiers souhaitant s'associer tout en gardant une grande liberté d'organisation. Sa flexibilité statutaire permet de définir sur mesure les règles de fonctionnement entre associés. Par exemple, il est possible de créer différentes catégories d'actions avec des droits spécifiques. Les modalités de prise de décision et de répartition des bénéfices sont également très souples. 

Quelle que soit la forme juridique choisie, certaines obligations s'imposent au courtier immobilier :

  • l'assurance responsabilité civile professionnelle ;
  • éventuellement, une garantie financière ;
  • l'adhésion à une association professionnelle agréée par l'ACPR.

 

Devenir courtier immobilier en tant qu'indépendant ou en franchise : que choisir ?

 

L'installation comme courtier indépendant offre une liberté totale dans l'exercice du métier. Le courtier choisit ses méthodes de travail, sélectionne ses partenaires bancaires et définit sa politique tarifaire sans contrainte. L'investissement initial reste modéré puisqu'il se limite aux obligations légales : assurance professionnelle, garantie financière si nécessaire, et frais d'installation basiques comme un bureau et du matériel informatique.

Point de vigilance :
Les premiers mois d'activité en indépendant exigent une trésorerie solide. Prévoyez une réserve suffisante pour tenir au moins 6 mois sans revenus significatifs.


La franchise, elle, propose un cadre plus sécurisant pour démarrer. Le franchisé bénéficie immédiatement d'une marque reconnue. La formation initiale est approfondie et l'accompagnement constant. Le réseau fournit des outils marketing éprouvés et un territoire commercial protégé.

On vous guide :
Les franchiseurs négocient souvent des accords-cadres avec les banques, permettant d'obtenir des conditions préférentielles dès le démarrage.

 

Mais cette sécurité a un coût : l'investissement de départ est nettement plus conséquent qu'en indépendant. Au droit d'entrée initial s'ajoutent des redevances régulières calculées sur le chiffre d'affaires. La liberté d'action est également encadrée par un contrat de franchise qui impose des méthodes de travail et des objectifs commerciaux.

 

Quelle est la rémunération du courtier ?

 

Les revenus d'un courtier combinent plusieurs sources. Les honoraires client représentent entre 0,5 et 1,5 % du montant emprunté. Les banques versent des commissions comprises entre 0,5 et 1 % des prêts accordés, modulées selon les volumes apportés.

 

Point de vigilance :
La loi interdit de percevoir des honoraires avant le déblocage effectif des fonds par la banque.

 

En début de carrière, un courtier salarié perçoit entre 1 600 et 1 900 € net mensuel, complétés par des commissions variables. Après quelques années d'expérience, le revenu annuel se situe entre 35 000 et 60 000 € brut, avec une moyenne de 43 000 €.


Le chiffre d'affaires d'un cabinet de courtage bien établi oscille généralement entre 150 000 et 300 000 € par an. La rentabilité dépend ensuite de la structure choisie : un indépendant avec peu de charges fixes dégage une meilleure marge qu'une agence employant plusieurs salariés.

icon En résumé En résumé
  • L'accès au métier est strictement encadré : inscription ORIAS obligatoire, diplôme bac+2 minimum dans les spécialités finance/droit/économie/gestion, certification IOBSP de 150 h et adhésion à une association professionnelle agréée.
  • Le statut juridique doit être choisi avec soin : bien que l'EI soit plus simple pour démarrer, la SASU, l'EURL ou la SARL offrent une meilleure protection du patrimoine et une crédibilité accrue auprès des partenaires bancaires.
  • La réussite repose sur un mix d'expertise technique et commerciale : au-delà des compétences financières, le développement d'un solide réseau professionnel est indispensable.

FAQ


  • L'agent immobilier intervient sur la transaction elle-même (estimation, négociation entre vendeur et acheteur) avec une carte professionnelle CCI. De son côté, le courtier se consacre uniquement au financement (montage du dossier de prêt immobilier, négociation avec les banques) sous statut IOBSP.

  • Un courtier débutant gagne entre 1 600 et 1 900 € net mensuel. Avec l'expérience, la rémunération atteint 35 000 à 60 000 € brut annuel, pour une moyenne de 43 000 €. Un cabinet de courtage réalise généralement entre 150 000 et 300 000 € de chiffre d'affaires annuel. 
Sources :
Historique des modifications :
Mise à jour du 30 décembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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