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SAS, SARL unipersonnelle et RSI : comment l'éviter ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires

La création de son entreprise demande une étude préliminaire des facteurs qui vont influencer son développement. En tant qu’entrepreneur, vous devez également prendre en compte les conséquences de vos choix sur votre mode de vie. Outre les modes de rémunérations qui sont convenus, il s’agit également de se plier aux règles obligatoires notamment en ce qui concerne la protection sociale. En effet, pour bénéficier du remboursement de vos dépenses de santé via votre carte vitale, il est primordial de s’acquitter des cotisations. À l’heure où la plupart des dirigeants d’entreprises reprochent des dysfonctionnements au régime social des indépendants (RSI), faisons le point sur les différences entre SAS et SARL

 

 

SARL et SAS, quelle est la différence ?

 
SARL et SAS sont toutes les deux des formes sociales pour des entreprises. Elles sont constituées d’un ou plusieurs dirigeants. Lorsque l’on ne compte qu’un seul dirigeant, ce sont alors des EURL et SASU. En quelques points, voici les principales différentes entre ces deux structures.
 
  • SARL, ou société à responsabilité limitée. Le mandataire social est gérant. Lorsqu’il est majoritaire, c’est alors un travailleur non-salarié qui ne peut pas disposer de contrat de travail au sein de la même entreprise. Les dirigeants minoritaires c’est-à-dire ceux qui ont réalisé un apport inférieur à 50% du capital social peuvent cumuler un contrat de travail avec leur mandat social. Ils sont alors à la fois dirigeants et salariés. Les dirigeants détiennent des parts du capital social.
  • SAS, ou société par actions simplifiées est une forme sociale d’entreprise où on ne parle pas de parts, mais d’actions. Les pouvoirs des dirigeants se font en fonction de ce partage. La SAS est une structure relativement souple qui permet aux fondateurs d’établir les règles de gouvernance qu’ils souhaitent lors de la rédaction des statuts. Le mandataire social est le président. Son statut est alors particulier, car il est assimilé salarié en ce qui concerne son régime social.
 

SARL et SAS se différencient également sur le plan fiscal. Elles ne sont pas soumises aux mêmes règles au niveau des choix d’options possibles entre IR (impôt sur le revenu) et IS (impôt sur les sociétés).

Choisir entre SARL et SAS lorsque l’on crée son entreprise doit prendre en compte de multiples facteurs. Il s’agit d’opter pour la forme qui accompagne au mieux le projet de développement de l’activité. Projet d’embauche, mode de rémunération des dirigeants, réinvestissement des bénéfices, évolution dans l’équipe dirigeante, chacun de ces aspects fait partie des questions à se poser.

 

Comment choisir entre SAS et SARL ? On vous explique en vidéo

 

 

Lien entre le RSI et les SARL

 

Le RSI est le régime social des indépendants. Alors que les salariés sont soumis au régime général de la sécurité sociale, les travailleurs non-salariés cotisent auprès du RSI. C’est également lui qui verse les remboursements et indemnités auxquels le TNS a le droit. Dans une SARL, le gérant est affilié au RSI. Pour rappel, il est obligatoire de souscrire à un régime social, et il est interdit d’en cumuler deux à la fois. C’est la raison pour laquelle la réglementation concernant le cumul entre le statut de mandataire social et salarié est stricte.  

 

Lien entre le RSI et les SAS

 

Les dirigeants de SAS ne sont pas soumis aux mêmes règles que ceux des SARL. En effet, le mandataire social aussi appelé président est assimilé salarié pour son régime social. Ce n’est pas un TNS. C’est la raison pour laquelle ses cotisations et ses prestations sociales sont gérées par le régime général de la sécurité sociale. C’est la raison pour laquelle il est courant que les PME choisissent ce mode de fonctionnent en raison des avantages accordés au dirigeant.

 

régime social SARLSAS

 

RSI vs. Régime général, avantages et inconvénients

 

Aujourd’hui, de nombreux entrepreneurs souhaitent s’éloigner du RSI en raison de l’actualité liée à ce régime. Cependant, il n’est forcément pas judicieux de choisir la forme sociale de son entreprise uniquement sur la base de ce critère. En effet, le régime social du dirigeant ne change pas le fait qu’il doit obligatoirement disposer d’une protection sociale, et qu’il va cotiser en conséquence. Même si vous n’êtes pas au RSI, vous reversez une partie de vos revenus à la sécurité sociale.
Il est reproché au RSI des délais d’attente très longs pour le traitement des dossiers. Sachez que la loi PUMa (protection universelle maladie) vous permet de continuer à bénéficier des prestations du régime général de la sécurité sociale en attendant la validation de votre affiliation au RSI.

 

Que faire pour ne pas cotiser au RSI (SSI) ?

 

Si vous voulez éviter le RSI, il existe plusieurs possibilités :
 
Votre statut TNS ne dépendra pas de la forme sociale de votre entreprise, mais plutôt du statut dont vous allez bénéficier au sein de cette dernière. Dans une SARL, il est possible d’être assimilé salarié même lorsque l’on dispose de parts au capital social. Il n’y a que la création d’une SAS qui garantit de ne pas cotiser au RSI. Cependant, les conditions de rémunérations du dirigeant sont très différentes, et le calcul global n’est pas nécessairement avantageux.
 
Lorsque vous êtes TNS, vous êtes immédiatement et obligatoirement soumis au RSI. Pour ne pas subir de difficultés financières en raison des montants des cotisations, nous vous conseillons provisionner les fonds nécessaires. Les premières années d’activités sont en effet concernées par une cotisation forfaitaire. Cette dernière est ensuite régularisée pour prendre en compte les revenus réels. L’aide d’un comptable est la bienvenue afin de prévoir ces frais.
 
Sortir du RSI n’est actuellement pas possible selon les réglementations en vigueur pour les TNS. Il est donc primordial de faire son choix en amont de la création d’entreprises. Il est donc plus que conseiller d’optimiser les fonds et les rémunérations accordées aux dirigeants travailleurs non-salariés afin de ne pas rencontrer de difficultés financières qui pénaliseraient l’activité même de l’entreprise. En revanche, si l'on en croit le projet de loi de finances, le RSI ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir puisque sa fusion avec le régime général a été annoncée à compter du 1er janvier 2018. Cette fusion sera progressive et pourrait donc s'étaler sur deux ans, mais les caisses du RSI vont être progressivement dissoutes et réparties dans les caisses existantes. 

 

icon En résumé En résumé
  • Le régime social des indépendants désigne un régime spécial applicable aux travailleurs non salariés.
  • Depuis 2020, la sécurité sociale des indépendants est géré par le régime général.
  • Seul le gérant majoritaire de SARL est un travailleur non salarié. Le gérant minoritaire ou le président de SAS est un assimilé salarié qui dépend du régime général. 

FAQ


  • Le gérant minoritaire de SARL est le gérant qui détient moins de 50% des parts sociales de la société. À la différence du gérant majoritaire qui est considéré comme un travailleur non salarié, le gérant minoritaire bénéficie du régime des assimilés salariés. 

  • Le gérant d'une EURL, qui est aussi l'associé unique de la société, bénéfice du régime des travailleurs non salariés. 
Historique des modifications :
  • Mise à jour du 26 février 2024 : vérification des informations juridiques.
  • Mise à jour du 22 juillet 2024 : intégration d'une vidéo.

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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