Vous souhaitez devenir antiquaire ou brocanteur. En quoi consiste l’activité de brocanteur ? Quelles sont les compétences à avoir ? Quelles sont les règles relatives au marché d’achat-revente d’objet d’occasion ? Quelles différences existent entre un brocanteur professionnel et un brocanteur amateur, occasionnel ? Y-a-t-il une différence entre un brocanteur et un antiquaire ? Quelles sont les différentes façons d’exercer cette activité ? Quelle forme juridique choisir pour devenir brocanteur ? Captain Contrat vous explique.
Comment devenir brocanteur ?
Vous voulez devenir brocanteur, pour cela il faut franchir quelques étapes. Un brocanteur ou un antiquaire est un commerçant qui se procure et revend des objets d’occasion ou usagés. Ces objets peuvent être des meubles, des outils, des objets de décoration, de la vaisselle, des jouets, etc. Ils proviennent principalement de particuliers.
Il existe plusieurs types d’activités de brocante :
- le brocanteur ambulant est un brocanteur ou antiquaire qui se déplace en dehors de sa commune. Il participe ainsi à des foires d’antiquités, des vide-greniers, des brocantes ;
- le brocanteur à domicile exerce son activité chez lui ;
- la boutique d’antiquaire : le brocanteur va ouvrir une boutique. Dans ce cas, il doit louer un local commercial, trouver le bon emplacement ;
- le magasin de dépôt-vente d’objets d’occasion. Des particuliers déposent des objets chez le brocanteur. Ils perçoivent le produit de la vente une fois l’objet vendu. Le brocanteur prélève une commission sur les ventes ;
- les cafés brocantes : l’activité de brocante est réalisée en même temps que celle d’un café ou restaurant. Plusieurs règles devront alors être respectées, notamment celles régissant les activités de restauration ;
- le brocanteur restaurateur d’objets : il s’agit là d’une activité artisanale. Vous devez déclarer cette activité auprès de la Chambre des Métiers de l’Artisanat.
Il n’existe pas de formation particulière pour devenir brocanteur. Vous devez plutôt avoir des compétences telles que :
- savoir estimer la valeur d’un objet, d’un bien mobilier ;
- savoir détecter une bonne opportunité ;
- savoir négocier le prix d’un objet.
Il faut également avoir une certaine expérience avant de vous lancer dans ce métier.
Ainsi, si vous souhaitez devenir brocanteur, vous devrez choisir quel type d’activité vous allez exercer. Mais avant de vous lancer vous devrez réaliser une étude de marché et établir un business plan. L’étude de marché doit identifier le potentiel de l’activité, les segments de clientèle les plus porteurs et les besoins et attentes des clients. Il faut pour cela étudier vos futurs concurrents, connaître ce qui est le plus recherché. Vous devez essayer de vous démarquer autant que possible des concurrents. C’est pour cette raison que vous spécialiser dans un domaine de brocante est un atout supplémentaire.
Il faut ensuite voir si votre projet est viable financièrement. Pour cela vous aller réaliser un business plan. Celui-ci vous permet ensuite de prévoir un plan de financement. Vous devrez faire un compte de résultat prévisionnel, un bilan prévisionnel. Le business plan sera présenté aux établissements financiers pour demander un emprunt.
Lorsque vous devez louer un local et négocier un bail commercial, il faut trouver le bon emplacement. Le choix est stratégique. Privilégiez un emplacement facilement visible.
En outre, il faut prévoir une assurance professionnelle.
Quelle réglementation suivre pour exercer ?
Pour devenir brocanteur il faut principalement respecter deux réglementations : celle sur la tenue d’un livre de police et celle sur la détention d’objets en or, argent ou platine.
Le registre des objets mobiliers (ROM) ou livre de police : Si vous devenez antiquaire ou brocanteurs vous avez l’obligation de vous inscrire sur le registre des revendeurs d’objets mobiliers auprès de la Préfecture ou de la sous-préfecture (préfecture de police à Paris). Pour cela, il faut remplir un formulaire prévu à cet effet.Vous devrez aussi tenir un registre des objets mobiliers ou livre de police sur lequel sont inscrits les objets détenus, le nom des personnes auprès de qui ils ont été acquis. Vous pouvez aussi choisir un registre électronique.
Quelle forme juridique choisir ?
Comment devenir auto-entrepreneur et où s inscrire pour devenir auto entrepreneur ? Avant de pouvoir débuter votre activité il faut créer son entreprise. Il existe plusieurs formes d’entreprises pour exercer seul. Les entreprises individuelles (micro-entreprise, EI, EIRL) et les entreprises unipersonnelles (EURL, SASU). Chacune ont des avantages et des inconvénients.
La micro-entreprise :
- Formalités pour créer sa micro entreprise rapides sur internet (découvrez comment s'inscrire à l'URSSAF). L’URSSAF vous envoie un numéro de SIRET une fois votre inscription remplie ;
- facilité de gestion ;
- comptabilité allégée.
Mais votre chiffre d’affaires est plafonné à 176 200 € par an pour les prestations de service et à 72 600 € pour l’activité d’achat revente et les activités libérales. En outre, votre responsabilité en tant qu’auto-entrepreneur est illimitée.
L’EI (entreprise individuelle) :
- création simplifiée ;
- pas de minimum de capital social ;
- obligations comptables simplifiées ;
- gestion simple ;
- régime d’imposition à l’IR avec la possibilité d’opter pour la régime fiscal micro.
Avec l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) vous protégez votre patrimoine personnel des éventuels créanciers de votre entreprise, grâce à la rédaction d'une déclaration d'affectation du patrimoine. C'est la différence avec l'entreprise individuelle classique. Mais en tant que dirigeant vous serez tenu de déposer vos comptes annuels.
Vous pouvez également opter pour les avantages des sociétés unipersonnelles.
L’EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, est une société mais dans laquelle vous exercez seul. Votre patrimoine personnel est distinct du patrimoine professionnel. Votre responsabilité est donc limitée. Vous pouvez opter pour l’IS pour votre régime fiscal. Mais la gestion de la société est assez encadrée.
La SASU vous permet tout comme l’EURL de scinder votre patrimoine personnel et votre patrimoine professionnel. En tant que président vous pouvez vous verser une rémunération. Vos cotisations sociales vont cependant être élevées. Elles représentent environ 82% de vos revenus. En outre, la rédaction des statuts est très encadrée. Mais cette société offre une grande liberté de gestion, ce qui la différencie de l’EURL. Vous êtes assujetti à l’IS mais vous pouvez demander une imposition à l’IR.
Captain Contrat vous conseille de recourir à un avocat spécialisé afin de choisir la structure juridique la plus adaptée à votre projet.