- L’activité de ramoneur est réglementée. Il faut justifier d’une qualification professionnelle.
- Il est possible d’exercer ce métier dans le cadre d’une reconversion.
- Pour devenir ramoneur, il faut choisir un statut juridique : auto-entrepreneur, entrepreneur individuel au réel ou société.
- Vous devez ensuite créer votre entreprise sur le guichet unique de l’INPI.
- Cette profession est strictement encadrée : il faut fournir une attestation au client. Vous devez aussi lui remettre un devis dans certains cas, ainsi qu’une note.
Qu'est-ce qu'un ramoneur ?
Un ramoneur est un artisan chargé de l’entretien des conduits d’évacuation des fumées. Il intervient notamment sur les cheminées, les poêles à bois, les âtres et les incinérateurs.
Concrètement, il doit :
- nettoyer les conduits afin d’éliminer la suie, les dépôts et les résidus ;
- vérifier qu’il n’y a pas d’anomalie ou un encrassement excessif dans les installations ;
- mesurer le tirage et la combustion pour évaluer le bon fonctionnement de l’appareil ;
- apporter des conseils sur l’entretien, la sécurité et la performance énergétique.
Un ramonage régulier limite les risques d’incendie, d’intoxication au monoxyde de carbone et de dysfonctionnement des appareils de chauffage. Ce métier a donc des implications concrètes sur l’environnement et les assurances en cas de sinistre. C’est pour cela que cette profession est très encadrée.
Pourquoi choisir le métier de ramoneur ?
Le métier de ramoneur profite d’un marché solide :
- Face à la hausse du prix de l'énergie, de plus en plus de particuliers installent des systèmes de chauffage au bois ;
- La réglementation impose l’entretien régulier des conduits et garantit donc une demande continue.
De plus, il existe des formations courtes pour devenir ramoneur. Cela permet de se lancer rapidement, notamment dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Quelles sont les qualités et compétences pour devenir ramoneur ?
Les qualités personnelles
L’activité de ramonage nécessite d’avoir les qualités suivantes :
- Rigueur et sens du détail pour réaliser un travail précis et sécurisé ;
- Autonomie et bonne condition physique pour intervenir seul, parfois en hauteur ou dans des espaces étroits ;
- Qualités relationnelles et commerciales pour inspirer confiance et fidéliser sa clientèle ;
- Sens de l’observation pour repérer rapidement les anomalies et respecter les normes de sécurité.
Les compétences techniques
Pour réussir dans ce métier, il faut aussi disposer de compétences techniques solides :
- Connaissance des installations de chauffage et de conduits : vous devez savoir identifier les différents types de cheminées, poêles et chaudières, comprendre leur fonctionnement et adapter les techniques de ramonage à chaque installation ;
- Maîtrise des normes et réglementations en vigueur : il faut appliquer les règles de sécurité et suivre les recommandations techniques pour garantir un entretien conforme des équipements ;
- Respect des règles de sécurité : le ramoneur doit utiliser du matériel de protection et travailler en hauteur. Il a aussi l’obligation de prévenir les risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone.
Quel diplôme pour devenir ramoneur ?
Quelles sont les formations de ramonage ?
Le métier de ramoneur est réglementé. Vous avez l’obligation de détenir l’un des diplômes ou certificats suivants pour exercer cette activité :
- CAP maçon ;
- CAP Métiers du plâtre et de l'isolation ;
- CAP Interventions en maintenance technique des bâtiments ;
- BTM ramoneur ;
- CTM Ramoneur-fumiste.
Ils se préparent en 2 ans après la 3e, par la voie de l'apprentissage.
Comment faire une reconversion dans le ramonage ?
Vous souhaitez changer de voie professionnelle ? Les Chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) proposent des formations de 6 mois pour préparer le CTM ramoneur-fumiste.
Vous pouvez aussi suivre une formation pour obtenir le titre de ramoneur-fumiste (niveau 3, enregistré au RNCP) délivré par le COSTIC. Cette formation dure 20 jours. Elle s’adresse aux personnes titulaires :
- d’une certification de niveau 3 minimum (CAP, BEP, Titre) ;
- ou d’un niveau d’étude du second cycle de l’enseignement général (seconde, première).
Devenir ramoneur sans diplôme : est-ce possible ?
Oui, à condition de justifier d’au moins trois années d’expérience professionnelle dans le métier. Dans ce cas, il faut contacter la CMA pour obtenir une attestation de qualification professionnelle.
Les professionnels ayant exercé cette activité au moins un an peuvent aussi demander une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour obtenir une certification reconnue au RNCP.
Comment devenir ramoneur indépendant ?
Quel statut juridique choisir pour créer son entreprise de ramonage ?
Micro-entreprise (ou auto-entreprise)
La micro-entreprise n’est pas une forme juridique à proprement parler, mais un régime fiscal simplifié pour les entrepreneurs individuels :
- Les formalités de création et de gestion sont allégées ;
- Le taux de cotisations sociales est réduit ;
- Vous bénéficiez de la franchise de TVA jusqu’à 37 500 €.
En revanche, le chiffre d’affaires annuel d’un ramoneur auto-entrepreneur est limité à 77 700 € HT. Vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles, ce qui peut poser problème si vos frais sont importants.
Ce régime est surtout intéressant pour débuter rapidement et tester son activité.
Entreprise individuelle (EI) au réel
L’entreprise individuelle au réel permet aussi d’exercer en son nom propre. Les formalités de création sont simplifiées. Vous n’avez pas besoin de constituer un capital social. Il n’y a pas de statuts à rédiger. Votre responsabilité est limitée aux biens affectés à votre activité professionnelle.
Vous pouvez déduire vos charges réelles et récupérer la TVA. Vos revenus sont imposés par défaut à l’impôt sur le revenu, mais vous pouvez opter pour l’impôt sur les sociétés.
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
L’EURL est une société. Il faut donc créer une personne morale. Les démarches de création sont plus complexes et les obligations comptables plus lourdes qu’en EI.
En contrepartie, vous profitez d’une structure juridique plus solide. Votre responsabilité est limitée au montant de vos apports au capital.
Vos revenus sont imposés par défaut à l’IR, avec la possibilité d’opter pour l’IS. Comme en micro-entreprise et en EI au réel, vous avez le statut de travailleur non salarié (TNS),
Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)
La SASU est également une société. Les démarches de création sont relativement similaires à celle d’une EURL. Votre responsabilité est limitée à vos apports.
En tant que dirigeant, vous relevez du régime des assimilés-salariés. Vous avez une meilleure protection sociale, mais celle-ci coûte plus cher à votre entreprise.
Vos revenus sont soumis par défaut à l’impôt sur les sociétés, avec une possibilité d’option pour l’IR (sous conditions).
Quelles sont les formalités de création ?
Si vous créez une auto-entreprise ou une EI au réel, il faut déposer une demande d’immatriculation sur le guichet unique de l’INPI. Vous devez remplir un formulaire en ligne et fournir les justificatifs suivants :
- Un justificatif de domiciliation avec l'adresse clairement identifiable (facture d'eau, d'électricité ou de gaz) ;
- En cas de signature d’un contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape) : une copie du contrat ;
- Une déclaration sur l'honneur de non-condamnation et attestation de filiation datées et signées ;
- Une copie de votre pièce d'identité.
Vous recevrez ensuite votre numéro SIRET et votre extrait d’immatriculation au registre national des entreprises (RNE).
Pour créer une société (EURL ou SASU), il faut :
- rédiger des statuts ;
- déposer son capital social ;
- publier un avis de création dans un journal d’annonces légales ;
- déposer un dossier de création sur le guichet unique.
Quel est le matériel nécessaire ?
Pour devenir ramoneur indépendant, vous devez acheter les équipements suivants :
- Brosses métalliques, hérissons et tiges télescopiques ;
- Aspirateur à suie ;
- Gants, casque, lunettes et autres équipements de protection individuelle ;
- Caméras d’inspection ;
- Perches et rallonges ;
- Échelles et harnais de sécurité ;
- Seaux, chiffons et brosses ;
- Petits outils : marteaux, grattoirs, pinces et tournevis.
Il faut compter entre 1 500 et 5 000 € pour s’équiper.
Vous devez aussi acheter un véhicule adapté (fourgonnette ou petit utilitaire).
Quelles sont les obligations d'un ramoneur indépendant ?
Quelle est la réglementation à respecter ?
Le ramoneur doit fournir un certificat de ramonage à chacun de ses clients dans un délai de 15 jours ouvrés. Ce document indique le ou les conduits entretenus et atteste de leur vacuité sur toute la longueur. Il constitue la preuve à présenter à l’assurance en cas de sinistre.
Pour les conduits raccordés à un appareil à combustible solide (hors chaudières), il doit aussi fournir des conseils sur l’usage et l’entretien de l’installation (à titre indicatif uniquement).
Enfin, il doit se conformer aux normes techniques applicables aux conduits et appareils (DTU et règlements sanitaires locaux).
Quelles sont les assurances obligatoires ?
Un ramoneur indépendant a l’obligation de souscrire une responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Cette assurance le couvre en cas de dommages matériels, immatériels ou corporels survenus dans le cadre de son activité.
Il doit aussi souscrire une garantie décennale. Elle vise à couvrir les dommages survenant sur des opérations de construction jusqu’à 10 ans après la fin des travaux.
Si vous utilisez un véhicule professionnel, il faut aussi l’assurer.
Quelles sont les obligations vis-à-vis du client ?
Avant toute intervention, le ramoneur doit informer son client sur :
- les taux horaires de main-d'œuvre TTC ;
- les modalités de décompte du temps passé ;
- les prix TTC des différentes prestations forfaitaires ;
- les frais de déplacement ;
- le caractère payant ou gratuit du devis.
S’il dispose d’un local, il doit afficher ces informations de manière visible et lisible. S'il intervient directement au domicile des clients, il doit leur remettre un document écrit.
Si le montant estimé de l’intervention est supérieur à 150 €, il doit remettre un devis détaillé à son client et, si nécessaire, un ordre de réparation.
Enfin, à la fin de l’intervention, il doit
- leur fournir une note ;
- faire signer une décharge pour les pièces ou appareils remplacés que le client ne souhaite pas conserver (le cas échéant).
Quel est le salaire d'un ramoneur ?
En début de carrière, un ramoneur salarié touche un salaire mensuel généralement compris entre 1 600 et 1 800 € brut. Avec de l’expérience, il gagne autour de 1 800 à 2 200 € brut par mois.
Les revenus d’un ramoneur indépendant sont plus variables et dépendent directement du nombre de ses missions. Il facture souvent entre 60 et 120 € TTC par intervention.
Sa rémunération finale varie selon :
- le nombre de clients ;
- son mode de tarification (forfaits ou intervention horaire) ;
- ses charges professionnelles (matériel, véhicule, assurances, local) ;
- la saison ;
- sa forme juridique.
Comment trouver des clients en tant que ramoneur ?
Pour développer votre clientèle, vous pouvez :
- distribuer des flyers et cartes de visite dans les commerces, mairies ou agences immobilières ;
- vous inscrire sur les annuaires en ligne et créer une fiche d’établissement sur Google ;
- faire fonctionner le bouche-à-oreille ;
- nouer des partenariats avec des artisans, chauffagistes ou fournisseurs de combustibles.
Les propriétaires de cheminées, poêles ou chaudières ont l’obligation de faire ramoner leurs installations au moins une fois par an. Il est donc important de fournir un service de qualité pour fidéliser votre clientèle sur le long terme.
Quelles sont les évolutions de carrière ?
Avec de l’expérience, un ramoneur peut évoluer vers des activités complémentaires comme :
- l’entretien et la réparation de chaudières ;
- l’installation de systèmes de chauffage ;
- la vidange et l'inspection de conduits industriels.
Il peut aussi se tourner vers d’autres métiers du secteur du bâtiment et de l’énergie :
- plombier-chauffagiste ;
- installateur de systèmes de chauffage ;
- technicien en entretien énergétique.
- Pour devenir ramoneur, il faut justifier d’une qualification professionnelle dans le domaine (diplôme, certification, expérience de plus de 3 ans, VAE).
- Il faut choisir un statut juridique (auto-entrepreneur, entrepreneur individuel, société) et effectuer les formalités de création sur le guichet unique.
- Vous devez souscrire une RC Pro et une garantie décennale.
- Il faut aussi acheter tout l’équipement nécessaire : comptez entre 1 500 € et 5 000 € (hors véhicule). Des aides existent.
- Un ramoneur indépendant facture généralement entre 60 et 120 € par intervention. C’est un métier saisonnier. Sa rémunération finale dépend du nombre de ses clients.
FAQ
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📌 Le ramonage est-il obligatoire ?
Oui, les propriétaires de cheminées, poêles ou chaudières doivent faire ramoner leurs installations au moins une fois par an.
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Comment obtenir un agrément de ramonage ?
Il faut être titulaire d’un diplôme ou titre reconnu (CAP, BEP, CTM Fumiste option ramoneur) ou justifier d’une expérience professionnelle de trois ans dans le métier. Il est possible aussi de demander une VAE.
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Quel est le prix d’une formation de ramoneur ?
Si vous suivez une formation initiale après la 3ᵉ, vous n’aurez que les frais de scolarité à payer. En revanche, dans le cadre d’une formation continue pour adulte, les coûts sont plus élevés. Ils varient selon l’organisme et le diplôme visé (généralement entre 1 500 et 7 500 €).
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Quel est le chiffre d’affaires potentiel d’un ramoneur auto-entrepreneur ?
Un ramoneur auto-entrepreneur facture en général entre 60 et 120 € TTC par intervention. Son chiffre d’affaires varie selon le nombre de clients et la saison.