Ravis de vous revoir ! Votre démarche a été enregistrée  🚀 Reprendre ma démarche
Reprendre ma démarche
🌟 Création d’entreprise + Comptabilité : démarrez votre activité sans frais Découvrir notre offre à 0€
01 83 81 67 25

Devenir relecteur-correcteur : le guide complet en 2026

Pierre-Florian Dumez
Écrit par Pierre-Florian Dumez . Juriste de formation. Diplômé d’un Master II en droit économique
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
  • Vous pouvez devenir relecteur-correcteur sans diplôme, mais il est recommandé de suivre une formation et/ou de passer une certification.
  • Avant de se lancer, il faut faire une étude de marché et un business plan.
  • Vous devez aussi choisir un statut juridique puis créer votre entreprise sur le guichet unique de l’INPI.
  • Le métier connaît une demande croissante depuis quelques années, surtout pour la correction de contenus numériques.

Qu'est-ce qu'un relecteur-correcteur ? 

 

Quelles sont ses missions ?

 

Le relecteur-correcteur est un professionnel chargé de vérifier et d’améliorer la qualité écrite des textes avant leur publication

Concrètement, il doit :

  • corriger les fautes d’orthographe, de grammaire, de conjugaison et de ponctuation ;
  • repérer les incohérences, lourdeurs ou répétitions ;
  • appliquer les règles typographiques et les normes éditoriales ;
  • harmoniser les titres, sous-titres, sigles et éléments de mise en forme ;
  • assurer la cohérence du ton et du style selon le public visé ;
  • relire plusieurs versions d’un même texte pour garantir un résultat irréprochable ;
  • vérifier la bonne compréhension et la fluidité du contenu.

À noter :
Le relecteur-correcteur intervient dans des secteurs variés : presse, édition, communication, contenus web ou documents professionnels. Il peut aussi relire les thèses des étudiants.


Quelle différence entre relecteur et correcteur ?

 

Le correcteur se concentre sur les erreurs formelles : orthographe, grammaire, ponctuation et typographie. Le relecteur, en plus de corriger, évalue la cohérence, la clarté et le style du texte. 

Dans la pratique, la plupart des freelances cumulent ces deux missions.


Comment se porte le métier en 2026 ?

 

Le métier connaît une demande en hausse grâce à la multiplication des contenus numériques. Les entreprises disposant de sites web ou diffusant des newsletters doivent publier des textes fiables et sans fautes.

Du côté des maisons d’édition classiques, le marché reste difficile d’accès, avec peu de places pour beaucoup de demandes. En revanche, la montée de l'auto-édition crée de nouveaux besoins. Les auteurs indépendants recherchent de plus en plus des relecteurs-correcteurs pour garantir la qualité de leurs manuscrits.

 

Comment devenir relecteur-correcteur ?

 

Étudier le marché et définir son offre de services

 

La première étape consiste à analyser votre marché et à définir votre positionnement. Cela permet de vérifier que votre projet est viable et d’adapter votre offre aux besoins réels des clients.

Concrètement, vous devez :

  • déterminer votre cible : auteurs, maisons d’édition, entreprises, étudiants, sites web ;
  • estimer la demande potentielle selon les secteurs (édition, communication, web, auto-édition) ;
  • étudier la concurrence : types de prestations, niveaux de qualité, tarifs pratiqués ;
  • repérer les attentes actuelles : correction simple, réécriture, préparation de copie, adaptation SEO, etc.

Pour collecter ces informations, vous pouvez :

  • échanger avec des entrepreneurs déjà installés dans le métier ;
  • consulter les offres des concurrents sur Internet ou sur des plateformes spécialisées ;
  • analyser des études chiffrées portant sur l’édition, les contenus web ou le marché de la communication.

 

Réaliser un business plan solide

 

Le business plan permet de vérifier la faisabilité économique de votre activité et de structurer votre projet.

Dans ce document, vous devez :

  • estimer vos coûts de lancement : formation, outils, logiciels, communication, site web ;
  • anticiper vos charges récurrentes : abonnements professionnels, assurances, frais bancaires ;
  • établir vos tarifs : prix au mot, à l’heure ou forfaits selon le type de correction ;
  • prévoir votre chiffre d’affaires sur 1 à 3 ans ;
  • calculer votre seuil de rentabilité : il s'agit du chiffre d’affaires minimum à atteindre pour couvrir l’ensemble de vos charges ;
  • définir votre stratégie marketing : réseaux sociaux, site professionnel, partenariats avec des auteurs ;
  • identifier les risques (manque de clients, saisonnalité) et les solutions possibles.

Vous devez obligatoirement rédiger ce document si vous demandez un financement ou un prêt d’honneur.

On vous guide :
Les créateurs d’entreprise peuvent également bénéficier d’aides comme l’Acre, l’ARCE ou de subventions locales.

Choisir son statut juridique 

 

La plupart des relecteurs-correcteurs débutent en micro-entreprise ou en entreprise individuelle (EI) :

  • En micro-entreprise, vous profitez de formalités de création et de gestion simplifiées. Vous êtes en franchise de TVA jusqu’à 37 500 € de chiffre d’affaires. Vos cotisations sociales sont également réduites. En revanche, votre chiffre d'affaires annuel doit rester inférieur à 77 700 € HT. Vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles de votre résultat imposable. 
  • En entreprise individuelle, vous profitez aussi de démarches de création simples. Contrairement à la micro-entreprise, vous pouvez déduire vos charges réelles et récupérer la TVA sur vos achats. Il faut donc tenir une comptabilité plus complète. Il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires. 

Dans les deux cas, vous avez le statut de travailleur non-salarié (TNS).

 

À noter :
La micro-entreprise n’est pas un statut juridique, mais un régime fiscal de l’entreprise individuelle.

Les relecteurs-correcteurs dont l’activité se développe ou qui souhaitent une structure plus solide peuvent créer une société, comme une EURL ou une SASU. Les démarches de création sont plus complexes et les obligations comptables plus importantes. En revanche, votre responsabilité est limitée au montant de vos apports au capital. Créer une société vous permet aussi de vous associer : il vous suffira de transformer votre EURL en SARL, ou votre SASU en SAS. Il n’est pas possible de s’associer en micro-entreprise ou en entreprise individuelle.

 

Créer son entreprise

 

Si vous créez une entreprise individuelle (en micro-entreprise ou au réel), vous devez déposer un dossier de création sur le guichet unique de l’INPI. Il faudra fournir plusieurs pièces justificatives : 

  • Un justificatif de domiciliation avec l'adresse clairement identifiable (facture d'eau, d'électricité ou de gaz par exemple) ;
  • En cas de signature d’un contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape) : une copie du contrat ;
  • Une déclaration sur l'honneur de non-condamnation et attestation de filiation datées et signées ;
  • Une copie de votre pièce d'identité.

Une fois votre dossier validé et traité, vous recevrez votre numéro SIRET et votre extrait d’immatriculation au registre national des entreprises (RNE).



On vous guide :
Pour créer une société (EURL ou SASU), il faut préalablement rédiger des statuts, déposer son capital social puis publier un avis de création dans un journal d’annonces légales. Vous pourrez ensuite déposer une demande d’immatriculation sur le guichet unique. Vous recevrez votre SIRET et votre extrait Kbis.


Quelles formations suivre pour devenir relecteur-correcteur ?

 

Il n’y a pas de diplôme obligatoire pour exercer ce métier. La profession n’est pas réglementée, mais vous devrez prouver votre maîtrise de la langue française et des codes du métier. La concurrence est sévère dans ce secteur et les clients particulièrement exigeants.

 

Formations après le bac

 

Même si ce n’est pas obligatoire, la plupart des relecteurs-correcteurs suivent un cursus littéraire ou en communication. Voici les options possibles après le baccalauréat :

  • Classes préparatoires littéraires ;
  • BTS Édition ;
  • DUT Sciences de l’information et des bibliothèques ;
  • Diplômes universitaires en presse, communication ou documentation (DU presse magazine et institutionnelle, DU communication, etc.) ;
  • Licence en lettres classiques ou modernes ;
  • Licence professionnelle liée aux métiers de l’édition.

Vous pouvez ensuite vous spécialiser en suivant :

  • Un master professionnel Information et Communication, spécialité web éditorial ;
  • Un master professionnel Lettres et Langues, spécialité édition multimédia et rédaction professionnelle ;
  • Un master professionnel Lettres, spécialité métiers du livre et de l’édition.

Formations spécialisées et certifications

 

Il existe aussi des formations professionnelles pour se former spécifiquement à la relecture et à la correction. Ces formations sont proposées par des centres privés. Elles sont souvent accessibles dès le niveau bac. Elles permettent de se familiariser avec les techniques de correction, les normes typographiques et les méthodes professionnelles. Certaines sont disponibles à distance.


À noter :
Le Certificat Voltaire et la certification Le Robert restent des références pour valider son niveau en orthographe et en expression.

L’importance de l’auto-formation et de l’expérience

 

Percer dans le métier de relecteur-correcteur peut être difficile. Pour se démarquer, il faut continuer à développer ses compétences et se former en continu. Cela passe par :

  • La correction de textes variés : articles, manuscrits, contenus web ou documents professionnels ;
  • La veille sur les nouveaux outils numériques : logiciels de traitement de texte, plateformes collaboratives et CMS ;
  • La formation en continu : approfondir les règles typographiques, les styles rédactionnels et suivre les évolutions du métier pour rester compétitif.


Quelles sont les qualités et compétences requises pour être relecteur-correcteur ?

 

Pour exercer ce métier, il faut : 

  • Parfaitement maîtriser le français : orthographe, grammaire, syntaxe et conjugaison ;
  • Connaître les règles d’orthotypographie ;
  • Faire preuve de rigueur et avoir le sens du détail ;
  • Savoir analyser les textes pour garantir leur cohérence et leur clarté ;
  • S’adapter aux différents supports et styles : web, livre, articles, documents professionnels ;
  • Maîtriser les outils informatiques : logiciels de traitement de texte, fonctions de révision, CMS ou PAO ;
  • Être capable de se concentrer pendant de longues heures ;
  • Respecter le style de l’auteur et faire preuve de bienveillance dans ses remarques ;
  • Cultiver sa culture générale et sa curiosité ;
  • Savoir gérer son temps pour respecter les délais.



Comment trouver des clients en tant que relecteur-correcteur freelance ?

 

Voici plusieurs stratégies pour trouver vos premiers clients : 


  • Créer un portfolio : vous pouvez y présenter des exemples concrets de corrections réalisées (avant/après), des avis clients, vos domaines de prédilection (édition, web, contenu marketing, académique…), vos délais, vos tarifs ;
  • S’inscrire sur des plateformes de freelance et le réseautage : de nombreuses entreprises cherchent des prestataires de cette façon. C’est aussi un bon moyen de comparer vos tarifs à ceux de vos concurrents ;
  • Développer sa présence en ligne : vous pouvez créer un site professionnel ou a minima avoir un profil sur LinkedIn ; 
  • Se spécialiser : choisir un domaine d’expertise (édition de livres, contenus web, correction académique, juridique, etc.) renforce votre crédibilité et vous aide à vous démarquer ;
  • Proposer des formules flexibles : correction simple, réécriture, relecture express, forfaits mensuels, faites preuve d’adaptabilité pour trouver un compromis entre la satisfaction client et votre rentabilité.

 

Comment fixer ses tarifs en relecture-correction ?

 

Pour déterminer vos tarifs, il faut :

  • Adapter votre prix à la prestation : correction légère ou approfondie, simple ou stylistique ;
  • Choisir un mode de facturation : à la page, au mot, à l’heure ou au projet ;
  • Prendre en compte vos coûts : charges, outils informatiques.

À noter :
Pour une correction simple (orthographe, ponctuation), les relecteurs-correcteurs appliquent généralement un tarif situé entre 0,01 € et 0,03 € par mot ou 15 € à 25 € de l’heure. Pour une correction approfondie (orthographe, grammaire, style, cohérence), les prix varient plutôt entre 0,03 € et 0,05 € par mot ou 25 € à 50 € de l’heure. Les projets longs, comme les manuscrits, sont souvent négociés au volume total, avec des tarifs dégressifs pour des missions régulières. 

Une fois vos tarifs définis, vous devez les comparer à votre objectif de chiffre d’affaires. Cela va vous permettre d’évaluer le nombre de textes à corriger par mois, puis par semaine. Vous pourrez ajuster vos calculs ou redéfinir votre cible. Tous les clients n’ont en effet pas le même budget.

icon En résumé En résumé
  • La plupart des relecteurs-correcteurs exercent en freelance, souvent en micro-entreprise ou entreprise individuelle.
  • Il n’y a pas de diplôme obligatoire, mais la plupart des relecteurs-correcteurs ont suivi un cursus littéraire ou des formations spécialisées. Passer des certifications peut être un véritable atout.
  • Faire une étude de marché et un business plan va vous aider à mieux connaître votre secteur, évaluer la concurrence et définir votre offre.
  • Pour trouver des clients, il faut vous créer un portfolio et développer votre présence en ligne. Vous pouvez aussi vous spécialiser dans un type de texte ou un secteur particulier.
  • Un relecteur-correcteur peut facturer au mot, à l’heure ou au forfait. Les tarifs dépendent de la complexité de la mission, du budget du client et de l’expérience du professionnel.

FAQ


  • Un relecteur-correcteur peut travailler pour des maisons d’édition, des agences de communication, des médias ou des entreprises. Il peut aussi proposer ses services aux auteurs indépendants et aux étudiants.


  • Le métier connaît une demande croissante avec la multiplication des contenus numériques et l'essor de l’auto-édition. Les maisons d’édition classiques restent difficiles d’accès.


  • Il n’y a pas de diplôme spécifique. La plupart de ces professionnels ont suivi des formations littéraires ou en communication. Il existe aussi des formations spécialisées en correction et des certifications.


  • Un relecteur-correcteur salarié gagne en moyenne entre 1 800 € et 2 500 € nets par mois. Un freelance facture ses prestations entre 0,01 € et 0,05 € par mot, selon la complexité de la correction et son niveau d’expérience.


  • Il faut faire preuve de patience car la concurrence est sévère et les clients très exigeants. Vous devez multiplier les expériences pour vous faire une place dans le métier. Il n’y a donc pas de règle sur le sujet.


  • Vous devez adresser votre CV, un portfolio de textes corrigés et une lettre de motivation. Si possible, incluez aussi des recommandations ou des avis clients.

Afficher plus de questions
Sources :
Juriste de formation, Pierre-Florian est diplômé d’un Master II en droit économique de l'Université d'Aix-Marseille. À la fin de ses études, il crée une start-up spécialisée dans la mise en conformité des entreprises au règlement général sur la protection des données (RGPD). Aujourd'hui, il est responsable contenu.
Cet article vous a-t-il été utile ?

Ces articles pourraient également vous intéresser