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Quelles sont les sources de financement d'une société ?

Maxime Wagner
Écrit par Maxime Wagner. Co-fondateur de Captain Contrat. Diplômé de Centrale Lille et l'ESSEC.

Vous êtes prêts à créer votre entreprise et vous avez besoin de financement ? Vous l’avez déjà créée et vous souhaitez accroître son développement ? Sachez qu’il existe un certain nombre de moyens pour trouver des fonds. Un projet de création ou de reprise d'une entreprise peut être concrétisé par des financements internes, externes, bancaires ou gouvernementaux.

Dans cet article, nous revenons sur ces 4 sources de financement d’une société. Elles vous permettent de vous tourner vers un maximum d’acteurs. Ainsi, vous maximisez vos chances de réussir, tout en bénéficiant de précieux conseils à la création entreprise.

 

Quels sont les différents modes de financement interne ?

 

Le financement interne regroupe le capital social, les apports en compte courant, ainsi que l'opération d'augmentation du capital social

 

Le capital social

 

Le capital social est la première source de financement d’une société. Il est composé de différents apports, effectués par les associés fondateurs au moment de la constitution de l'entreprise.

La répartition du capital social ainsi que sa libération sont des points clés. Ils impactent de manière non-négligeable le développement d'une société.

 

Les apports en numéraire

 

Ce sont des sommes d’argent apportées par les associés au capital social. Il convient de les déposer sur un compte ouvert au nom de l'entreprise. Elles sont bloquées jusqu'à son immatriculation. 

Au sein des SARL, SA, SAS et SNC, les apports en numéraire peuvent être libérés seulement en partie lors de la création de la société. Concrètement, l'associé verse une partie du capital et s'engage à verser le reste dans les 5 ans. La partie qui reste à verser apparaît à l'actif du bilan, dans le compte "capital souscrit, non appelé". Les modalités pour libérer les apports d'argent sont indiquées dans les statuts.

 

Les apports en nature

 

Ce sont des biens meubles, immeubles, corporels ou incorporels. Ils peuvent être opérés :

  • en pleine propriété. La propriété du bien est transférée à la société ;
  • en jouissance. Le bien est mis à disposition de l'entreprise durant une période donnée. Il ne fait pas partie du patrimoine de la société ; 
  • en usufruit. L'associé conserve la propriété du bien. Il apporte seulement à l'entreprise l'usus (droit d'utiliser) et le fructus (droit de percevoir les revenus générés) ;
  • en nue-propriété. Seul le droit de propriété sur le bien est apporté par l'associé. L'entreprise n'a ni le droit de l'utiliser ni d'en percevoir les fruits.

Chacun des apports en nature doit être évalué au sein des statuts de la société. Leur valeur est établie par l'intermédiaire d'un rapport rédigé par un commissaire aux apports. La loi exige une libération immédiate de ce type d'apports lors de la constitution de l'entreprise. 

 

  Montant du capital social Types d'apports
SAS/SASU Libre En numéraire, en nature et/ou en industrie
SARL/EURL 1 € En numéraire, en nature et/ou en industrie
SA 37 000 € En numéraire et/ou en nature
SCI Libre En numéraire et/ou en nature
SNC

Libre

En numéraire, en nature et/ou en industrie
SCA 37 000 € En numéraire, en nature et/ou en industrie
SCS Aucun En numéraire, en nature et/ou en industrie

 

L’apport en compte courant d’associé

 

L'apport en compte courant permet à un associé de prêter des fonds à une société en le déposant directement sur son compte. 

Au sein d’une SAS ou d’une SARL, pour effectuer un apport en compte courant, l’associé doit disposer d’au moins 5 % du capital social. Hormis cette condition, la création d’un compte courant ne répond à aucun formalisme spécifique. Il est créé dès lors que l’associé dépose les sommes sur le compte de la société.

Il est cependant conseillé de rédiger une convention de compte courant. Elle en détaille le fonctionnement pour de se prémunir d’éventuels litiges, en particulier si les sommes en jeu sont importantes.

L'apport en compte courant ne peut pas être assimilé à un apport en capital, car l'associé qui prête de l'argent à la société ne reçoit pas de parts sociales en contrepartie. 

 

L’augmentation du capital social

 

L'augmentation du capital social est une opération principalement motivée par :

  • Un besoin de financement,
  • Le développement de l'activité,
  • Un programme d’investissements,
  • Le souhait de se désendetter.

L’opération a pour conséquence la dilution de titres déjà existants des associés. Elle se fait :

  • Soit par un ou plusieurs associés ;
  • Soit par l’entrée de nouveaux investisseurs.

 

Quels sont les financements externes ?

 

Le financement externe désigne toutes les sources de financement provenant d'acteurs extérieurs à la société.

 

Le capital risque

 

Le capital risque correspond à une prise de participation par un ou plusieurs investisseurs dans une nouvelle société. L’objectif est de contribuer financièrement au développement d’entreprises innovantes. Ce sont généralement des start-ups, présentant un fort potentiel.

Vous êtes en train de créer une startup ? Au sein du capital risque, plusieurs formes d’investissement peuvent être distinguées. Voici les deux principales :

    • La love money : appelée aussi “la levée de fonds auprès des proches”. Elle représente souvent l'une des premières sources de financement de la société. Il s’agit de l’argent de la famille, des amis, des proches de manière générale. Ils deviendront actionnaires par la suite.
    • Les business angel : ce sont des personnes physiques qui investissent dans une société. Ils font souvent le lien entre la love money et la levée de fonds, qui se réalise en général plus tard.
      Les investisseurs de startup apportent souvent aux entrepreneurs leurs conseils et leurs expertises techniques. Ils les mettent aussi souvent en relation avec un réseau d’investisseurs. Un atout non-négligeable pour la suite.

 

Le prêt bancaire

 

Le prêt bancaire est l'une des sources de financement externe principal. Le prêt bancaire permet à l'entreprise d'obtenir des fonds sans avoir à diluer son capital.

À côté du prêt classique, il existe d'autres formes de prêts qui peuvent permettre de financer les activités d'une entreprise : 

  • Le prêt d’honneur : il est accordé après examen et validation du projet de création d’entreprise. Ce sont des prêts sur deux à cinq ans. Leur principal avantage est qu'ils ne sont pas accompagnés d'intérêts.
  • Le prêt solidaire : il est accordé aux personnes en difficulté, au chômage ou encore en réinsertion professionnelle. Plusieurs organismes octroient ce genre de prêts, dont le montant et le taux d’intérêt varient.
  • Le prêt participatif est émis par toute personne morale (à l'exception des établissements de crédit). Il permet à l’entreprise de bénéficier de réels fonds propres, sur une longue durée.

 

Le crowdfunding

 

Le crowdfunding, traduit en français par “financement participatif” est une forme d’investissement permettant à plusieurs contributeurs de contribuer au financement de projet. C'est un excellent moyen de concrétiser un projet.

Le crowdfunding peut prendre plusieurs formes :

  • le don avec ou sans contrepartie ;
  • la prévente
  • le prêt avec ou sans intérêts ;
  • l’investissement en capital (dividendes ou plus-values sur la cession de titre), en royalties (rémunération sous forme de commission du chiffre d’affaires) ou encore en obligations (rémunération sous la forme d’intérêts).

Comment se faire financer par la banque ?

 

Le crédit professionnel est souvent vu d’un mauvais œil, car il apparaît comme trop compliqué à obtenir. Pourtant, il peut être intéressant de recourir au prêt pour créer son entreprise. D’autres formes de financements bancaires doivent aussi être présentées pour ne pas passer à côté de certaines opportunités.

Lors de la création d'une entreprise, il est souvent conseillé d’équilibrer les fonds propres et les emprunts.

 

Le prêt à la création

 

Le prêt à la création est une solution de financement qui est très utilisée par les entrepreneurs. Pour être crédible aux yeux de la banque, il est conseillé d’avoir un projet bien préparé, cohérent et porté par des entrepreneurs motivés.

La présence d’investisseurs augmente les chances de pouvoir contracter un prêt à la création. Le projet de création paraît en effet plus crédible.

 

Le crédit-bail (ou leasing)

 

C’est une forme de financement locatif. Il est proposé par des banques ou d'autres établissements de crédit.

Le leasing est un contrat de location à durée déterminée conclu entre une entreprise et un établissement de crédit. Avec ou sans option d'achat, il permet à une entreprise de profiter d'un bien sans en être propriétaire.

 

L’affacturage

 

L'affacturage est une solution de financement à court terme. Ce procédé consiste à céder à une société de financement les créances de ses clients professionnels (les factures). Par la suite, c'est la société de financement qui va s'occuper de recouvrer ces créances. En cas d'impayés, la société de financement ne peut pas se retourner vers le cédant. 

 

L’escompte

 

Comme forme de crédit professionnel à court terme, l’escompte est un moyen d’obtenir rapidement du cash flow. La banque verse à l’entreprise une avance de trésorerie, en échange de la cession d’un effet de commerce. Les taux d’intérêt et la commission sont compris dans le contrat.

 

Le lease-back ou cession-bail

 

A court terme, le lease-back permet de dégager rapidement de la trésorerie. L’entreprise peut utiliser un bien, par exemple une voiture – tout en cédant la propriété à un tiers sous forme d’un loyer. Cela limite les gros investissements – immobilisation et gestion - en biens matériels.

 

Quelles sont les aides de l'État pour les entreprises ?

 

Les organismes gouvernementaux offrent de nombreuses aides à la création d’entreprise.

 

Les aides aux demandeurs d'emploi créateurs d’entreprise

 

Les quatre principales aides à la création d’entreprise à destination des chômeurs sont les suivantes :

  • ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) : c’est un revenu de remplacement versé selon certaines conditions. 
  • ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) : elle est possible uniquement si le demandeur bénéficie déjà de l’ARE. Son montant est à hauteur des 45 % des droits à l’ARE restant à verser lors du début de l’activité.
  • ACRE (aide à la création ou à la reprise d'une entreprise) : elle consiste en une exonération partielle des charges sociales pendant la première année d'activité
  • NACRE (nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise) : c’est une aide complète à la création d’entreprise. Les conditions pour y bénéficier sont plus larges que les précédentes.


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Les aides par d’autres organismes

 

Il existe diverses structures d'accompagnement à la création d'entreprise.

La Direction générale des Finances publiques (DGFiP) et l’URSSAF proposent :

  • Un soutien pour faire face à un déficit de trésorerie ;
  • Des plans de règlement de créance sur-mesure ;
  • L’étalement des délais de paiement ;
  • La remise de majorations de retard.

La médiation de crédit est un recours en cas de difficultés auprès de la banque. Il peut intervenir auprès des établissements bancaires en cas de refus, mais aussi proposer des solutions adaptées à la problématique de l’entreprise. 

L’URSSAF et les organismes collecteurs d’impôts jouent aussi un rôle de conseil. Ils accompagnent le porteur de projet souhaitant créer son entreprise

 

  Description Montant / durée A qui s'adresser
Prêt d'honneur

Prêt octroyé au fondateur, et non pas à l'entreprise créée

De 3 000 à 50 000 euros

de 10 000 à 50 000 euros

Initiative France

Réseau Entreprendre

ACRE Exonération partielle de charges sociales Première année d'activité L'Urssaf
NACRE Aide au montage du projet, structuration financière et démarrage de l'activité 3 ans Les services de la région
ARCE Recevoir ses allocations chômage sous la forme de capital (versé en deux fois) 45 % des droits à l'ARE restant à verser Pôle Emploi
Maintien des allocations chômage Maintien partiel de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) Montant variable selon l'activité Pôle Emploi
Prêt de l'Adie Pour créer ou développer son entreprise Maximum 12 000 € L'Adie
Cape

Accompagnement, moyens matériels et financiers

Suivi d'un programme de préparation à la création et à la gestion d'entreprise

1 an (renouvelable 2 fois) Une entreprise ou une association
Garantie création Garantie pour les prêts bancaires des nouveaux entrepreneurs De 50 à 60 % du concours bancaire Bpifrance
Bourse French Tech Financement des premières dépenses d'une start-up Jusqu'à 90 000 € de subvention La French Tech

 

Quel mode de financement choisir ?

 

Il est nécessaire de monter un dossier de financement en adéquation avec son activité, son secteur, sa zone géographique, ses perspectives d’avenir, etc. Chaque projet de création d’entreprise est unique. Il a besoin de financements dont l'origine et les montants diffèrent. 

L’entreprise est déjà en activité ? L’entrepreneur souhaite la développer davantage ? Selon ses besoins, il peut là aussi faire appel à des financements internes, externes, bancaires ou des aides de l'Etat. 

 

icon En résumé : En résumé :
  • Lors de la création ou le développement d'une entreprise, plusieurs financements peuvent être mobilisés : interne, externe, bancaire et gouvernemental.
  • Selon leur nature, les modes de financement sont plus ou moins difficiles à obtenir.
  • Captain Contrat vous accompagne dans vos démarches de création d'entreprise et vos recherches de fonds.

 

Historique des modifications :
  • Mise à jour du 11 juillet 2024 : vérification des informations juridiques. 
Maxime Wagner
Écrit par Maxime Wagner
Maxime Wagner est diplômé de Centrale Lille et d'un MBA à l'ESSEC. Il démarre sa carrière dans la distribution, où il s'intéresse aux méthodes de management et d'organisation ainsi qu'aux problématiques d'innovation. Fin 2012, il quitte Carrefour et lance, avec Philippe, Captain Contrat. Son objectif : lancer une start-up à impact positif sur la société et dans laquelle chacun est heureux de travailler.
Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit

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