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Le guide pour tout savoir sur le financement de la société

Maxime Wagner
Écrit par Maxime Wagner Cofondateur de Captain Contrat et diplômé de Centrale Lille et de l'ESSEC

Vous êtes prêts à créer votre entreprise et avez besoin de financement ou vous l’avez déjà créée et vous souhaitez accroître son développement ? Il est rare de pouvoir monter son entreprise sans argent, mais il n'est pas simple de trouver de l’argent pour financer son entreprise et développer son activité. Sachez qu’il existe un certain nombre de moyens pour obtenir des financements. Le financement d’un projet de création d'entreprise, de reprise d'entreprise ou tout simplement de développement peut passer via quatre sources de financement : interne, externe, bancaire et gouvernemental.

Dans cet article, nous revenons sur ces 4 sources de financement d’une société. Elles vont vous permettre de vous tourner vers un maximum d’acteurs et ainsi maximiser vos chances de réussir tout en bénéficiant de conseils à la création entreprise.

 

 

1. Le financement interne

 

Le financement interne regroupe le capital social, les apports en compte courant, ainsi que l'opération d'augmentation du capital social.

Le capital social

Le capital social est la première source de financement d’une société. C’est la source initiale d’une société. Le capital social est composé de différents apports qui sont effectués par les associés fondateurs au moment de la constitution de la société.

La répartition du capital social, ainsi que sa libération sont des points clés qui impactent de manière non négligeable le développement d'une société.

Il y a 3 sortes d’apports que les associés sont susceptibles de souscrire au titre de la participation au capital :

  • Les apports en numéraire : ce sont des sommes d’argent, des liquidités apportés par les associés au capital social.
  • Les apports en nature : ce sont des biens meubles, immeubles, corporels ou incorporels et pouvant être opérés par transfert de propriété, par usufruit ou simplement en jouissance.
  • Les apports en industrie : c’est le fait d’apporter des connaissances spécifiques, sa force de travail, son expertise dans un domaine à la société pour le développement de son activité.
    Attention ! L’apport en industrie ne sert pas à financer un projet car celui-ci ne rentre pas dans le capital social et l’apporteur n’aura pas de droits et d’actions représentant son apport.

L’apport en compte courant d’associé

L'apport en compte courant d’associé permet à un associé de prêter des fonds à une société en le déposant directement sur son compte mais qui n'est pas pour but de rentrer dans la constitution du capital social.

Au sein d’une SAS ou d’une SARL, pour effectuer un apport en compte courant, l’associé doit disposer d’au moins 5% du capital social. Hormis cette condition, la création d’un compte courant ne répond à aucun formalisme spécifique. Il est créé dès lors que l’associé dépose les sommes sur le compte de la société.

- Inconvénients

Le compte courant d’associé peut être source d’inconvénients. En effet, l’associé qui a apporté un apport en compte courant ne reçoit pas de titre en contrepartie car la somme déposée sur le compte de la société ne rentre pas dans le capital social.

De plus il peut être défavorable à la société car l’associé peut à tout moment souhaiter le reprendre .

- Avantages

Cependant le compte courant d’associé peut par ailleurs être avantageux, car il constitue pour la société une source de financement interne fiable. Elle n’a ainsi pas forcément besoin de se tourner vers les banques, qui seront à certains égards, plus frileuses pour prêter de l’argent à une jeune société.

De plus, du côté de l’apporteur, malgré l’absence de titres en contrepartie, le compte courant d’associé a la plupart du temps un intérêt que l’associé bénéficiera à terme. La cession du compte courant d'associé est aussi possible pour l'associé. De plus, un compte courant d'associé entraîne certains avantages fiscaux pour l'associé prêteur.

La création d’un compte courant ne répond à aucun formalisme spécifique. Il est créé dès lors que l’associé dépose les sommes sur le compte de la société.

Il est cependant conseillé de rédiger une convention de compte courant dans laquelle le cadre du fonctionnement des comptes courants sera détaillé afin de se prémunir contre d’éventuels litiges, notamment lorsque les sommes en jeu sont importantes.

L’augmentation du capital social

L'augmentation du capital social est une opération principalement motivée par :

  • un besoin de financement,
  • le développement de l'activité,
  • un programme d’investissements,
  • le souhait de vouloir se désendetter.

L’augmentation de capital a pour conséquence la dilution de titres déjà existants des associés. Cette opération se fait soit par un ou plusieurs associés qui vont procéder à l'augmentation du capital, soit par l’entrée de nouveaux investisseurs.

La décision d’augmentation de capital social se prend en assemblée générale extraordinaire (AGO). Postérieurement à la décision d’augmentation, un certain nombre de formalités doivent être accomplies :

  • Le procès verbal constatant l’augmentation doit être enregistré au Service des Impôts des Entreprises (SIE) dont dépend le siège social dans le délai d’un mois à compter de sa date,
  • La société doit procéder à l’insertion de la modification dans un journal d’annonces légales (JAL),
  • Après parution de l’avis, un dossier doit être envoyé au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont dépend la société. C’est le CFE qui transmettra le dossier au greffe du tribunal de commerce où est immatriculée la société. Le greffier inscrira alors la modification intervenue au Registre du Commerce et des Sociétés.

Il existe un autre mécanisme qui concerne les BSPCE, BSA et les actions gratuites. Les mécanismes d’attribution d’actions gratuites (ABA), celui des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BCPCE) ou encore celui des bons de souscriptions d’actions (BSA) sont des mécanismes d’intéressement au capital de la société. En effet, ils ne permettent pas de participer au financement à proprement parler de celle-ci, mais permettent d’attirer et de fidéliser des acteurs, des talents essentiels à la création de valeur.

2. Le financement externe

 

Le financement externe désigne ici l’ensemble des acteurs et des moyens de financement autre que ceux composant le financement bancaire et gouvernemental.

Le capital risque

Le capital risque est considéré comme une prise de participation par un ou plusieurs investisseurs dans une nouvelle société. L’objectif est de participer financièrement au développement d’entreprises innovantes, qui sont généralement des startup et donc qui sont à fort potentiel.

Vous êtes en train de créer une startup ? Au sein du capital risque, plusieurs formes d’investissement peuvent se distinguer, voici les deux principales :

  • la love money : appelée aussi “la levée de fonds auprès des proches”, elle intervient souvent comme un des premiers fonds de la société. Il s’agit de l’argent de la famille, des amis, des proches de manières générale qui deviendront ainsi actionnaires par la suite.
  • les business angel : ce sont des personnes physiques qui vont investir dans une société et font souvent le lien entre la love money et la levée de fonds qui se réalise en général plus tard.
    Les investisseurs de startup apportent souvent aux entrepreneurs leurs conseils, leurs expertises techniques, tout en leur ouvrant aussi souvent à un réseau d’investisseurs non négligeables pour la suite de leur entreprise.

Les fonds d’investissement

Ce sont des organismes qui accompagnent financièrement les entrepreneurs en leur permettant d’obtenir des prêts d’honneur, de solidarité ou encore participatifs.

  • le prêt d’honneur : il est accordé après examen et validation du projet de création d’entreprise. Ce sont des prêts sur deux à cinq ans. Le principal intérêt est que le prêt d’honneur est sans intérêt.
  • le prêt solidaire : il est accordé aux personnes en difficulté, au chômage ou encore en réinsertion professionnelle. Plusieurs organismes octroient ce genre de prêts dont le montant et le taux d’intérêt sont propres à chacun d’eux.
  • le prêt participatif est émis par toute personne morale (excepté les établissements de crédit) et permet à l’entreprise de bénéficier de réels fonds propres sur une longue durée.

A côté des fonds d’investissement, il y a aussi la Banque Publique d’Investissement de France (BPI France) qui accompagnent des entreprises et permet l’octroi de crédits et d’aides aux entrepreneurs.

Le crowdfunding

Le crowdfunding, traduit en français par “financement participatif” est une forme d’investissement permettant à plusieurs contributeurs de participer au financement de projet. C'est un excellent moyen de financer un projet.

Le crowdfunding peut prendre plusieurs formes :

  • le don avec ou sans contrepartie,
  • le prêt avec ou sans intérêt,
  • l’investissement en capital (dividende ou plus-value sur la cession de titre), en royalties (rémunération sous forme de commission du chiffre d’affaire) ou encore en obligations (rémunération sous la forme d’intérêts).

3. Le financement bancaire

 

Le crédit professionnel est souvent vu d’un mauvais œil car il apparaît comme trop compliqué à obtenir. Pourtant, il peut être intéressant de recourir au prêt pour créer son entreprise. En 2017, 86% des PME ont obtenu leur demande de crédit et ont ainsi pu bénéficier de prêt à la création, prêt classique ou encore de crédit-bail.

D’autres formes de financements bancaires doivent aussi être présentés pour ne passer à côté de certaines opportunités de financement.

Lors de la création d'une entreprise, il est souvent conseillé d’équilibrer les fonds propres et les emprunts.

Le prêt à la création

Le prêt à la création est une solution de financement qui est très utilisé par les entrepreneurs. Pour être crédible aux yeux de la banque, il est conseillé d’avoir un projet bien préparé, cohérent et porté par des entrepreneurs motivés.

La présence d’investisseurs augmente les chances de pouvoir contracter un prêt à la création, car le projet de création paraît en effet plus crédible et sur.

Le crédit-bail (ou leasing)

C’est une forme de financement locatif, qui est proposé par des banques ou d’autres établissements de crédit.

Le leasing est un contrat de location à durée déterminée conclu entre une entreprise et un établissement de crédit avec ou sans option d'achat et qui permet à une entreprise de profiter d'un bien sans en être propriétaire.

L’affacturage

Adapté aux PME du BtoB, c’est une solution de financement à court terme. La banque reprend la facture client à son compte en y appliquant une commission. Celle-ci est en général assez élevée, dans la mesure où les contraintes réglementaires sont minimes, et qu’avec la vente, l’entreprise n’a plus de responsabilité sur la facture, en cas de non-paiement.

La cession de créances

Lorsque les besoins se font plus récurrents ou que les montants sont élevés, la banque peut avoir recours à la cession de créances : elle rachète à l’entreprise ses créances, tout en prenant une commission sur la somme rendue par le client débiteur. Si celui-ci est défaillant, l’entreprise est solidairement responsable : c’est là sa grande différence avec l’affacturage.

L’escompte

Comme forme de crédit professionnel à court terme, l’escompte est un moyen d’obtenir rapidement de la trésorerie : la banque verse à l’entreprise une avance de trésorerie, en échange de la cession d’un effet de commerce, avec taux d’intérêts et commission compris par le contrat.

Le lease-back ou cession-bail

A court terme, le lease-back permet de dégager rapidement de la trésorerie. L’entreprise peut utiliser un bien, par exemple une voiture – tout en cédant la propriété à un tiers sous forme d’un loyer. Cela limite les gros investissements – immobilisation et gestion - en biens matériels.

 

4. Le financement gouvernemental

 

Les organismes gouvernementaux offrent de nombreuses aides à la création d’entreprise.

Les aides aux chômeurs créateurs d’entreprise

Les 4 principales aides à la création d’entreprise à destinations des chômeurs sont les suivantes :

  • ARE (Allocation d’aide au retour à l’emploi) : c’est un revenu de remplacement versé selon certaines conditions. Il faut avoir travaillé dans les 28 derniers mois au minimum, pendant 122 jours (soit 610 heures). Cette aide continue en cas de création d’une entreprise.
  • ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) : elle est possible uniquement si le demandeur bénéficie déjà de l’ARE. Son montant est à hauteur des 45% des droits à l’ARE restant à verser lors du début de l’activité.
  • ACCRE (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise) : elle consiste en une exonération partielle des charges sociales ainsi qu’à une aide pendant les débuts de l’activité de l’entreprise. Il est aussi nécessaire, comme l’ARCE, de bénéficier au préalable de l’ARE. Des changements ont été effectués avec la Loi Macron, elle sera désormais ouverte à tous les entrepreneurs en 2019.
    En faisant sa demande pour bénéficier de l'ACCRE, un certain formalisme est exigé : un formulaire doit être dûment rempli.
  • NACRE (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise) : c’est une aide complète à la création d’entreprise. Les conditions pour y bénéficier sont plus larges que les précédentes.

Les aides par d’autres organismes

 

Il existe diverses structures d'accompagnement à la création d'entreprise.

La Direction générale des finances publiques et l’URSSAF sont une aide face à une trésorerie en déficit. Elle répond à un besoin sur du plus long terme en proposant aux entreprises le médiateur de crédit. Ce genre d'aide intervient ainsi non pas à la création de l'entreprise, mais en pleine vie sociale de cette dernière.

Le médiateur de crédit est un recours en cas de difficultés auprès de la banque : il peut intervenir auprès des banques, en cas de refus, mais aussi proposer des solutions adaptées à la problématique de l’entreprise. La Direction générale des finances publiques propose quant à elle des plans de règlement de créance sur-mesure.

L’URSSAF et les organismes collecteurs d’impôts et taxes jouent aussi un rôle de conseil, pour accompagner le porteur de projet souhaitant créer son entreprise. Ces organismes proposent également de l’aide dans l’étalement des délais de paiement, ou dans la remise de majorations de retard.

 

Le choix du financement

 

Il est nécessaire de monter un dossier de financement de sa société qui soit en adéquation avec son activité, son secteur, sa zone géographique, ses perspectives d’avenir, etc. Chaque projet de création d’entreprise est unique et a besoin de financements aux origines différentes et aux montants différents. Il existe en effet des solutions pour financer son entreprise.

Si l’entreprise est déjà en marche, et que l’entrepreneur souhaite développer davantage son activité, ces différents financements le permettront. Des moyens de financement pour des PME en difficulté est aussi possible, pensez-y !

Il est conseillé d’être accompagné par un avocat pour la création de son entreprise ainsi que pour avoir des conseils sur son financement. La création d'une startup nécessite un financement conséquent et de ce fait la présence d'un spécialiste est plus que nécessaire.

L'expert saura vous apporter toute l’aide dont vous avez besoin pour construire le plan de financement le plus crédible et surtout le plus réalisable. Cela vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir au mieux la création de votre entreprise.

 

N'hésitez pas à faire appel à Captain Contrat pour vous faire accompagner dans vos démarches de création d'entreprise et vos recherches de financement.

 

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