Vous envisagez de lancer votre entreprise ou vous souhaitez développer votre activité ? Vous allez sans doute avoir besoin de trouver et d'obtenir des financements. Aides publiques, prêts, crowdfunding, business angels, etc. les sources sont nombreuses. Mais comment choisir le bon interlocuteur et obtenir rapidement votre financement ?
Découvrez dans ce dossier un premier échantillon de solutions pour financer son entreprise, les conditions pour y accéder et leurs avantages respectifs.
L’apport personnel
Il va sans dire qu’avoir un minimum de fonds (un montant qui couvre les frais de démarrage) est un atout quand on veut créer ou développer son entreprise, surtout si l’on est obligé de solliciter des prêts. De plus, il rend le projet plus crédible auprès des éventuels futurs bailleurs, fournisseurs et partenaires. Mais l'apport personnel n'est pas la seule solution pour lancer votre projet. Des solutions alternatives existent.
La love money
La love money ou littéralement "l’argent de l’amour" en français est une source de financement sollicitée auprès de sa famille, de ses amis… Les apports peuvent être conséquents à condition de savoir vendre son projet. Par ailleurs, la niche fiscale "Madelin" ou IR-PME permet au particulier qui investit dans la création d’une TPE/PME de bénéficier d’un abattement fiscal de 18% du montant investi. Cet avantage fiscal est un outil de persuasion décisif.
Par ailleurs, cette participation des proches peut avoir un effet de levier auprès des banques. En effet, c'est un gage de confiance permettant aux banques d'accorder plus facilement un prêt pour financer votre entreprise.
Les aides et les subventions
Actualités de la loi Pacte : les changements de l'ACCRE
- Bénéficiaires : à compter du 1er janvier 2019, l'ACCRE devient « Exonération de début d’activité de création ou reprise d’entreprise » (ACRE). Elle est étendue à l'ensemble des créateurs et repreneurs d'entreprise contrôlant effectivement l'entreprise (sous réserve de ne pas dépasser 40 000 € de chiffre d'affaires la première année d'activité).
- Formalités : désormais, aucune demande ne sera à effectuer pour bénéficier de l'ACRE.
Notez toutefois, que des vérifications a posteriori sont susceptibles d’être effectuées, par demande écrite ou dans le cadre d’une procédure de contrôle.
- Exonérations : le bénéficiaire de l’ACRE obtient l'exonération de certaines cotisations sociales pendant une période de 12 mois. Les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier, d’un prolongement de l’aide pendant 24 mois.
L’exonération ACRE s’applique sur les cotisations des assurances maladie, maternité, vieillesse, veuvage, invalidité et décès et sur les allocations familiales dues aux régimes auxquels ils sont nouvellement affiliés.
L'ACCRE expliquée en 2 minutes et en vidéo
Les autres aides disponibles
Les aides sont octroyées par l’État, les collectivités locales (région, département, mairie…) ou des organismes indépendants. Ainsi, il existe de nombreuses organisations dont la mission est justement de vous aider. Elles se présentent sous forme :
- de prêts à moyen ou à long terme ou de prêts d’honneur sans garantie, sans caution et sans intérêt (ou au taux très bas) destinés à couvrir les besoins non physiques d’une entreprise (trésorerie initiale, fonds de roulement…). Leur remboursement varie souvent entre 2 et 5 ans avec une possibilité de différé de 6 mois dans certains cas. A noter que le de prêt pour la création d’entreprises ou PCE à laisser sa place le 1er avril 2015 à la garantie création de la BPI France.
- d’aides fiscales octroyées par l’État
- ou de cautionnement, comme c’est le cas de BPI France qui se porte garant en faveur de l’entrepreneur.
Les subventions (crédit impôt recherche, crédit innovation, subventions de l’Union européenne) quant à elles émanent du gouvernement français, de l’Union européenne ou des organismes spécialisés comme les fondations. Elles sont destinées à des entreprises existantes, employant moins de 250 salariés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions €. L’obtention d’une subvention est longue et difficile, ainsi il faut s’armer de patience. Cependant il ne faut pas minimiser leur importance pour la recherche d’éventuels investisseurs.
Les business angels
Le business angel est un cadre d'entreprise (en activité ou retraité) qui décide d'investir dans un projet qu’il juge viable. Outre son apport financier, il donne gratuitement des conseils de gestion, de développement ainsi qu’un large réseau. En tant qu’actionnaire, il obtient une part dans les bénéfices.
Le crédit professionnel
Le crédit professionnel est un prêt bancaire destiné aux professionnels (professions libérales, TPE, autoentrepreneurs, associations, artisans, commerçants, agriculteurs) pour couvrir leurs besoins en :
- Équipements : achat de matériels, de machines…
- Immobilier : acquisition de locaux, de bureaux en état futur d’achèvement, de terrains ou de défiscalisation
- Trésorerie : fond de roulement, augmentation de capital, reprise de sociétés
Le versement peut être effectué en une seule fois ou en plusieurs échelons selon la nature du besoin. Le remboursement commence dès que tous les fonds ont été versés et peut s’étaler sur 10 ans en fonction de la banque. Il est toujours possible d’effectuer un remboursement anticipé moyennant des indemnités.
L’affacturage
Destinée aux entreprises déjà en place, cette forme de crédit professionnel consiste à demander à un factor (société financière) d’acheter les dettes des clients afin de disposer immédiatement d’une trésorerie. Le factor prélève une commission d’affacturage (entre 0,5 à 2,5 %) et une commission de financement pouvant atteindre 3 % du montant des créances.
Le leasing
Le leasing ou crédit-bail est un contrat qui lie un entrepreneur à une société de leasing. Cette dernière achète un bien meuble ou immeuble et l’entreprise peut l’utiliser à son gré moyennant un loyer mensuel. À la fin du contrat, l’entrepreneur a trois choix :
- Restituer le bien à la société de leasing
- Renouveler le contrat
- Acheter le bien en payant la valeur résiduelle
Il s’adresse à l'entrepreneur qui souhaite financer son entreprise pour élargir ses activités, renouveler son matériel ou un véhicule, etc.
Le crowdfunding
Le crowdfunding ou financement participatif consiste à lever des fonds sur internet via une plateforme de crowdfunding (une commission comprise entre 5 et 12 % du montant récolté est prélevée en cas de succès). Pour un porteur de projet, il permet de récolter des sommes plus ou moins importantes en limitant la prise de risque. En fonction du nombre de contributeurs, on peut d’ores et déjà avoir une idée de l’avenir de son entreprise ou de son nouveau produit. Pour le contributeur, son investissement est transparent, autrement dit il sait exactement à quoi sert l'argent investit.
Le crowdfunding revêt trois formes : le don, le prêt et l’investissement.
Le crowdlending
Le crowdlending consiste à récolter des fonds, toujours sur une plateforme de financement participatif, sous forme de prêt. Cette forme de crowdfunding est celle qui a connu la plus impressionnante progression. Il faut dire qu’avec un taux d’intérêt avoisinant les 9 %, les investisseurs ne manquent pas.
Le compte courant d’associés
Pour pallier au manque de liquidités, lancer une nouvelle activité ou étendre son objet social, le compte courant d’associés est l’une des formes de financement les plus avantageuses pour l’entreprise. Les associés financent celle-ci, soit en déposant des fonds propres, soit en renonçant temporairement à leurs dividendes ou à leurs rémunérations. Dans les deux cas, l’opération est inscrite au passif du bilan de l’entreprise et les intérêts sont déductibles du résultat fiscal.