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Créer une société de conseil: avantages et inconvénients

Amélie Gautier
Écrit par Amélie Gautier Responsable contenu et diplômée d'un Master II en droit des affaires de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en Yvelines

Une part importante des sociétés qui existent en France sont des sociétés dites de « conseil » : un terme qui est parfois utilisé à tort et à travers (certains entrepreneurs, par exemple, le choisissent par défaut au moment de trouver l'objet social adapté à leur projet).

Le mot « conseil » est devenu tellement commun dans le langage courant que même les avocats (qui pourtant ont une profession bien encadrée et assez clairement définie) se retrouvent parfois qualifié de « conseil » par leurs clients.

Il s'agit pourtant d'une activité spécifique : à savoir celle de tous les professionnels qui fournissent des prestations dites "intellectuelles" pour aider à la création ou au développement d’autres entreprises.

La création d’une activité de conseil est une voie très intéressante vers l'indépendance financière et personnelle, particulièrement pour les personnes qui ont l'âme d'un entrepreneur et dont l'expérience leur a permis d'acquérir une expertise recherchée, qui peut être utile à d'autres professionnels.

Dans cet article, nous allons vous donner quelques pistes pour vous lancer si cette voie vous intéresse.

 


Qu'est-ce qu'une société de conseil ? 

 

Comment créer une société de conseil ? Quelle structure juridique créer ? Quel type de business plan préparer ? Quelles prévisions faire ? Quels métriques respecter ?

Remarquons tout d’abord que certains s’essaient à une sorte de nomenclature des activités de conseil en distinguant par exemple le conseil aux personnes (comme toutes les sortes de « coaching » qui fleurissent à notre époque) et le conseil aux entreprises qu’ils subdivisent en conseil en stratégie, marketing, management, organisation, informatique, ingénierie sans compter les nouvelles activités ou modes comme le développement durable, la transition énergétique, la réduction des coûts et autres qui parce que moins connues des sociétés nécessitent donc logiquement de l’aide donc des consultants ayant une activité de .. conseil.

Du point de vue strictement « légal » et extérieur, une société de conseil se distingue des autres par son code d’activité. Jusqu’en 2008 le code APE, code d’activité, du conseil était 741G. Depuis 2008, ce code s’est transformé en divers codes selon l’activité  (8560Z pour le conseil en formation, devenu « activités de soutien à l’enseignement » ; 7490B pour les « activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses », 7022Z pour le « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » qui est le sous-domaine le plus « bateau » qui existe et est utilisé).

En ce qui concerne le statut, une activité de conseil peut se faire sous quasiment n’importe quelle forme juridique.

Tout dépend des contraintes financières, du type de fonctionnement, des priorités et des capacités que l’on a. 

Quel statut juridique pour une société de conseil ?

 

 

 

Le statut d’auto-entrepreneur permet de faire du conseil à condition de rester sous seuil de chiffre d'affaires. Actuellement fixé à 33 200 euros, ce seuil passera à 70 000 euros à compter du 1er janvier 2018. 

L’auto-entreprenariat est un bon moyen pour démarrer une activité de conseil, notamment quand on est seul ou qu’on veut tester le marché et la demande.

C’est aussi un bon moyen si on envisage de faire du conseil à temps partiel mais attention car dans certaines régions, l’Urssaf requalifie ceux qui font plus d’un certain chiffre d’affaires par mois, même si le CA annuel est inférieur à la limite de 33 200 euros (par exemple dans le cas d’un auto-entrepreneur qui encaisserait pendant 3 mois 10000 euros et rien de plus dans l’année, certaines urssaf considèrent qu’il ne s’agit pas d’une activité d’auto-entrepreneur).

Le portage salarial est aussi un excellent moyen de démarrer puisqu’on maintient un régime salarié en glissant doucement vers l’indépendance. En dehors des cotisations sociales habituelles du régime salarié, il n’y a aucune charge ... sauf bien sûr la commission que prend la société de portage.

L’entreprise individuelle est le statut classique utilisé par les consultants indépendants. De fonctionnement simple et de création rapide (simple déclaration à l’Urssaf qui délivre un numéro d’immatriculation), ce statut est idéal quand on n’aime pas les papiers (pas de comptes annuels à publier ; bases fiscales et sociales calculées sur la différence entre recettes et dépenses) MAIS en cas de hausse d’activité, la fiscalité augmente rapidement et de beaucoup, ce qui plombe souvent l’activité et le consultant quand il y a ensuite une baisse de chiffre d’affaires. Dans le cas d’une entreprise individuelle et contrairement aux entreprises classiques (voir plus loin) aucune « réserve » ne peut être gardée DANS la structure.

Par ailleurs, du fait du statut de Travailleur non Salarié, la couverture sociale est réduite et le régime de retraite, aligné sur le plafond de la sécurité sociale, n’est pas fameux. Il faut donc souvent passer par de coûteux systèmes complémentaires.

Si vous souhaitez vous lancer à plusieurs, il vous faudra vous tourner vers des formes juridiques pluripersonnelles telles que la SARL ou même SAS (ou même SELARL ou SELAS). 

Toutefois, si vous vous lancez seul dans un premier temps, l'EURL (SARL avec 1 associé) permettra de fixer soi-même sa rémunération et d’éviter l’effet de cliquet automatique d’augmentation de la fiscalité quand les affaires sont bonnes mais que bien évidemment, on ignore si l’avenir sera encore meilleur.

Vous pourrez également opter pour la SASU ou la microentreprise

Par ailleurs, la responsabilité juridique d’une entité morale comme une SARL ou SAS ou SA est bien moindre que celle d’une entreprise individuelle.

On a coutume de dire que les consultants ont une obligation de moyens et pas de résultats mais la loi et la jurisprudence font parfois beaucoup moins de différences et il est meilleur de limiter sa responsabilité personnelle.

Comme il a été précisé plus haut, tout dépend des contraintes financières, du type de fonctionnement, des priorités et des capacités que l’on a.

 

 

Les avantages et inconvénients de la société de conseil

 

Certes, le conseil ne nécessite aucun investissement (on peut même se passer de bureau) mais ce n’est pas une activité pérenne qui crée quelque chose de redondant. Même un client fidèle et habituel cesse un jour de l’être et ne garantit aucune rente de situation. Les gains d’une activité de conseil sont fonction du travail fourni donc en généralement du temps facturé au client (puisque le temps est en pratique la variable utilisée pour établir la facturation). Selon les contraintes financières que l’on a, il faut bien prendre en compte cet aspect des choses.

Par ailleurs, le consultant n’est jamais propriétaire de ce qu’il crée comme valeur ajoutée. Cela peut être frustrant, notamment dans les innombrables cas où le client n’applique pas ses recommandations.

Autre aspect spécifique de ce domaine : une activité de conseil est toujours partagée entre ses intérêts commerciaux propres (vendre du conseil et donc du temps) et les intérêts du client qu’elle est censée aider.

Par exemple, dans le domaine du conseil informatique, les conseils savent très souvent quels parties du projet du client ne servent à rien, n’aboutiront jamais ou ne seront qu’une perte de temps ou d’argent mais d’un autre côté, le dire et en convaincre le client, leur fait perdre des heures de travail et de nombreux revenus. Au final, un projet informatique sur 2 n’aboutit pas en France mais les SSII, sociétés de conseil en ingénierie, se portent en général très bien financièrement.

Le fait que le consultant soit aussi son propre commercial est à prendre en compte. Le temps passé avec ou pour le client ne peut pas être entièrement facturé et il faut aussi du temps pour trouver d’autres missions de conseil. Ce problème de temps est particulièrement important pour les consultants indépendants ou les petites sociétés de conseil.

On estime que sur 20 jours de travail par mois, un consultant indépendant ne peut pas facturer plus de 12 jours car les 8 autres jours sont consacrés à du commercial, de l’administratif ou de la présence avec ou chez le client.. non facturée.

Il est très important de prendre en compte ces chiffres quand on fait ses prévisions, que ce soit pour lancer une activité de conseil ou pour faire un prévisionnel d’activité et donc aussi pour fixer ses tarifs… En cas de besoin, notre partenaire peut t'accompagner dans la création de tes factures et devis professionnels.

 

Vous envisagez de vous lancer et de créer votre société de conseil ?

 

Captain Contrat vous propose un service simple et pratique pour créer votre société de conseil.

  1. Choisissez la forme juridique qui vous intéresse
  2. Complétez un court questionnaire
  3. Suivez les instructions pour nous transmettre les documents nécessaires
  4. Nos experts se chargent de monter votre dossier et de le déposer auprès des institutions
  5. Recevez votre Kbis et les documents nécessaires à la création de votre entreprise

 

 
✍️ En résumé
  • Légalement, une société de conseil peut être distinguée des autres par son code d’activité : il en existe trois différents selon l’activité pratiquée
  • L’activité de conseil peut être réalisée sous quasiment n’importe quelle forme juridique : auto-entreprenariat, portage salarial, entreprise individuelle, SARL, SAS, EURL, SASU ou encore microentreprise…
  • Bien que le conseil ne nécessité pas d’investissement particulier, les bénéfices découlant de cette activité de conseil dépendent du travail fourni et donc du temps facturé au client
  • Il faut également bien garder en tête que le consultant n’est jamais propriétaire de ce qu’il crée en tant que valeur ajoutée
  • Enfin, le consultant est aussi son propre commercial : le temps consacré au client ne pourra pas être entièrement facturé, et le consultant devra aussi dégager du temps pour trouver d’autres clients.

 

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