La barbe est, depuis quelques années, revenu dans la tendance en France. Grâce à cela, le métier de barbier se développe à nouveau et les barbershop débordent de clientèle.
Passionné par la mode et notamment le domaine de la coiffure et de la barbe, vous envisagez d’ouvrir votre barbershop mais vous ne savez pas par où commencer ?
SOMMAIRE :
1- Les qualités requises pour ouvrir un barbershop
Rappelons que le barbershop est un salon dans lequel un professionnel exerce son activité de coupe et entretien de la barbe, moustache et cheveux des hommes.
Le métier de coiffeur-barbier est un métier de tradition et suppose de suivre une formation. Ainsi, pour pouvoir ouvrir votre salon de barbier, il est important que vous soyez titulaire d’une qualification :
- Le brevet de professionnel de coiffure (BP) : si vous êtes titulaire de ce brevet, vous pouvez gérer votre propre entreprise, il s’agit d’une très grand maîtrise de la coiffure.
- Le brevet de maîtrise de coiffure (BM): en plus de vous permettre d’être un coiffeur hautement qualifié, ce brevet vous donner la possibilité de créer et manager votre propre salon de coiffure et de barbier pour homme.
- Un diplôme, titre équivalent ou supérieur homologué au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles).
Cependant, sachez que si l’un de vos salariés ou encore votre conjoint est titulaire de l’un de ces brevets et dispose du statut de conjoint/salarié collaborateur, il vous est alors possible d’ouvrir votre salon sans que vous soyez titulaire de ce brevet. Toutefois, notez que dans ce cas de figure vous aurez peu d’autonomie dans votre rôle de chef d’entreprise.
Au delà de ces brevets, il existe également des formations de coiffeur-barbier d’environ 10 à 25 heures qui vous confèrent les connaissances spécifiques à l’exercice de la profession (rasage, modelage de la barbe, soins de la peau et du poil, mise en forme de la moustache,..).
A noter : ces formations peuvent s’avérer onéreuses, ainsi il peut être opportun de vous former en tant que salarié dans un barbershop avant de monter votre propre structure.
Sachez que comme dans tout salon, vous pouvez proposer à la vente des produits pour la barbe ainsi que des produits capillaires. Vous exercerez alors une activité commerciale en plus de votre activité artisanale.
Enfin, le métier de barbier étant une profession artisanale, il est donc obligatoire d’immatriculer votre salon au Registre des métiers (RM). Cet enregistrement suppose de suivre impérativement un stage avant l’ouverture de votre salon.
Ce stage d’une trentaine d’heures, doit être organisé par un organisme habilité et vous permettra d’appréhender les règles de gestion de l’activité entrepreneuriale s’agissant de la fiscalité, la gestion administrative et comptable.
2- La préparation du lancement de votre projet
Pour préparer votre projet, il convient d’établir un business plan. Ce document consiste à étudier tous les aspects du projet afin d’en définir la stratégie financière.
Une étape clef de la réalisation de votre business plan est la détermination des investissements nécessaires pour permettre de créer votre entreprise. Il s’agit alors de lister tous les éléments nécessaires au lancement de votre activité qui constituent le budget du barbershop, comme par exemple :
- le local commercial : sauf le cas où vous êtes propriétaire du local commercial, il convient de conclure un bail commercial pour le local où vous installerez votre salon. Pensez donc à inscrire les dépenses prévues pour l’aménagement de votre barbershop de façon accueillante et confortable afin de fidéliser votre clientèle.
- le matériel de barbier : les ciseaux, peignes, brosses de barbe/ moustache, blaireaux, huiles de rasage et tous les autres accessoires nécessaires à l’exercice de votre activité.
- le stage préalable à votre installation : ce stage d’une durée de 30 heures ou 5 jours, vous permet d’obtenir une inscription au répertoire des métiers.
- les frais inhérents à la création de votre société.
3- Le choix de votre structure juridique
Le choix de votre statut juridique n’est pas une étape à négliger au regard des conséquences qui en découlent. En effet, le choix du régime juridique a une incidence sur des enjeux en matière de responsabilité, fiscalité, comptabilité ainsi que sur les moyens nécessaires à la constitution de l’entreprise.
Le statut de la micro-entreprise peut vite s'avérer bloquant en raison des plafonds légaux de chiffre d'affaires annuel. Au delà de ce plafond, le barbershop bascule sous le régime de l’entreprise individuelle et perd les avantages du statut de micro-entrepreneur.
Ainsi, afin d’ouvrir votre barbershop, il est conseillé d’opter pour la création d’une société unipersonnelle :
- L'EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) : l'associé unique profite d'une responsabilité limitée aux montants de leurs apports personnels. En cas de faillite, votre patrimoine personnel est protégé. L'EURL est une société très encadrée par le Code de commerce. Ceci peut être un avantage, une sécurité, mais aussi un blocage si vous souhaitez organiser librement le fonctionnement de votre société.
- La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) : cette forme juridique, relativement similaire à l'EURL, fonctionne en grande partie selon les règles établies dans les statuts dont les modalités de rédaction sont souples. Ainsi, il est alors possible de définir des règles favorables à vos intérêts. Bien qu’un peu plus complexe à mettre en place qu’une EURL, la SASU présente plus de possibilités grâce à la liberté de rédaction des statuts.
Toutefois, si vous souhaitez vous lancer à plusieurs, vous pouvez alors vous diriger vers la création d’une SARL (société à responsabilité limitée) ou d’une SAS (société par actions simplifiée). Il s’agit des formes pluripersonnelles de la SASU et de la SARL dont les caractéristiques principales sont identiques.
4- La création du barbershop
Une fois votre statut juridique choisi, il convient alors de procéder à la rédaction des statuts juridiques de votre société. Pour cela, plusieurs éléments doivent être pris en compte notamment le nom du salon, l’adresse de son siège social ainsi que la forme juridique de votre barbershop.
Les statuts doivent faire apparaître les apports en numéraires, en capital ou en industrie de l'associé unique ou de chaque associés ou actionnaires ainsi que l’objet social du barbershop qui est relatif à l’entretien de la barbe et la coupe de cheveux pour hommes.
Il vous faut également publier une annonce légale au Journal d’annonces légales (JAL), cette étape est obligatoire et permet de faire connaître aux tiers la création de votre entreprise.
Enfin, n’oubliez pas de déposer votre dossier auprès du CFE (centre de formalités des entreprises) afin d’obtenir votre Kbis et pouvoir vous immatriculer au registre des métiers (RM).
Vous avez désormais connaissance de toutes les étapes pour lancer votre barbershop !
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