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Comment ouvrir un salon de thé ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
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Pour ouvrir votre salon de thé, commencez par définir un concept unique qui vous démarquera et validez sa viabilité avec une étude de marché. Un business plan détaillé et le choix d'un statut juridique adapté poseront les bases solides de votre entreprise. L'emplacement de votre local sera déterminant - privilégiez un endroit passant et accessible. N'oubliez pas les démarches administratives et le respect des normes sanitaires. Une fois ces fondations posées, concentrez-vous sur l'aménagement, le recrutement et une stratégie de communication efficace pour attirer vos futurs clients.

Quels sont les prérequis pour ouvrir un salon de thé ?

 

Contrairement aux idées reçues, vous n'avez pas besoin de diplôme spécifique pour ouvrir un salon de thé. L'essentiel est d'avoir des compétences en gestion d'entreprise et un bon sens du relationnel avec la clientèle. Une expérience dans la restauration ou le commerce constitue un atout précieux pour comprendre les enjeux du métier.

Cependant, si vous comptez fabriquer vos propres pâtisseries, la règlementation impose d'être titulaire d'un diplôme en pâtisserie ou de justifier de trois années d'expérience dans le domaine. Sans ces qualifications, deux solutions s'offrent à vous : recruter un pâtissier diplômé ou vous approvisionner auprès d'artisans et de grossistes.

 

À noter :
L'obtention d'une petite licence restaurant ou licence restaurant, bien qu'obligatoire uniquement pour servir de l'alcool, est vivement recommandée. Elle couvre de nombreux aspects pratiques de la gestion d'un établissement recevant du public. 

 

Au-delà des compétences techniques, la réussite d'un salon de thé repose sur des qualités humaines essentielles : sens de l'accueil, capacité d'écoute, résistance au stress et excellente organisation. Vous devez aussi maîtriser l'univers du thé : origines, variétés, techniques de préparation et accords avec les pâtisseries.

 

Quelles sont les étapes d’ouverture d’un salon de thé ?

 

Étape 1 : définir un concept unique

 

La première étape cruciale consiste à définir un concept unique qui vous démarque de la concurrence. Voici quelques idées inspirantes :

  • un salon littéraire avec bibliothèque et lectures publiques ;
  • un espace coworking avec connexion wifi haut débit ;
  • un concept store mêlant thé et artisanat local ;
  • un salon japonais spécialisé dans les thés verts et pâtisseries au matcha ;
  • une décoration d'époque (années 20, 50 ou 70) ;
  • un salon de thé animalier accueillant les chats.

 

Étape 2 : réaliser une étude de marché

 

L'étude de marché est l'étape suivante. Analysez votre zone de chalandise : flux piétons, typologie des habitants, pouvoir d'achat moyen, présence d'entreprises ou d'établissements scolaires. Étudiez la concurrence directe (autres salons de thé) et indirecte (cafés, restaurants, boulangeries). Réalisez des questionnaires auprès de votre clientèle cible pour valider vos hypothèses.

Point de vigilance :
Ne négligez pas l'analyse des horaires d'affluence. Un quartier d'affaires est dynamique le midi, mais désert le soir, tandis qu'une zone touristique connaît des pics saisonniers.

 

Étape 3 : rédiger un business plan

 

Le business plan doit être particulièrement détaillé. Au-delà des aspects financiers classiques (plan de financement, compte de résultat prévisionnel, plan de trésorerie), incluez :

  • une analyse des coûts matière pour chaque produit ;
  • des scenarios de fréquentation selon les saisons ;
  • un plan de recrutement et de formation ;
  • une stratégie de fidélisation client ;
  • un calendrier d'animations et d'événements.

 

Étape 4 : choisir une forme juridique 

 

Pour ouvrir un salon de thé, plusieurs choix de formes juridiques s'offrent à vous, chacun ayant ses propres avantages et inconvénients en fonction de votre situation personnelle et de vos objectifs professionnels.

Vous pouvez opter pour le statut de micro-entreprise si vous souhaitez débuter avec une structure simplifiée et des charges sociales réduites, idéal pour tester votre concept sans prendre de risques financiers importants. Mais, vous serez très vite limité par les seuils de chiffre d'affaires et l'impossibilité de déduire les frais. 

Ainsi, la création d'une société est souvent privilégiée pour ouvrir un salon de thé :

  • Si vous souhaitez créer une société seul, vous avez le choix entre l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). L'EURL est une forme juridique avec un cadre juridique sécurisant pour l'associé unique. En comparaison, la SASU offre une plus grande flexibilité statutaire, vous permettant de définir librement les règles de fonctionnement de votre société. De plus, la SASU permet de bénéficier d'un régime social plus avantageux pour le dirigeant, notamment en termes de cotisations sociales. Autre différence majeure : le régime social des dirigeants. En SASU, le dirigeant est assimilé salarié, ce qui signifie qu'il bénéficie d'une couverture sociale similaire à celle des salariés, incluant l'assurance-maladie, la retraite, et les allocations familiales, bien que les cotisations sociales soient généralement plus élevées. Ce statut offre une protection sociale plus complète, mais à un coût supérieur. En revanche, en EURL, le gérant est considéré comme travailleur non salarié (TNS), ce qui implique des cotisations sociales moins élevées, mais une couverture sociale plus limitée, notamment en matière de retraite et d'assurance-maladie. Ce régime est souvent choisi pour sa flexibilité financière, bien qu'il nécessite de souscrire à des assurances complémentaires pour pallier les éventuelles lacunes de protection.  

  • Pour un projet à plusieurs, la SARL (société à responsabilité limitée) ou la SAS (société par actions simplifiée) sont les structures les plus adaptées. L'EURL est en réalité une SARL unipersonnelle : ces formes juridiques suivent donc les mêmes règles. Il en va de même pour la SASU, qui est une déclinaison de la SAS avec un associé unique.

À noter :

Le statut du conjoint collaborateur en EURL et SARL est un dispositif juridique qui permet au conjoint d'un chef d'entreprise de participer activement à la gestion et au fonctionnement de la société sans pour autant être salarié ou associé.  En optant pour ce statut, le conjoint collaborateur bénéficie d'une reconnaissance officielle de son rôle au sein de l'entreprise, ce qui lui permet d'accéder à une protection sociale, notamment en matière de retraite et de couverture santé. 

 

Étape 5 : trouver des financements

 

Pour le financement, plusieurs sources peuvent être combinées. Un apport personnel de 20 à 30 % est généralement nécessaire pour convaincre les banques. Explorez aussi les aides disponibles : prêt d'honneur de votre région, subventions à la création d'entreprise, financement participatif.

Le crowdfunding peut être particulièrement adapté pour un concept original de salon de thé, en prévendant par exemple des cartes de fidélité ou des ateliers de dégustation.

 

Étape 6 : mettre en place une stratégie marketing

 

Une stratégie marketing bien pensée est essentielle pour le lancement de votre activité. Créez une identité visuelle forte et cohérente avec votre concept. Développez votre présence en ligne : site web responsive, réseaux sociaux actifs, référencement local optimisé. N'oubliez pas les supports physiques : cartes de visite, menus soignés, signalétique attractive.

Le bouche-à-oreille étant crucial dans ce secteur, soignez particulièrement votre événement d'ouverture. Invitez la presse locale, les influenceurs et les commerçants du quartier. Proposez des offres de lancement et des cartes de fidélité dès le premier jour.

 

Quelles sont les formalités administratives à accomplir pour ouvrir un salon de thé ?

 

Plusieurs démarches sont indispensables pour ouvrir votre salon de thé :

  1. l'immatriculation sur le guichet unique des entreprises ;
  2. la déclaration d'ouverture auprès de la mairie ;
  3. l'obtention d'une licence de restaurant (formation de 20 h) ;
  4. la déclaration à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ;
  5. la souscription des assurances obligatoires ;
  6. l'affiliation à une caisse de retraite ;
  7. la déclaration SACEM si vous diffusez de la musique.

On vous guide :

N'oubliez pas que certaines autorisations peuvent prendre plusieurs semaines. Anticipez particulièrement la déclaration d'accessibilité et l'autorisation d'enseigne. Pour une terrasse, la demande d'occupation du domaine public doit être renouvelée chaque année.

 

Quelle est la règlementation applicable à l’ouverture d’un salon de thé ?

 

Vous devez mettre en place un plan de maîtrise sanitaire comprenant :

  • les bonnes pratiques d'hygiène ;
  • la méthode HACCP ;
  • la traçabilité des produits ;
  • un plan de nettoyage détaillé ;
  • des procédures de contrôle des températures.

La formation du personnel aux normes d'hygiène est obligatoire. Conservez précieusement les attestations de formation, elles vous sont demandées lors des contrôles sanitaires.

Pour la sécurité incendie, faites vérifier annuellement vos installations électriques et vos extincteurs. Affichez les consignes de sécurité et le plan d'évacuation. Formez votre équipe aux premiers secours.

Concernant l'accessibilité, votre établissement doit permettre aux personnes à mobilité réduite de circuler facilement, d'accéder aux toilettes et d'être servies dans les mêmes conditions que les autres clients. Un registre public d'accessibilité doit être tenu à disposition du public.

 

Quel est le coût de création d’un salon de thé ?

 

L'investissement varie selon la surface et le standing visé. Voici le détail du matériel professionnel indispensable :

  • Machine à café professionnelle : 3 000 à 8 000 €.
  • Matériel de préparation (bouilloires, théières) : 1 500 à 3 000 €.
  • Mobilier et décoration : 15 000 à 40 000 €.
  • Équipement de cuisine et stockage : 8 000 à 15 000 €.
  • Caisse et système de gestion : 2 000 à 4 000 €.
  • Vaisselle et accessoires : 3 000 à 6 000 €.

 

À ces équipements s'ajoutent :

  • Les travaux d'aménagement : 20 000 à 50 000 €.
  • Le stock initial : 5 000 à 10 000 €.
  • Le dépôt de garantie du bail : 3 mois de loyer.
  • Les frais de communication : 5 000 à 8 000 €.
  • Un fonds de roulement : au minimum d'un montant de 20 000 €.

 

icon En résumé En résumé
  • Le succès repose sur un concept unique, un emplacement stratégique et une ambiance soignée qui crée une expérience mémorable pour vos clients.
  • La maîtrise des normes d'hygiène et la qualité constante des produits sont indispensables pour fidéliser votre clientèle et éviter tout risque sanitaire.
  • Une trésorerie solide est nécessaire pour tenir les 6 à 8 premiers mois d'activité, période pendant laquelle vous construirez votre réputation.

FAQ


  • Pour un salon de thé classique ne servant que des boissons non alcoolisées, aucune licence n'est nécessaire depuis 2011. Si vous souhaitez proposer des alcools, vous devrez obtenir une "petite licence restaurant" pour les boissons de moins de 18° ou une "licence restaurant" complète. Ces licences s'obtiennent après une formation obligatoire.

  • L'EURL offre une bonne protection du patrimoine pour un entrepreneur solo, avec une fiscalité souple. La SARL convient si vous vous associez, permettant une répartition claire des rôles. La SAS, plus flexible, facilite l'entrée d'investisseurs, mais implique des charges sociales plus élevées. Dans tous les cas, faites-vous accompagner par un expert-comptable pour choisir le statut le plus adapté à votre situation personnelle et vos objectifs de développement.
Historique des modifications :
Mise à jour du 11 décembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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