L’été est connu pour être une période de grandes vacances, mais pas pour tous. Pour les 250 000 entreprises françaises spécialisées dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, c’est la période pendant laquelle la demande est beaucoup plus forte.
L’été créé en effet un déferlement des consommateurs chez les restaurateurs/hôteliers.
S’il est vrai que ce déferlement est une aubaine pour ces entreprises (mais aussi une nécessité car elles jouent souvent leur chiffre d’affaires de l’année sur ces quelques semaines de vacances), il soulève également un problème de taille : celui du recrutement.
En effet, au cours de la période estivale, les entreprises de l’hôtellerie et de la restauration sont souvent obligées de doubler, tripler voire quintupler leurs effectifs pour réellement faire face à la demande et réaliser une bonne partie de leur chiffre d’affaires annuel.
Pour beaucoup d’entre elles, les opérations de recrutement ne sont pas faciles à gérer. Par ailleurs, elles prennent un temps énorme : souvent la moitié du temps de travail des gérants et patrons de bras, brasseries, cafés et restaurants !
C’est pour cela que nous donnons ici quelques pistes pour affronter efficacement le problème.
SOMMAIRE :
Recruter mon premier salarié : on vous explique en vidéo
Organisez le recrutement en amont !
Les profils demandés en période estivale par les entreprises de l’hôtellerie et de la restauration sont divers. Ceux qui viennent en tête de liste sont les serveurs, les apprentis et employés de cuisine, et les cuisiniers eux-mêmes.
Pour être sûr de profiter des meilleurs profils, il est conseillé d’organiser le recrutement en amont. Cela permet d’éviter une pénurie des candidats au milieu de la période estivale.
Les entreprises peuvent faire appel à des agences pour gérer leur recrutement. Mais ils peuvent aussi engager leur personnel en se servant d’applications mobiles comme BonJob ou JobAroundMe, développées ces dernières années pour les recrutements.
Si nous prenons le cas de BonJob, elle comprend deux interfaces ; une où les entreprises peuvent poster leur job en détaillant les critères à respecter (année d’expérience, langues parlées, localisation…), et l’autre où les candidats peuvent déposer leur CV en détaillant eux aussi les caractéristiques des jobs qu’ils recherchent.
L’application est ensuite dotée d’un algorithme de matching qui permet à l’entreprise de voir apparaître en priorité les profils des candidats répondant au plus grand nombre de critères. Par ailleurs, une fonctionnalité « pitch vidéo » va lui permettre d’apprendre plus sur la personnalité des candidats qui l’intéresseraient.
Les applications sont de véritables alternatives aux agences qui peuvent coûter assez cher.
Anticiper la pénurie de personnel
Si vous prenez la pénurie ou le manque de personnel non pas comme un problème mais comme une donnée de base de l’activité de restaurateur/hôtelier, vous serez moins stressé(e) et trouverez la bonne attitude à adopter : anticiper cette pénurie.
Pour ce faire, ayez toujours sous la main un paquet de CVs et de contacts de gens prêts à vous dépanner quelques jours ou quelques semaines.
Gardez avec eux des relations tout au long de l’année afin qu’ils voient en vous une personne et pas seulement un établissement commercial.
Attention aux contrats !
Les travailleurs d’été ne se recrutent pas sur la même base que les autres salariés. Il est donc important que les entreprises fassent attention aux contrats qu’elles signent.
Pour faire simple, notez que deux contrats sont surtout indiqués pour les jobs d’été : le contrat à durée déterminée (CDD) et le contrat saisonnier.
Les caractéristiques de ces deux contrats sont relativement les mêmes. La différence notable est que la fin du CDD est connue, tandis que le contrat saisonnier donne la possibilité aux employeurs de ne pas fixer de terme précis. Ils peuvent même prévoir une clause qui permettra de reconduire le contrat d’un été à l’autre.
Lors de la mise en œuvre du contrat, il faudra s’assurer du respect de certaines exigences. Rappelons que la durée légale de travail est de 35 heures par semaine, même si cette durée peut être allongée en fonction du type d’activité que le travailleur aura à faire.
Cela dit, notez que les jeunes de moins de 16 ans ne peuvent pas travailler pendant plus de 7 heures par jour. Par conséquent, leur durée de travail ne saurait être allongée. Par ailleurs, la loi interdit les travaux de nuit pour les mineurs.
En ce qui concerne le salaire, il est à noter que le SMIC est minoré de 10 % pour les jeunes de 17 à 18 ans et de 20 % pour ceux n’ayant pas encore atteint l’âge de 17 ans.
Notons pour finir que hormis les deux types de contrats cités, les entreprises peuvent également conclure des contrats intérimaires avec des entreprises de travail temporaire. Cette solution est aussi choisie par de nombreux employeurs.