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Comment créer une entreprise ? Réussir sa création en 5 étapes (2025)

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
  • Pour créer une entreprise, il faut commencer par trouver et tester son idée auprès de sa clientèle cible.
  • Ensuite, le projet doit avoir des bases financières solides pour se développer. Pour cela, il est indispensable de rédiger un business plan afin d'évaluer ses besoins en financement.
  • La création d'entreprise a un coût minimal d'environ 200 à 2 500 euros. Vous pouvez vous appuyer sur vos capitaux propres ou solliciter des aides.
  • Une fois le business model précisé, vous allez devoir choisir une forme juridique.
  • Deux possibilités s'offrent à vous : une société (SAS, SARL, SASU, EURL, SCI) ou une entreprise individuelle (classique ou micro-entreprise).
  • Plusieurs facteurs vont aiguiller votre choix : le nombre d'associés, le régime fiscal, le statut social du dirigeant.
  • Enfin, il est obligatoire de réaliser les démarches de création auprès du guichet unique des formalités des entreprises.
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Étape n°1 : Préparez votre création d'entreprise

 

Qui peut créer une entreprise ?

 

Profil spécifique Conditions à respecter
Salarié Création possible en dehors du temps de travail. Vérifier les clauses de non-concurrence ou d’exclusivité, et respecter l’obligation de loyauté.
Demandeur d’emploi Accès à des aides à la création (ACRE, ARCE, maintien des droits Pôle emploi). Le projet doit être compatible avec les règles d’indemnisation.
Étranger hors UE Titre de séjour obligatoire autorisant l’activité indépendante (ex. : carte "entrepreneur/profession libérale").
Citoyen UE/EEE/Suisse Peut créer une entreprise librement en France.
Fonctionnaire Création possible sous certaines conditions (autorisation, temps partiel, disponibilité temporaire). Cumul strictement encadré.
Retraité Création autorisée, mais attention au cumul emploi-retraite (possibles plafonds ou suspension de pension).
Mineur émancipé Peut créer une entreprise comme un majeur.
Mineur non émancipé Ne peut pas créer seul. Peut être associé dans une société avec accord des représentants légaux + autorisation judiciaire.

 

Trouvez votre idée de création d'entreprise

 

Avant de vous lancer dans la création d’une entreprise, commencez par identifier une idée porteuse. Ce point de départ doit s’appuyer sur un besoin réel du marché, une envie personnelle de créer, ou une opportunité encore inexploitée.

Plusieurs pistes peuvent nourrir votre réflexion :

  • Votre expérience professionnelle : Elle reste l’une des sources les plus fiables. En connaissant les problématiques d’un secteur, vous êtes mieux placé pour en identifier les besoins non couverts.

  • Les nouvelles tendances : L’émergence de nouveaux produits, services ou modes de consommation peut révéler des opportunités à saisir. Soyez à l’écoute des évolutions sociétales, technologiques ou environnementales.

 

À noter :
Les idées les plus prometteuses naissent souvent à la croisée d’un besoin identifié, d’une tendance naissante et d’une compétence personnelle.

 

Testez et confrontez l'idée au marché

 

Avoir une idée ne suffit pas. Il faut la confronter à la réalité. Mettez-vous dans la peau d’un investisseur ou d’un client, et posez-vous les bonnes questions :

  • Mon idée est-elle réellement innovante par rapport à ce qui existe ?
  • Répond-elle à un besoin clair, ressenti par une cible identifiée ?
  • Ce besoin est-il suffisamment fort pour que des clients soient prêts à payer ?
  • Le projet est-il viable sur le long terme ?
  • Et surtout : comment puis-je tester mon idée avant de créer l’entreprise ?

 

Pour transformer son idée en produit, cela peut passer par des prototypes, des questionnaires, des tests utilisateurs ou des ventes en conditions réelles à petite échelle.

 

Étape n°2 : Chiffrez votre projet avec un business plan clair

 

Pourquoi faire un business plan, même sans investisseur ?

 

Rédiger un business plan ne consiste pas uniquement à séduire des financeurs. C’est avant tout un outil stratégique pour : 

  • structurer votre projet ;
  • anticiper les besoins ;
  • fixer des objectifs concrets ;
  • définir une vision à long terme.

 

Même si vous ne cherchez pas d’investisseurs ou de prêts, le business plan reste votre feuille de route. Il vous aide à prendre du recul, à valider vos hypothèses, et à suivre l’évolution de votre projet dans le temps.

 

Comment rédiger un business plan convaincant ?

 

Avant d’écrire, posez les fondations de votre réflexion. Il est tout à fait possible de s'appuyer sur des modèles de business plan. Voici les éléments à analyser :

 

Axe stratégique Axe stratégique
Clientèle cible Définir qui sont vos futurs clients et comment vous allez les atteindre
Objectifs de croissance Estimer le nombre de clients visés à 1, 2 et 5 ans
Ressources nécessaires Identifier les moyens humains, financiers, matériels ou technologiques à mobiliser au lancement
Risques anticipés Déterminer les obstacles possibles et prévoir des solutions concrètes
Plan d’action Formaliser les grandes étapes de développement et les actions à court/moyen terme

 

Le business plan est structuré en plusieurs parties : 

  • une introduction appelée « executive summary » qui donne une vue d’ensemble du projet.
  • une présentation détaillée de l’entreprise et du porteur de projet, avec des informations sur sa forme juridique, sa mission, et son évolution prévue.
  • une étude de marché, expliquant le besoin auquel répond l’entreprise, les caractéristiques de la clientèle visée, la concurrence existante, et les opportunités du secteur.
  • la stratégie commerciale et marketing, c’est-à-dire comment le produit ou service sera vendu, à quel prix, comment il sera promu et distribué.
  • le modèle économique, c’est-à-dire la manière dont l’entreprise générera des revenus.
  • Le plan opérationnel détaille quant à lui l’organisation du travail, la logistique, les ressources humaines et techniques nécessaires.
  • les prévisions financières :  les projections de chiffre d’affaires, de dépenses, de résultats, ainsi que le plan de financement. Elle permet d’évaluer la rentabilité du projet et les besoins de financement pour le démarrage.

 

Un business plan efficace doit être clair, argumenté et visuellement soigné. Il ne s'agit pas d’éblouir avec des projections irréalistes, mais de montrer que vous avez réfléchi à tous les aspects du projet :

  • Montrez que vous connaissez votre marché et vos clients.
  • Appuyez vos prévisions sur des données concrètes.
  • Détaillez votre modèle économique (comment vous gagnez de l'argent).
  • Décrivez votre stratégie de lancement, vos canaux de vente, vos partenaires éventuels.

 

À noter :
Pensez-y : un business plan bien conçu inspire confiance, que ce soit auprès d’investisseurs, de banquiers… ou de vous-même.

 

Étape n°3 : Recherchez des financements

 

Quel coût pour créer votre entreprise ?  

 

Avant de démarrer votre entreprise, il est essentiel de planifier son financement. Bien que créer une société sans argent soit possible grâce à certaines aides, il est recommandé de bien anticiper les coûts de fonctionnement

 

On vous guide :
L’immatriculation d’une société n’est pas gratuite. Vous devrez payer la publication de l'avis de constitution et les frais d'immatriculation au greffe, dont le montant est d'environ 200 euros.
Des frais supplémentaires peuvent s'ajouter en fonction des démarches que vous confiez à des professionnels, comme la rédaction des statuts.

 

Tableau des coûts de création d'entreprise

 

Dans ce tableau, le détail des coûts liés à la création d'entreprise :

Poste de dépense Description Estimation des coûts
Frais d’immatriculation Frais liés à l'enregistrement (publication, greffe, etc.) à partir de 200  €
Rédaction des statuts Honoraires d’un avocat ou d’un expert-comptable pour rédiger les statuts à partir de 1 000 €
Dépôt de capital social Versement initial à la banque pour le capital social Variable en fonction du capital choisi (1 € minimum pour les sociétés commerciales) 
Frais de conseil (expert-comptable) Honoraires pour la création du prévisionnel financier, conseils... Entre 500 et 2000 €
Frais de domiciliation Location d’une adresse pour l'enregistrement Entre 10 et 100 € par mois
Assurance professionnelle Souscription à une assurance (selon l’activité) Entre 100 et 500 € par an
Publicité de lancement Coût de la publicité (site web, flyers, réseaux sociaux...) Entre 200 et 3000 €
Outils et matériel de fonctionnement Achat de matériel informatique, logiciels, matériel de bureau Entre 500 et 5000 €
Autres frais administratifs Frais divers (dépôt de brevets, licences, etc.) Variable (selon le projet)

 

Comment prévoir le financement de son activité ?

 

Après avoir validé la faisabilité de votre projet grâce à l’étude de marché, il est essentiel de réaliser un plan prévisionnel financier. Ce document détaille les dépenses prévues (investissements, charges fixes et variables) et les recettes attendues.

Le plan financier met en lumière la rentabilité de votre projet et la capacité à générer des bénéfices, en définissant clairement les besoins de financement.

Il peut être judicieux de faire appel à un expert-comptable pour prévoir divers scénarios.

 

Comment trouver des financements ? 

 

Il existe plusieurs sources de financement pour soutenir votre projet. Celles-ci peuvent être classées en trois grandes catégories.

 

1. Le financement interne

 

Il s’agit des ressources provenant directement des fondateurs ou des associés. Cela inclut :

  • les apports en capital (argent investi dans le capital social) ;
  • les apports en compte courant d’associé (avances remboursables à l’entreprise).

Ce type de financement renforce la crédibilité du projet et démontre l’implication des porteurs.

 

2. Le financement bancaire

 

Les banques proposent différents produits financiers pour soutenir les créateurs d’entreprise :

  • les prêts professionnels classiques ;
  • les crédit ou facilités de trésorerie ;
  • les prêts garantis par des organismes publics (comme Bpifrance).

La solidité du business plan et la capacité de remboursement seront des critères clés pour obtenir ce type de financement.

 

3. Le financement externe

 

Ce sont les financements obtenus auprès d’acteurs privés, sans passer par le système bancaire classique. On y retrouve :

  • le capital-risque : investissements réalisés par des fonds spécialisés dans les jeunes entreprises à fort potentiel.
  • les fonds d’investissement : structures qui financent des projets en échange de parts dans l’entreprise.
  • le financement participatif (ou crowdfunding) : collecte de fonds auprès du public via des plateformes en ligne, sous forme de dons, de prêts ou d’investissements.

 

Quelles sont les aides à la création d'entreprise ?

 

Il existe plusieurs aides qui peuvent alléger le financement de votre projet. En voici quelques-unes :

  • ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) : Pour les demandeurs d’emploi, cette aide correspond à 60 % du solde restant à percevoir de vos allocations chômage.
  • NACRE : Un dispositif d'accompagnement en 3 phases : montage, structuration financière et démarrage de l’activité.
  • ACRE (Aide à la création ou à la reprise d'entreprise) : Il s'agit d'une exonération de charges sociales pendant la première année d'activité.
  • CAPE (Contrat d’appui au montage d’entreprise) : Il offre un accompagnement pour la préparation et la gestion de votre projet avec des aides matérielles et financières.
  • Aides pour projets innovants : Des dispositifs spécifiques existent pour les projets technologiques ou numériques (Bourse FrenchTech, subventions régionales, prêts d’amorçage…).

 

On vous guide :
Pour avoir une vision plus fine des aides adaptées à votre situation, contactez la chambre de Métiers et de l'Artisanat de votre région.
 
 

Étape n°4 : Choisissez la bonne forme juridique

 

Avant de se lancer dans la création d’une entreprise, il est crucial de bien choisir la forme juridique qui correspond à votre projet.

Ce choix aura des répercussions sur votre organisation, vos responsabilités, ainsi que sur votre régime fiscal et social. Il est donc essentiel de bien comprendre les différentes options disponibles pour faire le meilleur choix.

Pour gagner du temps, testez notre simulateur de forme juridique :

 

 

Tableau comparatif de formes juridiques

 

Découvrez dans ce tableau de comparaison des formes juridiques, les critères à prendre en compte selon votre situation :

  • créer seul ou à plusieurs ;
  • le régime fiscal ;
  • le statut social du dirigeant ;
  • le niveau de responsabilité du/des associés ;
  • le type de projet.

 

Forme juridique Nombre d’associés Responsabilité Régime fiscal par défaut Régime social du dirigeant Utilisation fréquente pour
SAS 2 ou + Limitée aux apports Impôt sur les sociétés (IS) Assimilé salarié (URSSAF) Startups, projets innovants
SASU 1 seul associé Limitée aux apports IS (option possible pour IR) Assimilé salarié Freelance, consultants, petites structures
SARL 2 à 100 Limitée aux apports IS (option possible pour IR) TNS (Travailleur non salarié) PME, activités commerciales ou artisanales
EURL 1 seul associé Limitée aux apports IR par défaut (option possible IS) TNS Métiers manuels, commerçants, indépendants
SCI 2 ou + Limitée aux apports IR (option possible IS) TNS si rémunéré Gestion de biens immobiliers
Entreprise individuelle 1 seul Illimitée (sauf patrimoine pro) IR TNS Entrepreneurs seuls avec activité stable
Micro-entreprise 1 seul Illimitée (sauf si EI à patrimoine protégé) IR avec prélèvement libératoire possible TNS Auto-entrepreneurs, début d’activité, test

 

Exemples pour illustrer votre choix de forme juridique :

 

  • Pour un entrepreneur solo dans le secteur du e-commerce, une SASU ou EURL offrira une grande flexibilité avec une responsabilité limitée.
  • Pour un indépendant qui lance une activité de services (coaching, rédaction, consulting), le régime de la micro-entreprise est adapté pour démarrer simplement, avec peu de formalités et une comptabilité allégée.
  • Pour une PME familiale dans l'artisanat, la SARL est parfaite pour une gestion simple avec une responsabilité limitée aux apports des associés.
  • Pour une famille souhaitant gérer un patrimoine immobilier à plusieurs, la SCI est la structure la plus adaptée avec sa fiscalité avantageuse.
  • Pour une équipe d'entrepreneurs avec des ambitions de levée de fonds, une SAS est la structure idéale, car elle permet une organisation flexible et l’entrée d’investisseurs.

 

Étape n°5 : Réalisez les démarches pour créer votre entreprise 

 

Créer une entreprise nécessite d’accomplir plusieurs formalités administratives. La procédure s’effectue aujourd’hui entièrement en ligne, via le Guichet unique des formalités des entreprises.

 

1. Rédiger et déposer les statuts

 

Si vous créez une société (SAS, SARL, etc.), la rédaction des statuts juridiques est une étape essentielle. Ce document constitue le cadre légal de fonctionnement de votre structure. Il doit être rédigé avec précision et rigueur.

 

Les statuts comprennent une série d'informations :

  • forme juridique et dénomination sociale ;
  • objet social (activité exercée) ;
  • adresse du siège social ;
  • durée de vie de la société ;
  • montant du capital social et répartition entre les associés ;
  • apports des associés (numéraire, nature, industrie) ;
  • règles de gouvernance et pouvoirs du ou des dirigeants.

 

 
À noter :
Les statuts s’apparentent à un contrat de société. En cas de litige, ils font foi. Il est donc fortement conseillé de vous faire accompagner par un professionnel du droit (avocat, expert-comptable).

 

2. Dépôt du capital social

 

Pour constituer une société, les associés doivent effectuer des apports (en numéraire, en nature ou en industrie). Les apports en numéraire (sommes d’argent) doivent être déposés sur un compte bancaire bloqué au nom de la société en formation.

Le dépôt du capital social s'effectue auprès d’une banque (traditionnelle ou en ligne) ou d’un notaire.

 
On vous guide :

Le capital est bloqué jusqu’à l’obtention de l’extrait Kbis. Le dépôt donne lieu à la remise d’un certificat de dépôt de fonds, document indispensable à l’immatriculation.

 

Quel est le montant minimum du capital social ?

  • Aucun minimum pour les SARL, SAS, EURL, SASU : 1 € symbolique suffit.
  • 37 000 € minimum pour une SA.

3. Nomination du dirigeant

 
Toute société doit être représentée par une ou plusieurs personnes physiques chargées de la gérer : le(s) dirigeant(s) (président, gérant, etc.).

La nomination peut être faite dans les statuts ou par un acte séparé.

Le ou les dirigeants doivent fournir une déclaration de non-condamnation et une attestation de filiation.

 
Point de vigilance :
Le nom du dirigeant figurera sur l’extrait Kbis de la société. Il est responsable juridiquement des actes de gestion.

 

4. Domiciliation de l’entreprise 

 

La domiciliation d'entreprise est une étape obligatoire lors de la création d'une société. Il s'agit de choisir une adresse administrative pour implanter votre activité, qui servira de siège social pour l’entreprise.

Cette adresse est utilisée pour recevoir les courriers du service des impôts (SIE) et de l'Urssaf. 

Elle peut aussi jouer un rôle stratégique en apportant à votre société une image valorisante.

 

Voici les différentes options de domiciliation disponibles pour votre entreprise :

Option Description Avantages
Domiciliation au domicile du chef d’entreprise Domicilier votre entreprise à votre propre adresse (logement personnel). Solution économique pour les micro-entrepreneurs et les entreprises individuelles. Évite des frais supplémentaires (loyer, contrat de domiciliation).
Domiciliation dans des locaux professionnels Choisir des bureaux ou des locaux commerciaux pour installer votre activité. Idéal pour des projets plus complexes nécessitant plusieurs postes de travail ou des salles de réunion.
Domiciliation collective (coworking ou pépinières) Utiliser des espaces partagés comme un espace de coworking ou une pépinière d’entreprise. Parfait pour les startups ou les entreprises en développement. Permet de bénéficier de matériel, d'infrastructure, et de synergies avec d’autres entreprises.
Domiciliation auprès d'une société spécialisée Recourir à une société de domiciliation pour bénéficier d’une boîte postale à l'adresse de votre choix. Large choix d’adresses en France. Offre un service clé en main avec des avantages logistiques (réception de courriers, gestion des appels…).

 

Pour domicilier votre entreprise vous devrez fournir :

  • un justificatif de jouissance (bail, contrat de domiciliation, attestation d’hébergement) ;
  • l’accord du propriétaire ou de la copropriété peut être nécessaire.

 

5. Publication d’un avis de constitution

 

La loi impose d’informer les tiers de la création de votre entreprise. Cela passe par une publication dans un Journal d’Annonces Légales (JAL) ou un Service de Presse en Ligne habilité (SPEL).

 

Que contient l’annonce ?

  • la forme juridique de la société ;
  • sa dénomination sociale ;
  • l’objet social ;
  • l’adresse du siège ;
  • le montant du capital social ;
  • l’identité du dirigeant ;
  • la durée de la société.

 
À noter :
Le coût indicatif de la publication est d'environ 120 à 250 €, variable selon le journal, la forme juridique et le nombre de caractères.

 

À la suite de la publication, conservez l'attestation de parution, indispensable pour finaliser l’immatriculation.

 

6. Protéger son idée 

 

Créer une entreprise, c’est aussi protéger ce que l’on crée. Qu’il s’agisse d’un logo, d’un nom de marque, d’un produit ou d’un concept innovant, il est essentiel de sécuriser vos droits de propriété intellectuelle. Cela protège contre la copie, valorise vos actifs immatériels et renforce la crédibilité de votre entreprise.

 

On vous guide :
Pour éviter les litiges, pensez aussi à faire une recherche d’antériorité avant de choisir le nom de votre entreprise.

 

Pour assurer la protection de vos actifs, vous pouvez déposer auprès de l’INPI :

 

Ces dépôts donnent un droit exclusif d’exploitation sur le territoire concerné. La durée de la protection varie : 

  • 10 ans pour la marque ;
  • 5 ans pour les dessins et modèles ;
  • 20 ans pour les brevets.

 

Le coût du dépôt varie. Comptez : 

  • 190 euros pour un dépôt de marque, 40 euros par classe supplémentaire ;
  • 20 000 à 40 000 euros pour un dépôt de brevet ;
  • 70 euros pour les dessins et modèles.

7. Souscrire à une assurance professionnelle

 

Créer une entreprise, c’est aussi accepter une part de risque. Pour protéger son activité, ses clients et soi-même, certaines assurances sont indispensables voire obligatoires selon le secteur.

 

Type d’assurance À quoi elle sert ? Obligatoire ?
Responsabilité civile professionnelle (RC Pro) Couvre les dommages causés à des tiers dans le cadre de votre activité Oui pour les professions réglementées, vivement recommandée pour les autres
Assurance décennale Couvre les travaux de construction pendant 10 ans après leur livraison Oui pour les artisans du BTP
Assurance multirisque pro Couvre vos locaux, votre matériel, et la perte d’exploitation Non, mais fortement conseillée
Cyberassurance Protège en cas de piratage, fuite de données ou attaque informatique Recommandée pour les activités numériques ou e-commerce

 

 
Point de vigilance :
Certaines assurances sont exigées par les clients, notamment dans les appels d’offres ou contrats B2B.

 

Se faire accompagner pour créer son entreprise

 

Créer une entreprise implique de nombreuses étapes et décisions importantes. Pour éviter les erreurs, gagner du temps et sécuriser chaque démarche, il est recommandé de se faire accompagner par des professionnels, selon les besoins à chaque étape du projet.

 

Un accompagnement généraliste : bien démarrer

 

Dès les premières réflexions, vous pouvez solliciter des réseaux généralistes. Ces structures vous informent et vous orientent sur les démarches à suivre, quel que soit votre profil :

  • Demandeurs d’emploijeunes entrepreneursfemmessalariéspersonnes en situation de handicap, etc.
  • Réseaux concernés : BGE, France Travail (ex-Pôle Emploi), CCI, CMA, France Active, Initiative France, réseaux associatifs.

 

Les objectifs de cet accompagnement peuvent être de :

  • Valider la faisabilité du projet (business model, étude de marché) ;
  • Préparer un business plan solide ;
  • Identifier les aides financières disponibles ;
  • Construire un parcours clair et adapté.

 

Un accompagnement juridique : sécuriser votre entreprise

 

Un juriste ou un avocat spécialisé en droit des affaires peut intervenir à différentes étapes :

 

Avant la création :

  • Choix de la forme juridique la plus adaptée ;
  • Rédaction ou vérification des statuts et du pacte d’associés ;
  • Anticipation de la fiscalité, des risques juridiques et du statut du dirigeant.

 

Après la création :

  • Gestion des modifications statutaires (changement de dirigeant, de siège, etc.) ;
  • Rédaction des contrats commerciaux (clients, fournisseurs, partenaires) ;
  • Protection des données personnelles, conformité RGPD ;
  • Gestion des litigesrecouvrement d’impayésembauche de salariés.


 
Témoignage d’Antoine Perruchot, cofondateur de Keycoopt

« Captain Contrat est un simplificateur quotidien pour les entrepreneurs [...] une vraie assurance de qualité grâce à la rédaction facilitée de documents juridiques par des professionnels du droit. »

 

Un accompagnement comptable : piloter la santé financière

 

Faire appel à un expert-comptable est un gage de sécurité financière, dès la création de votre entreprise.

 

Ses principales missions consistent à :

  • Valider la viabilité de votre projet avec un prévisionnel financier ;
  • Vous conseiller sur le choix du régime fiscal et social ;
  • Mettre en place une comptabilité adaptée à votre activité ;
  • Accompagner dans le dépôt des comptes et le suivi de votre trésorerie.

 

Anticiper les démarches post-création d'entreprise

 

L’obtention de l'extrait Kbis  ou K marque le début officiel de la vie de votre entreprise. Mais cela s’accompagne de nouvelles responsabilités.

 

Obligations administratives et juridiques

 

Votre entreprise peut évoluer. Certaines situations nécessitent des formalités auprès du Guichet unique :

  • Changement de dirigeant ;
  • Transfert de siège social ;
  • Modification de l’objet social ou de la dénomination ;
  • Ajout ou suppression d’une clause statutaire.

 

Obligations comptables

 

Pour toutes les entreprises :

  • Émission de factures conformes ;
  • Tenue d’une comptabilité régulière (livre journal, grand livre) ;
  • Dépôt des comptes annuels : bilan, compte de résultat, annexe.

 

Pour les micro-entreprises :

  • Comptabilité simplifiée : livre des recettes et registre des achats ;
  • Dépôt des comptes non requis.

 

Pour les grandes entreprises (> 300 salariés ou > 18 M€ de CA) : 

  •  Réalisation d’un inventaire annuel ;
  • Tenue d’un compte bancaire professionnel ;
  • Archivage des pièces comptables pendant 10 ans minimum.

 

Obligations fiscales et sociales

 

Selon le régime fiscal et social choisi :

  • Déclarations et paiements de la TVA, de l'impôt sur les sociétés ou de l'impôt sur le revenu ;
  • Versement des cotisations sociales (URSSAF, caisses de retraite, etc.) ;
  • Déclaration sociale des indépendants (DSI), si vous relevez de la sécurité sociale des indépendants (SSI).

 

FAQ


  • Créer une entreprise permet de partir de zéro avec une idée originale, mais implique des risques élevés et un délai avant d’atteindre la rentabilité. Reprendre une entreprise offre un chiffre d’affaires immédiat, une clientèle existante et des processus déjà en place. Cependant, cela demande un investissement important et une analyse rigoureuse de la situation de l’entreprise.

  • La franchise est une autre façon de créer son entreprise, en s’appuyant sur une marque déjà existante. Le franchiseur met à disposition un concept, un accompagnement et un savoir-faire, en échange de droits d’entrée et de redevances.

    C’est une formule sécurisante pour les créateurs qui souhaitent être guidés, surtout dans des secteurs comme la restauration, les services à la personne ou le commerce.

    Mais attention :

    • Vous restez juridiquement indépendant.

    • Le contrat de franchise peut comporter des clauses contraignantes (exclusivité, zone géographique, durée).

    • Le coût peut être élevé (entre 10 000 € et 100 000 € selon les réseaux).

 

Sources :
Historique des modifications :
  • Mise à jour du 17 juin 2025 : vérifications des informations juridiques et comptables.
  • Mise à jour du 15 janvier 2025 : vérification des informations relatives aux aides à la création d'une entreprise. 
  • Mise à jour du 14 mars 2024 : vérification des informations juridiques et administratives.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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